Monsieur le Premier ministre,
La pandémie liée au COVID-19 n’a bien évidemment pas épargné les ultramarins sur les trois océans.
Les territoires ultramarins se caractérisent par des difficultés spécifiques et des enjeux communs qui freinent aujourd’hui la bonne gestion de cette épidémie. Je pense au caractère insulaire de nos territoires, et parfois même à la double insularité, comme c’est le cas, chez moi en Guadeloupe avec : Marie-Galante, les Saintes et la Désirade, ou encore à Tahiti avec ses 118 îles réparties sur une surface grande comme l’Europe.
Nous manquons encore d’équipements (masques, respirateurs, lits de réanimation, gels hydroalcooliques, etc.), de tests. De plus ces caractéristiques font que nous accusons encore plus de retards d’acheminement de ces matériels destinés notamment aux infirmiers libéraux et en centres hospitaliers, aux médecins, aux ambulanciers, aux agents pénitentiaires, aux personnels funéraires, aux taximans, aux chauffeurs de bus et plus généralement aux personnes réquisitionnées pour assurer les services publics. Cela constitue une source d’anxiété supplémentaire pour eux alors qu’ils sont au front de la lutte contre la maladie.