Elles incitent le peuple haïtien à contester publiquement le remboursement de ce prêt, accordé par le Venezuela avec des conditions préférentielles, en cas d’absence de poursuites judiciaires.
Concernant les rapports de gestion des fonds Pétro Caribe, elles révèlent « de graves défaillances » de management comme des irrégularités dans la gouvernance publique.
Les organisations signataires du communiqué critiquent l’absence d’impact des fonds PétroCaribe sur l’économie haïtienne et les méfaits de la corruption sur la vie des citoyennes et citoyens.
Ces fonds pouvaient bien aider à améliorer la situation précaire dans laquelle sombre la population haïtienne si les autorités les avaient investis dans les secteurs productifs, avancent-elles.
Elles réclament également la lumière sur les manquements et les défaillances de ce système de gestion.
Ces analyses et recommandations sont issues d’une séance d’informations et d’échanges réalisée le 14 mars 2018, sur les rapports des Commissions sénatoriales d’enquête sur la gestion des fonds PétroCaribe et sur le phénomène de la corruption.
Des représentants d’institutions et d’organisations, des personnalités publiques dont des sénateurs, des médias et des directeurs d’opinion ont pris part à cette activité réalisée sous le thème « An nou kase chenn koripsyon an » (Brisons les chaînes de la corruption).
Parallèlement, les sénateurs étaient en retraite, du lundi 12 au mercredi 14 mars 2018, pour trouver une entente autour de l’organisation d’une séance plénière au sénat, paralysé depuis plus d’un mois après le transfert du rapport d’enquête de la commission sénatoriale spéciale sur la gestion des fonds PetroCaribe à la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (Cscca).
Plusieurs hauts fonctionnaires sont soupçonnés d’implication dans la dilapidation de plusieurs milliards de dollars de ces fonds. [