Ah oui, j’oubliais, les macronistes indécrottables nous diront que le gouvernement français vient de lancer « les assises des outremer ». un bis repetita des États Généraux de l’outre mer cette grande et inutile messe qui s’était déroulée après le mouvement social de janvier février 2009. Qui s’en souvient ?
Mais même de cela, Macron n’en a pas pipé un seul mot. Il faut aussi souligner que les journalistes français, on le sait désormais, ne s’intéressent à nos pays qu’à l’occasion de catastrophes, (ouragans, séismes.) ou pour stigmatiser la violence. (Il suffit d’ailleurs de taper « violence en Guadeloupe » sur Google actu comptabiliser les références liées aux articles publiés sur ce sujet par les médias francais).
L’absence de référence dans le discours macronien de la situation des dernières colonies françaises » peut être aussi interprétée comme une sorte « d’acte manqué » révélateur du désir inconscient du chef de l’état français de nous placer objectivement hors du périmètre national français. C’est la réalité !
Il faut se souvenir, c’est le cas de le dire, que ce même Macron alors en campagne avait en mars dernier parlé de « l’ile de Guyane » !!!.
Toujours pour noter la méconnaissance de Macron pour les colonies il faut se rappeler de cette nouvelle bourde relevée par BFM : Le 16 décembre dernier, Emmanuel Macron avait pris le risque de brusquer la Guadeloupe. Il s'était laissé prendre en selfie avec un lycéen, en partance pour l'île. Un tweet publié sur son compte légendait la scène de cette manière: "Avec Matthias, lycéen à Bourg-en-Bresse. Il rejoint sa mère expatriée en Guadeloupe pour Noël. Décollage imminent pour les Antilles!"
Macron n’est donc pas comme Jacques Chirac, un fin connaisseur des « iles »
Au-delà de cet aspect anecdotique, il faut aujourd’hui se poser la question fondamentale du rapport réel du nouveau gouvernement francais avec nos pays. La situation est à la fois dramatique et cocasse.
Nos politiques, on le sait, n’ont en ce moment, aucune vision prospective pour nos pays pour la décennie à venir. Ils ne se contentent hélas que de gérer le quotidien et ne semblent pas être très préoccupés par l’avenir de la Guadeloupe. Au temps des Lurel et Gillot, il y eut des congrès ou l’on bavardait allégrement sur une « possible évolution du statut ». Les deux exécutifs se sont alors affrontés, opposés, déchirés et au final rien n’a bougé. Lurel avait même à l’époque déclaré qu’il fallait « attendre 2020 ».
Entre temps l’échiquier politique a été passablement bouleversé. Région et Conseil General sont totalement muets sur l’avenir du pays. Le mouvement nationaliste guadeloupéen incapable de renouveler son discours totalement dépassé et ses analyses d’un autre temps est à son niveau le plus bas. On est loin de la Catalogne !!! Faut-il alors penser que le désintérêt réel de Macaron pour ces « iles lointaines » mais qui sont toujours colonisées, est la porte ouverte à une solution nécoloniale à l’emporte pièce ?
On peut le penser, car le système colonial français classique est arrivé depuis longtemps au bout du rouleau. Il est essoufflé et n’offre plus aucune perspective. Si nos politiques de tous bord pouvaient s’accorder, faire front et penser à la Guadeloupe des années à venir, ce serait déjà grand pas de fait. Mais nous en sommes hélas très loin…on patauge !