Parce qu’il est reconnu coupable d’avoir sécurisé des cargaisons de cocaïne envoyées aux États-Unis en échange de 1.5 à 3.5 millions de dollars américains de trafiquants de drogue colombiens entre 1999 et 2003 quand il était commissaire de police, la justice américaine condamne à 9 ans de prison Guy Philippe, sénateur élu de la Grand’Anse. Son mandat de six ans au Sénat est du coup condamné avec lui derrière les verrous.
Il y en a dans le département de la Grand’Anse qui se frottent les mains à l’idée d’occuper son poste qui est désormais officiellement vacant. Sur ce point, le Conseil électoral provisoire renvoie la balle dans le camp de l’exécutif. « Ce n’est pas au CEP de déclarer les postes électifs vacants », a soutenu la secrétaire générale de l’institution électorale.
La conseillère Marie-Frantz Joachim a fait savoir au Nouvelliste que tant que le CEP n’aura pas un nouveau mandat, il ne pourra organiser des élections ni pour la Grand’Anse ni pour aucun autre poste vacant. Le CEP, a-t-elle souligné, ne peut même pas reprendre, sans un nouveau mandat, les élections pour les cartels d’ASEC, de CASEC et de délégués de ville là où les élections du 29 janvier dernier avaient été annulées.
Tout ceci pour dire qu’il revient à l’exécutif de déclarer qu’il y a un poste vacant au Sénat de la République pour le département de la Grand’Anse et de donner ensuite mandat au CEP pour l'organisation d'élections en ce sens, a soutenu la conseillère électorale dans cette interview accordée au Nouvelliste après la condamnation de Guy Philippe aux Etats-Unis.
Marie-Frantz Joachim a souligné que selon le décret électoral, le CEP ne pouvait organiser des élections pour tous les postes vacants que jusqu’à janvier 2017. De ce fait, l’institution électorale ne peut organiser aucune nouvelle élection qu’autres les élections indirectes.
Pour avoir été condamné à une peine afflictive et infamante, Guy Philippe ne pourra plus jamais se porter candidat au Sénat, encore moins à la présidence, ni à aucun autre poste électif, selon l’actuel décret électoral.