Le Groupe d’appui aux rapatriés et aux réfugiés (GARR) dit condamner avec la plus ferme rigueur cet acte barbare. L’organisme appelle les autorités haïtiennes à exiger de l’État dominicain une enquête sérieuse autour de cet acte d’assassinat en vue d’appréhender et punir les auteurs de ce crime odieux. Il appelle aussi les autorités diplomatiques haïtiennes accréditées en République dominicaine à prêter assistance aux parents de la victime afin qu’ils obtiennent justice et réparation.
Que s’est-il passé ? Selon les informations fournies par le GARR, Miguelita Marie Sheelove Thomas qui est allée, le 21 juin 2017, à l’université n’était pas rentrée chez elle à l’heure habituelle. « Constatant qu’elle n’était pas retournée à la maison, ses proches et amis étaient partis à sa recherche durant toute la soirée du mercredi 21 juin 2017. Ils ont décidé d’aller faire une déclaration à la police dominicaine tandis que le portrait de la jeune étudiante avait déjà été affiché au bureau de la police dominicaine », détaille la note du GARR. Ensuite le cadavre de la jeune fille a été retrouvé à Las Americas avec des traces de blessures par projectile à la tête et au cœur.
« Selon les témoignages, elle aurait été conduite dans un bosquet pour être sauvagement assassinée par des individus non identifiés », souligne l’organisme qui defend les droits des ressortissants haïtiens en terre voisine. GARR souligne que Miguelita Marie Sheelove Thomas n’est pas la seule étudiante haïtienne à être tuée en territoire dominicain dans des conditions similaires.
D’une famille de quatre enfants, dont trois filles et un garçon, Miguelita Marie Sheelove Thomas était la troisième fille. Alors que son père, Elou Jean Thomas et sa mère Ania Docteur vivent respectivement aux Etats-Unis et en Haïti, la victime résidait avec ses sœurs et son frère en République dominicaine depuis plus de trois ans afin d’y poursuivre ensemble leurs études universitaires.