Et le montant arrêté dans ce cadre, sur la base des données de l’Inspection Générale de l’Administration (IGA) et du Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable (CGEDD) couplées à celles de la Caisse Centrale de Réassurance, s’élève à 1,956 milliards d’euros.
Si ce chiffre pourrait souffrir la comparaison avec celui estimé par la Collectivité de Saint Martin, le bât blesse lorsqu’on l’on constate qu’il intègre en fait également les dégâts causés par Maria en Guadeloupe. Cela pique encore un peu plus lorsque l’on apprend que ce couplage sera transmis à la Commission européenne sollicitée au titre du Fonds de Solidarité de l’Union Européenne (FSUE). “L’évaluation du montant du concours du FSUE pour Saint-Martin et la Guadeloupe va faire l’objet d’échanges entre les services de l’État et ceux de la Commission européenne.” précise la ministre des outre-mer, Annick Girardin.
Lorsque l’on est un peu au fait des modalités de répartition des lignes des fonds européens et du risque d’une gestion de celles dédiées à Saint-Martin par la Guadeloupe (déjà autorité de gestion du programme Interreg), disons ces quelques 2 milliards subissent un sérieux écrémage lorsque projetés sur Saint-Martin.
Dans un premier rapport en date du 28 septembre 2017, la Collectivité estimait les dégâts subis par le territoire à 3,288 Md €. Cette somme incluait de manière large l’habitat privé et collectif, les bâtiments publics, les équipements et infrastructures collectifs, les réseaux, les pertes d’exploitation ainsi que les coûts de la gestion de crise ainsi que les études, la maîtrise d’oeuvre et l’indispensable mise aux normes parasismique et para cyclonique. En outre cette évaluation s’entendait “tout compris”, y compris les biens non assurés ou non assurables.
Ce premier diagnostic a ensuite été affiné et un deuxième rapport d’évaluation des dégâts a été présenté en date du 15 octobre. Cette seconde estimation s’est attachée au coût d’une reconstruction à l’identique alors estimé à 2,22 Md €. Vous l’aurez compris… avec cette évaluation, nous sommes loin du compte et puisqu’il est acté que seules les analyses émanant des services parisiens ont du crédit aux yeux du gouvernement, il est impensable que cela nous soit plus favorable demain !
Source: St Martin week