Tout comme la municipalité des Gonaïves (Artibonite, Nord), celle de Jacmel vient de décider d’interdire Sweet Micky dans le défilé du célèbre carnaval local, dans un communiqué daté du 29 janvier et dont copie est parvenue à AlterPresse.
Le leader du groupe, Michel Martelly, est réputé pour la grivoiserie exacerbée de ses chansons carnavalesques et pour ses propos obscènes, violents et haineux lors de ses interventions publiques, ses spectacles et au carnaval.
Le maire Marky Kessa et ses deux assesseurs fondent leur décision sur le fait que « la période carnavalesque ne doit pas constituer un moment de débauche, de violence, de vengeance, d’incitation à la débauche, encore moins d’infractions aux bonnes mœurs ».
« Le carnaval de Jacmel constitue un patrimoine » et « peut intéresser toutes les catégories sociales », considère encore la municipalité, qui, avant de prendre sa décision, a consulté divers secteurs de la commune de Jacmel ainsi que l’Association des maires du Sud-est.
Marie-Ange Noël, coordonnatrice de l’association féministe Fanm Deside de Jacmel, se réjouit de la mesure annoncée par la municipalité.
Cette organisation ainsi que plusieurs autres avaient pris position publiquement contre la participation de Sweet Micky au carnaval.
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