CCN. Vous vous présentez à la présidence de l'UPF, qu'est ce qui motive cette candidature ?
Cécile Vrain. L’Union de la Presse francophone est la plus ancienne des associations de journalistes. Nous bénéficions de cette longue expérience mais dans un même temps, elle a besoin de renouvellement. C’est ce que je me propose de faire à travers ma candidature.
CCN. Si vous êtes élue, qu'est ce qui risque de changer à l'UPF ?
CV. Elue, je mettrai en pratique mon programme qui s’axe principalement autour de trois points. Le renforcement ou plus exactement le développement du nombre de nos sections nationales. L’OIF compte plus de 80 pays adhérents et nous ne revendiquons pour l’instant qu’une quarantaine de sections nationales. Par conséquent, nous avons encore du travail devant nous.
Mon parcours personnel fait que je suis une spécialiste de l’enseignement à distance et je veux faire bénéficier de cette expérience l’UPF. De trop nombreux confrères et consœurs ne peuvent profiter de formations, faute de temps, faute de moyens financier ou d’école à disposition. L’enseignement à distance transcende ses difficultés. Enfin, j’envisage de développer une consultation beaucoup plus régulière qu’actuellement de nos confrères et consœurs membres des sections nationales.
CCN. Il existe des sections UPF en Guyane, en Haïti, en Guadeloupe, quel est le message que vous souhaitez délivrer?
CV. Il est tout à fait souhaitable que des sections se développent dans la Caraïbe, espace largement francophone. Mais ce développement doit se faire de concert entre les-dites sections, le bureau international et la section France directement concernée. L’expérience des confrères et consoeurs caribéens doit être profitable à tous.
CCN. A ce propos, nous avons su que M. Kouchner, l'ex président de l’UPF, souhaite prendre en charge une future section Caraïbes…
CV. L’idée de créer une zone caribéenne me semble intéressante car il y a de plus en plus de sections dans cet espace. Il y a par conséquent, un gros travail de développement qui encore une fois doit se faire en partenariat avec toutes les instances concernées. Lors des élections qui se dérouleront lundi 8 octobre, il y a été annoncé la création d’un poste de vice-président ouvert à candidature pour les élections, il s’agit peut-être du poste auquel sera candidat J. Kouchner ?
CCN. Peut on dire qu'il y ait au sein de l'UPF une dimension francafrique ?
CV. J’ai 52 ans, et je n’ai pas vécu la colonisation ni d’ailleurs la décolonisation. Les gens de ma génération savent travailler avec les Africains comme avec les centre-européens et d’autres encore sans a priori de ce type. Depuis longtemps, je collabore avec des étudiants, des enseignants et des journalistes africains sans aucun problème comme ils tous peuvent l’attester. Alors si aujourd’hui il y a une dimension francafrique au sein de l’UPF, cela disparaitra avec mon arrivée au poste de secrétaire général international.