Chères Canaliennes, Chers Canaliens,
Mes très chers compatriotes,
Tout d’abord, je vous renouvelle mes vœux de bonne et heureuse année 2017. Nous le savons tous, le contexte morose dans lequel est plongé la Guadeloupe nous demande d’être plus que jamais vigilants dès lors qu’il s’agit de défendre les intérêts de la population, vos intérêts. Cette année encore, avec votre bienveillance et votre vigilance, je continuerai à être engagée pour la défense des intérêts de la population de Petit-Canal.
Il y a quelques mois, je vous avais alertés, par le biais d’une lettre ouverte, sur nombre de dysfonctionnements problématiques au sein du Conseil municipal de la ville de Petit-Canal : démissions en cascade non enregistrées, d’autres dissimulées ou encore déclarées de longs mois après que les ex-élus aient fait pression sur le maire.
Le maire en place, au lieu de répondre clairement à mes interpellations, a levé un écran de fumée politicienne, au sens le plus bas du terme.
D’une part en accusant certains médias de diffuser les informations erronées. Cette même presse dont il était content du travail quand elle parlait en bien de lui. Cette même presse chez qui il a pu recruter. Cette même presse chez qui il avait des amis qui, eux aussi, se disent aujourd’hui déçus du politicien Mornal. Cette même presse qui est libre et qui ne fait que son travail dans la démocratie dans laquelle nous vivons.
D’autre part nous avons aussi pu assister aux différents propos à caractères injurieux, limite racistes, envers un président d’association politique, d’origine indienne et qui a obtenu des documents confidentiels et les copies des actes de démissions.
C’est pourquoi, inquiète des dérives de la gouvernance en place, j’ai écrit au Préfet de Région et au Sous-Préfet afin de leur faire part de cette situation.
Après avoir vérifié les documents que je lui ai soumis, et demandé des comptes à M. Mornal, le Sous-Préfet m’a adressé, en fin d’année dernière, une réponse sans équivoque et qui ne laisse aucune place au doute. Ce que nous craignons est avéré : il y a eu de très graves dysfonctionnements intentionnels qui auraient pu nuire à toute la population de Petit-Canal, puisque les délibérations alors prises auraient pu être frappées de nullité.
En effet, dans sa réponse, le Sous-Préfet de région m’a transmis la lettre qu’il a envoyée au maire Mornal quant à la démission de Mme Fritz Mounsamy. Dans ce courrier, le Sous-Préfet déclare à M. Mornal : « Je constate que vous m’indiquez que Madame Fritz MounsamyY est démissionnaire depuis le 19 septembre 2015. Depuis cette date et jusqu’à la date à laquelle le poste de Madame Fritz Mounsamy a été pourvu, celle-ci ne devait pas figurer parmi les conseillers municipaux de la commune de Petit-Canal.
Par conséquent, Madame Fritz Mounsamy ne pouvait être convoquée à aucun conseil municipal et devait être remplacée par le suivant de la liste qui lui, devait être convoqué.
« Or, à ma connaissance, tel n’a pas été le cas. »
Et, faisant un rappel au Code Général des Collectivités Territoriales au maire, le Sous-Préfet termine ainsi : « (…) Je vous invite à veiller à la bonne application des règles afin de sécuriser juridiquement les décisions prises par le conseil délibérant de votre commune. »
Autrement dit, toutes les délibérations du Conseil municipal, et du conseil communautaire à cause de ce tour de passe-passe du maire en place, auraient pu être frappées de nullité, et c’est toute la population de Petit-Canal, et celles des autres communes membres de la Communauté d’Agglomération du Nord Grande Terre, présidé par Mme Carabin, qui auraient été plongées dans une tourmente administrative et judiciaire.
Chère population,
C’est d’ailleurs pour vous éviter cette souffrance supplémentaire que j’ai décidé, en mon âme et conscience, de ne pas poursuivre le maire au Tribunal administratif pour cette affaire. Les Canaliens auraient trop à perdre. Imaginez-vous, des associations obligées de rembourser des subventions votées par ce Conseil municipal alors qu’il était dans l’illégalité…et ce n’est qu’un exemple.
Le maire en place, s’est attribué lui-même un carton rouge à travers cet épisode. On n’a pu constater son incompétence à tous les niveaux. C’est un véritable désastre : un maire inexpérimenté et un vice-président hautin avec un petit pouvoir, en charge des finances à la CANGT, qui ne peut que se réjouir de la participation financière de la commune, grâce à la gestion rigoureuse de l’équipe sortante, concernant les projets communautaires.
Le manque de solidarité et de responsabilité envers les communes voisines, Port-Louis et Anse-Bertrand, en grande difficulté financière, ainsi que les élus du conseil communautaire, nous montre que l’intérêt général n’intéresse pas M. Mornal.
Aujourd’hui nous observons les agitations de toutes sortes sur le territoire, du maire en place, de M. Mornal le Président DPK et des membres d’honneur ; ce n’est que de la poudre aux yeux.
Cependant, je reste vigilante, et je vous invite à en faire autant, et à réclamer au maire en place les résultats du soi-disant audit financier « flou » dont il a fait état sur les ondes, et qu’il ne m’a toujours pas transmis malgré une demande écrite par lettre recommandée avec accusé de réception, il y a plusieurs mois, en attendant des réponses et des actes des autorités compétentes concernant la gestion financière la commune.
Moun Kannal,
An 2017, pa lésé yo vèglé zôt !
Ketty Takou-Mardivirin
Conseillère municipale de l’opposition
« Union démocratique pour la défense des intérêts de Petit- Canal »
Petit-Canal, le 22 janvier 2017