Ces réclamations remontent à 14, 18 mois. « J’insiste, le GSP avait laissé la gestion du programme le 30 septembre 2014. Il n'a pas de dette en tant que gestionnaire », a indiqué le Dr Deverson, soulignant avoir remis un aide-mémoire au conseil d’administration du programme pour qu’un autre gestionnaire soit nommé. « Le transfert a été fait à l’insu du gestionnaire », a-t-il expliqué. « Le GSP tient à rappeler qu’il recevait uniquement les frais de gestion qui représentent 8,44 % de la prime totale de base, soit 3,9 millions de gourdes ». Le paiement des réclamations pour l’ensemble des dossiers traités entre 10 et 11 000 étaient payés directement par la BNC, banque fiduciaire et gestionnaire des comptes du programme.
Le GSP veut par ailleurs rappeler qu’il a été régulièrement audité par la CSC/CA et par l’inspection générale du ministère de l’Économie et des Finances. « Aucune irrégularité n’a été constatée au niveau financier et comptable », a-t-il dit, expliquant avoir, en tant de concepteur du programme, mis en place un système « pour limiter la surutilisation » et de surveillance contre les fraudes.
La sur-utilisation est un phénomène qu’il a fallu combattre même s’il n’est exclusif qu'à Haïti. En général, 15 à 20 % des réclamations sont imputables à la surutilisation de l’assurance, a expliqué le Dr Deverson qui croit nécessaire d’actualiser les calculs actuariels par rapport au coût de la vie pour s’assurer de la pérennisation du programme d’auto-assurance géré par l’Ofatma. Il y a suffisamment d’informations pour évaluer le coût réel des services à fournir et par voie de conséquence pour assurer la survie du programme d’auto-assurance des agents de la fonction publique. Cela peut être un élément catalyseur dans les services de santé en Haïti, a estimé le Dr Deverson.
Roberson Alphonse
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