« Au final, il n'y'aura pas de primaires sur le pôle, le nombre de candidats étant plus raisonnable qu'il y'a 5 ans et l'appel à l'unité sur le pôle Guadeloupe ayant été entendu manifestement. Il est a noter que seule la candidature de Vincent Valmorin est nouvelle, les professeurs Janky et Montauban ayant déjà été candidats il y'a cinq ans. Pour le moment seule une tendance pour un vrai changement est perceptible sans savoir à quel candidat elle profitera. Le vote des représentants extérieurs et surtout des collectivités locales (en particulier la région Guadeloupe) sera décisif. » Il paraît évident comme le souligne D. Destouches que le vote des non universitaires risque de peser lourd. L’élection du futur président passe presque à coup sur par un lobbying bien mené. Vincent Valmorin, qui a été reçu par le président Alfred Marie Jeanne, se dit très… confiant, et a donc affirmé dans le ZCL de Canal 10, qu’il n’est pas mis en cause dans l’affaire du CEREGMIA. Jean Gabriel Montauban qui a vu Ary Chalus et Alfred Marie Jeanne semble assez optimiste et a tenu à dire qu’il n’était « sponsorisé » par CMC, ni par personne d’ailleurs. Faut-il alors penser que Eutase Janky dont la candidature, il y a 5 ans avait objectivement « favorisé» l’élection de CMC, serait un sous marin de l’ancienne gouvernance ? CCN propose ci-dessous les professions de foi des 3 candidats
1/ Déclaration de Eutase Janky
Professeur d’Université-Praticien Hospitalier ayant pris mes fonctions le 1er octobre 1990 à l’Université des Antilles-Guyane devenue Université des Antilles, j’ai été rapidement, et le suis resté jusqu’ici, élu au Conseil d’Administration de l’université, j’en ai par ailleurs été le vice-président de 2007 à 2008. De même, j’ai toujours été membre du Conseil de l’UFR médecine, ma composante de rattachement et suis actuellement directeur-adjoint du laboratoire CELTEC. J’ai également eu l’occasion d’occuper plusieurs fonctions :
Directeur de l’école de sage-femme située en Martinique, depuis janvier 1991, devenue depuis deux ans le département de maïeutique rattaché à la faculté de médecine. Cette école régionale Antilles- Guyane qui comptait 6 étudiants au numerus clausus à ses débuts en compte actuellement 25.
Doyen de la Faculté de médecine de 2000 à 2005 après avoir été vice-doyen de cette même Faculté de 1995 à 2000. Durant mon décanat, l’accent a été mis sur le numerus clausus, la couverture médicale de nos régions y étant la plus faible de France; celui-ci a été multiplié par 5 à la fin de ma mandature.
2/ Déclaration de Jean Gabriel Montauban
Voici, en quelques lignes, un résumé du projet que nous proposons pour l’université des Antilles. Il est le résultat de mes expériences en tant que responsable au sein de notre université et le fruit de nombreux échanges avec les membres de la communauté universitaire tout au long de ces dernières années. L’idée, partagée par la quasi-totalité des personnels, est un sentiment de frustration lié à ce qu’est l’université au regard de son potentiel énorme. Il existe, en effet, un gros écart entre ce que nous pouvons faire et les résultats effectifs constatés, comme nous pouvons le noter, par exemple, à propos de notre classement au niveau national.
La prise en compte de nos spécificités, l’ouverture internationale, une meilleure expertise sont autant de responsabilités que l’on doit assumer et avoir le courage de mettre en place dans un projet global qui doit s’élaborer
autour de principes forts.
3/ Déclaration de Vincent Valmorin
Lors des récentes élections générales aux conseils de l’université, nombreux ont été les membres de notre communauté universitaire (enseignants-chercheurs, personnel administratif, étudiants) à exprimer leur préoccupation réelle au sujet du climat qui prévaut au sein de l’établissement en matière des relations humaines. De l’avis général, les relations humaines n’ont jamais été aussi difficiles depuis plus de trente ans d’existence de notre université. Les membres de notre communauté universitaire déplorent ainsi la division au sein du personnel, aussi bien sur le même pôle qu’entre les pôles ; mais aussi la suspicion et la méfiance qui se sont installées dans l’établissement et se sont substituées au dialogue et au débat contradictoires caractéristiques de la vitalité universitaire.
En conséquence, notre communauté universitaire est exposée au quotidien à une réelle souffrance morale.
S’il n’est guère question aujourd’hui, pour le candidat aux élections à la présidence de l’université que je suis, de chercher à « séparer le verre d’eau entre gouttes chaudes et gouttes froides», la situation exprimée par la communauté universitaire m’apparaît néanmoins appeler un traitement d’urgence.