Gourbeyre est historiquement une ville d’eau, c’est de plus le siège de la société Capés-Dolé, entreprise qui met de l’eau en bouteilles.
Gourbeyre où aux abords des routes, l’eau coule à flots et en cascades, comment, comprendre qu’elle puisse être depuis autant de mois privée d’eau ?
On comprend alors pourquoi dans le sud basse terrien LMC concentre donc sur son nom toutes les crispations toutes les colères.
Et c’est précisément parce que cette crise de l’eau est devenue inacceptable que les représentants de l’Etat francais, de passage dans la colonie, et alertés sur la question ont donné un coup de pied dans la fourmilière exigeant que les politiques se mettent tous autour d'une table pour résoudre un problème qui n'avait pas lieu d’être.
C’est alors, que LMC, quoi qu’on dise, demeure politiquement une fine lame eut un « coup de génie ».
Avant toute autre, elle décida de convoquer ensemble tous les parlementaires, c'est à dire, ces politiques qui sont plus que les autres en contact régulier avec l'état.
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Curieusement, personne n'y avait pensé avant… On a alors vu accourir à Basse Terre, comme un seul homme, Mathiasin Benin, Serva etc. répondant tous à l’appel de LMC.
Sur le plan politique, il faut le dire, ce fut un bon coup, car LMC qui jusqu’ici rassemblait sur son nom, toutes les colères de ceux qui n’ont pas toujours pas d’eau dans leur robinet, prenait de facto le leadership sur cette question.
Il n’y eut qu' André Attalah, hélas très isolé, pour dénoncer ce qui s’apparentait plus à un coup de com.. qu’à une volonté réelle de régler la question de l’eau. Attalah eut aussi le mérite de rappeler que LMC avait toujours fait barrage quand il s’agissait de se mettre autour d’une table. Mais Attalah, n’a pas été entendu.
LMC passe depuis peu pour le politique providentiel, la seule en mesure de redonner l’espoir. Qui l’eut cru ?
Poursuivant donc sur sa lancée, LMC enchaine les réunions et après les parlementaires, ce sont les communauté d’agglo qui se sont réunies toujours à son initiative.
Bien entendu pour l'heure, rien n’est réglé, mais LMC a réussi à faire baisser la pression d’abord sur elle et à prendre la main sur une question très sensible ; devançant pour le coup les présidents des deux assemblées, et même le représentant de l’état colonial
L’ex dame de fer, bien que toujours empêtrée dans le scandale de la CASBT,vient une fois de plus de prouver, qu’elle est la seule capable par son aura à faire bouger les lignes. Enfin si on veut faire mine de le croire…
C’est ainsi, que subitement, toutes les contestations se sont tues, même si ici et là ,l’eau ne coule toujours pas dans les robinets, LMC peut affirmer que c’est grâce à elle que la question de l’eau semble être revenue consensuelle. Si on fait mine de le penser..
Car sur le fond rien n’est vraiment réglé, mais au moins les « komité dlo « se sont provisoirement apaisés et la classe politique fait mine de croire que les réunions qu’organisent LMC sont LA solution.
En réalité, nous en sommes loin. Car la question de l’eau n’a cessé de montrer l’incapacité de nos politiques à faire bloc, pour se donner les moyens de résoudre ce problème.
Mais à regarder de plus près, tout cela sent le coup de bluff, car LMC qui aura 90 ans dans quelques jours, sait que ses jours sont désormais comptés à la tête de la CASBT.
Elle s’accroche à son fauteuil, essaie encore de sauver les meubles, mais jusqu'à quand ?
Car cette question de l’eau, il va bien falloir trouver une solution durable. Car une fois la trêve des fêtes de fin d’année passée on s’apercevra que nous sommes toujours au même point. …