Auteur: Yisell Rodríguez Milán | Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. avril 2020 09:04:38
« Même en ces temps de pandémie, à nous, les Cubains, on ne nous laisse pas respirer », écrit l'ambassadeur, qui raconte comment, à la dernière minute, le transporteur engagé par Jack Ma, fondateur d'Alibaba, le géant chinois de l'électronique, a renoncé à acheminer vers Cuba un don de masques, de kits de diagnostic rapide et de respirateurs artificiels.
Jack Ma avait déjà envoyé 500.000 kits et un million de masques aux États-Unis « ignorant les propos xénophobes et racistes » de Donald Trump. Il a également apporté son soutien au Japon, à la Corée du Sud, à l'Italie, à l'Iran et à l'Espagne, considérés à l'époque comme les pays les plus menacés, ainsi qu'à 54 pays africains et à la Croix-Rouge italienne.
« Ensemble nous arrêterons ce virus » avait posté Jack Ma sur son compte Twitter et, un jour plus tard, un autre message arrivait pour soutenir les efforts de la Belgique et de la France. Les ressources devaient arriver plus tard dans 23 pays asiatiques également.
« Le 22 mars, alors que la pandémie continuait à progresser, elle toucherait l'Amérique latine et les Caraïbes », écrit-il. À cette région du monde, Jack Ma a alloué deux millions de masques, 400 000 kits de diagnostic rapide et 104 respirateurs artificiels, qui bénéficieront à 24 pays de notre région, dont Cuba, l'Argentine, le Brésil, le Chili, l'Équateur, la République dominicaine et le Pérou.
« Hier encore, le 30 mars, des envois supplémentaires d'équipements tels que des respirateurs, des gants et des combinaisons médicales de protection étaient annoncés (...). Cependant, parmi tant de nouvelles et d'annonces, un de ces envois n'a pas pu atteindre sa destination finale », a dénoncé Pereira Hernandez, tout en signalant que le transporteur engagé pour le voyage a « décliné » son engagement sous prétexte que « les dispositions découlant du blocus économique, commercial et financier imposé au pays de destination, intensifié par l'administration en place aux États-Unis, l'en empêchaient ».
« Le noble, énorme et louable effort du fondateur d'Alibaba et de la Fondation Jack Ma, qui avait réussi à atteindre plus d’une cinquantaine de pays dans le monde, ne peut pas toucher le sol cubain, même si ces ressources sont nécessaires pour soutenir la bataille menée par la petite île des Antilles assiégée et soumise à un blocus », signale Pereira Hernandez.
Alors que les pays du monde unissent leurs voix, une fois de plus, pour que des absurdités comme celles-ci ne se répètent pas, chaque réalisation de Cuba récompense la résistance de son peuple noble et solidaire, dans cette lutte injuste contre l'obsession impériale.