À quelques mois de la fin du mandat de la Minustah, la mission fait l'objet de vives critiques de la part de certains acteurs politiques et de la société civile. Sandra Honoré, la représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies, a considéré des résultats probants de la mission onusienne. « C'est le moment de procéder à une rétrospective des gestes et efforts que la mission a accomplis en faveur des communautés haïtiennes des quartiers les plus défavorisés pour améliorer leurs conditions de vie, leur développement personnel », a souligné Mme Honoré.
Au cours de ses 10 ans, la RVC de la MINUSTAH a financé environ 450 projets totalisant plus de 76 millions de dollars, au bénéfice de plus de 400 000 Haïtiens, ont indiqué les responsables de la MINUSTAH, précisant que la RVC a fourni des opportunités d’emploi aux anciens membres des gangs armés, aux jeunes à risque, ainsi qu’aux groupes vulnérables, en particulier les femmes en vue de contribuer aux efforts de stabilisation du pays. Depuis le séisme de janvier 2010, la section RVC a élargi son champ d’intervention à des zones particulièrement touchées par le tremblement de terre, où les communautés ont été fortement fragilisées, ont-ils fait savoir.
La création d’emplois et la protection de l’environnement par la réhabilitation des infrastructures communautaires ; la réinsertion des jeunes vulnérables par la formation, la socialisation et l’accompagnement psychosocial ; la réinsertion en milieu carcéral par la réduction du potentiel de violence du détenu et sa préparation à sa réinsertion socio-économique et communautaire; la problématique du genre, les femmes étant considérées comme l’un des groupes les plus vulnérables dans les communautés affectées par la violence et l’assistance légale et judiciaire, sont, entre autres, les principaux piliers d’intervention de la section RVC.
Par ailleurs, les responsables ont fait remarquer que les programmes de la section Réduction de la violence communautaire sont adaptés selon l’évaluation faite avec la communauté en fonction de la situation pour que des structures et initiatives plus durables puissent prendre le relais.