Le carnaval qui ne cesse de se bonifier, c’est la liesse, le défoulement pour souffler et donner d’autres couleurs aux dures réalités de la vie. Mais c’est surtout de cette créativité en marche, nourrie par un imaginaire riche de nos métissages et lyannaj. C’est aussi une volonté de confirmer une terre de champions et ce quel que soit le domaine d’activité. C’est inéluctablement en termes de plus- values, de bon nombre d’activités annexes (gites, hôtellerie, location de voiture, restaurations, transport aérien et maritime…). Le carnaval c’est aussi de la saine concurrence, qui pousse au dépassement, entre nos groupes et associations qui savent interpeler les consciences d’une manière grivoise, maniant la caricature, exaltant la beauté, magnifiant l’art dans toutes ses sensibilités, nos aspirations légitimes au bonheur et à la joie. Une Guadeloupe qui rit, qui gagne. Mais aussi une Guadeloupe qui pleure. A l’instar de la contradiction monstrueuse des deux faces de Janus, ou comme un soleil mêlé d’averses mal venues, comme si dyab té ka mayé fis ay déyè légliz. Notre Guadeloupe, c’est l’illustration d’un archipel qui souffre dans la frustration, l’exaspération et la colère. Et qui debout, enfin, exige que toute la lumière soit faite sur ce qui convient de nommer la mafia de l’eau. Car on le redit, on le répète, on le ressasse, l’eau n’a pas servi à payer que l’eau.
L’heure est à la résilience ! A une nou-velle aurore d’une autre manière de gérer les fonds publics. Notre argent, notre sueur ! La population, les consommateurs et les contribuables n’appellent ni aux larmes, ni, encore moins, aux armes. Mais que la justice relève, tant pénalement que civilement les défaillances des exécutifs chez nous. Et surtout la responsabilité écrasante des services de l’Etat qui ont laissé faire. Comme hier pour l’amiante, aujourd’hui le chlordécone et l’impunité d’élus immoraux, cupides et incompétents.
Le succès est éphémère. Il est même d’un mauvais conseil, car il pousse comme le pense Bill Gates des gens intelligents ou autoproclamés intel-ligents, à se croire infaillibles. Et comme ils se croient infaillibles, ils ont tendance, naturellement, à ne jamais prendre l’attache de l’autre. C’est-à- dire du peuple qu’ils considèrent encore comme dans les temps anciens, ignorant, incapable, voire inculte. Mais nous ne sommes plus au temps des papa de Gaulle, des misyé Girard, Bernier et Jalton. Non en 2018, les nouvelles générations de Guadeloupéens, éclairés par des médias citoyens et de l’éthique, sont au fait des dernières technologies du numérique, des arcanes du droit, des méandres de la politique. Il faut donc s’attendre à ce qu’elles ne se laissent plus faire et encore moins berner par la fourberie d’élus vaniteux aux pieds d’argile. Ce temps est révolu. Voici venu le temps des nouvelles lumières. Et pas seulement celles de notre excellent carnaval. RJC
Le carnaval qui ne cesse de se bonifier, c’est la liesse, le défoulement pour souffler et donner d’autres couleurs aux dures réalités de la vie. Mais c’est surtout de cette créativité en marche, nourrie par un imaginaire riche de nos métissages et lyannaj. C’est aussi une volonté de confirmer une terre de champions et ce quel que soit le domaine d’activité. C’est inéluctablement en termes de plus- values, de bon nombre d’activités annexes (gites, hôtellerie, location de voiture, restaurations, transport aérien et maritime…). Le carnaval c’est aussi de la saine concurrence, qui pousse au dépassement, entre nos groupes et associations qui savent interpeler les consciences d’une manière grivoise, maniant la caricature, exaltant la beauté, magnifiant l’art dans toutes ses sensibilités, nos aspirations légitimes au bonheur et à la joie. Une Guadeloupe qui rit, qui gagne. Mais aussi une Guadeloupe qui pleure. A l’instar de la contradiction monstrueuse des deux faces de Janus, ou comme un soleil mêlé d’averses mal venues, comme si dyab té ka mayé fis ay déyè légliz. Notre Guadeloupe, c’est l’illustration d’un archipel qui souffre dans la frustration, l’exaspération et la colère. Et qui debout, enfin, exige que toute la lumière soit faite sur ce qui convient de nommer la mafia de l’eau. Car on le redit, on le répète, on le ressasse, l’eau n’a pas servi à payer que l’eau.
L’heure est à la résilience ! A une nou-velle aurore d’une autre manière de gérer les fonds publics. Notre argent, notre sueur ! La population, les consommateurs et les contribuables n’appellent ni aux larmes, ni, encore moins, aux armes. Mais que la justice relève, tant pénalement que civilement les défaillances des exécutifs chez nous. Et surtout la responsabilité écrasante des services de l’Etat qui ont laissé faire. Comme hier pour l’amiante, aujourd’hui le chlordécone et l’impunité d’élus immoraux, cupides et incompétents.
Le succès est éphémère. Il est même d’un mauvais conseil, car il pousse comme le pense Bill Gates des gens intelligents ou autoproclamés intel-ligents, à se croire infaillibles. Et comme ils se croient infaillibles, ils ont tendance, naturellement, à ne jamais prendre l’attache de l’autre. C’est-à- dire du peuple qu’ils considèrent encore comme dans les temps anciens, ignorant, incapable, voire inculte. Mais nous ne sommes plus au temps des papa de Gaulle, des misyé Girard, Bernier et Jalton. Non en 2018, les nouvelles générations de Guadeloupéens, éclairés par des médias citoyens et de l’éthique, sont au fait des dernières technologies du numérique, des arcanes du droit, des méandres de la politique. Il faut donc s’attendre à ce qu’elles ne se laissent plus faire et encore moins berner par la fourberie d’élus vaniteux aux pieds d’argile. Ce temps est révolu. Voici venu le temps des nouvelles lumières. Et pas seulement celles de notre excellent carnaval. RJC