Les députés de la majorité, sans perdre de vue que toute la Chambre basse partira en vacances lundi, ont voulu y aller vite, surtout qu'avec un groupe de plus de 70 députés susceptibles de réunir à eux seuls le quorum, ils ont devant eux un tout boulevard. Ce qu'entrevoyait vendredi dans les colonnes du Nouvelliste un élu de l'opposition. « La possibilié pour les débutés de le voter avant l'Assemblée nationale, avec la modification du Sénat, est forte », analysait-il.
Il faut dire que les députés de la minorité, malgré la modification de l'article 17, persistent à croire que c'est un projet de budget contreproductif que vient d'avaliser la Chambre basse. « C'est un budget criminel qui va appauvrir davantage la classe moyenne et le peuple. Je ne m'y reconnais pas », s'étrangle Printemps Bélizaire, député Lavalas, qui traite ses pairs d«affairistes qui votent le document les yeux bandés» parce que le Parlement y est émargé à plus 7 milliards de gourdes.
La modification par les honorables sénateurs de l'article 17, lequel avait suscité grognes et controverses au sein de l'opinion publique, n’y «change rien», soutient Printemps Bélizaire. Ce budget est de l'ordre de 144 milliards de gourdes, dont une bonne partie des prévisions de recettes proviendra des certaines taxes [revues à la hausse] prélevées sur la population. Que ce soit au Sénat ou à la Chambre basse, des parlementaires dénoncent un texte qui ne «rien sur le nombre d'emplois» qui vont être générés au cours de l'exercice, dans un pays pourtant plombé par le chômage de masse...