Quand la population s’est sentie victorieuse après avoir expulsé ce qu’elle appelait un Gouvernement de fait, illégitime et usurpateur, tous les regards se sont tournés vers le Congrès où on espérait trouver la solution. Après des allées et venues dès dimanche matin, une liste « de consensus » a été mise en place, dirigée par la législatrice du Front Large Rocío Silva Santisteban, l’une des 2 parlementaires de ce groupe qui a voté contre la destitution de Martín Vizcarra.
Francisco Sagasti, le pion apprécié du Parti Morado voulait la vice-présidence, ce qui a déchaîné plus d’une peur. Pendant le vote pour élire la nouvelle direction et par conséquent le nouveau président de la République, on apu entendre une série d’insultes envers la parlementaire qui rassemblait au moins 3 despeurs lesplus terribles des secteurs conservateurs et de droite du Congrès : être de gauche, défenseure des droits de l’homme et femme. Ainsi, le vote a échoué, le « consensus » n’a pas été atteint et on s’est moqué encore une fois de la population.
Pendant ce temps, le Tribunal Constitutionnel avançait à aujourd’hui la session lors de laquelle on devait examiner la plainte en compétence présentée par le président destitué Martín Vizcarra qui devait, en théorie, définir la portée légale de la destitution et de la soi-disant incapacité morale permanente. Mais le discours triomphaliste de Vizcarra semble aussi ignorer ce que les gens ont fait en criant toute la semaine que maintenant, ils ne le voulaient plus au Palais, ce qui est le discours de certains « analystes » qui sont venus l’essayer comme sortie de crise.
A l’heure où j’écris, le Congrès est toujours dans es nuages, à essayer de trouver un consensus avec une nouvelle liste. Il est possible qu’au moment de la publication de cet article, nous n’ayons toujours pas de Gouvernement, qu’il n’y ait pas de locataire au Palais du Gouvernement, que le cabinet d’Ántero Flores Araoz, démissionnaire soit toujours dans l’attente de sa relève.
Pendant ce temps, la rue continuera de parler, d’attendre des réponses, des réactions politiques et à la hauteur des circonstances et de l’époque à laquelle nous vivons. Une époque qui, nous ne devons pas l’oublier, nous présente encore une urgence sanitaire et une série de besoins qui nécessite une réactivation de l’économie.
Une problème supplémentaire à ne pas oublier ; La démission de Manuel Merino De Lama et de son cabinet ne les décharge pas de leur responsabilité dans les morts et les violations des droits de l’homme perpétrées pendant les manifestations à cause des abus de la police qui ont causé des pertes humaines et fait des dizaines de blessés mais aussi des dizaines de disparus qui, selon Human RIght Watch, pourraient avoir été victimes d’exécutions extra-judiciaires. Si on arrive à prouver ce qui jusqu’à présent n’est qu’une dénonciation, démission ne signifie pas impunité, que ce soit clair.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos