Qu’on n’oublie pas qu’en 2009 , au plus fort de ce désormais mouvement historique appelé LKP, la question de l’eau et sa résolution avait été autant que les 200 euros, au cœur des négociations avec l’état français et les collectivités dites majeures. La problématique d’un syndicat unique de l’eau, la dénonciation du rôle néfaste des multinationales qui « gèrent » notre eau a été et demeure encore d’actualité.
Au cours des derniers jours de son « règne » Jacques Gillot, alors à l’époque en bon lyannaj avec Victorin Lurel a même tenté à plusieurs reprises de réunir autour d’une table les acteurs essentiels de la production de l’eau.
Il a souvent aussi question été d’un syndicat unique de l’eau. Mais les élections de mars 2015 et donc la guerre Lurel/Gillot ont fermé le robinet.
Pas pour très longtemps, car à peine arrivée (revenue ?) aux affaires, Josette Borel Lincertin a annoncé que la question de l’eau demeurait l’une de ses priorités. Elle l’a dit lors de son discours d’investiture.
Mais un peu avant , le maire de Saint Français, qui avait « hérité » du SIAEG , et surtout de son passif, a sans doute cru, qu’il allait pouvoir, en succédant à A. Hernandez, faire oublier , voire effacer , ce qui semblait s’apparenter à un véritable scandale politico-financier. Le rapport de la chambre régionale, que tout le monde connaît est très explicite. Des millions et des millions d’eur-EAU, ont servi à tout sauf à résoudre les problèmes posés par la très calamiteuse gestion de l’eau. On a bien cru un instant que le lourd dossier du SIAEG aurait connu un épisode judiciaire, mais sans doute par un de ces hasards qui font les délices de la vie politique dans la colonie , l’enquête sur de possibles malversations , est mystérieusement… tombée à l’eau ! . Pas de coupable désigné, tout va bien, la vie continue, mais l’eau ne coule toujours pas dans tous les robinets .
La semaine dernière, alors qu’ Ary Chalus, tout juste arrivé au pouvoir, s’activait à monter son cabinet présidentiel, une importante et énième réunion se tenait. Il s’agissait, de porter sur les fonts baptismEAUX, le fameux et fantomatique syndicat unique de l’eau. Tout le monde ou presque est venu, sauf Lucette Michaux Chevry.
La présidente de la communauté d’agglo du Sud Basse Terre, a délibérément décidé de boycotter cette réunion. D’abord LMC considère et c’est son cheval de bataille depuis longtemps, que les sud basse terriens en particulier, et les guadeloupéens en général, n’ont pas à payer pour effacer les « gabegies » du SIAEG. Au delà, de cette prise de position , il ne faut pas non plus sous estimer, les graves divergences politiques de LMC avec Laurent Bernier, président du SIAEG qui fut un fils prodigue d’Objectif Guadeloupe, l’ex parti de LMC. On aurait pu aussi penser que le ralliement, à la dernière minute , de Bernier à la « dynamique Chalus » pourrait faciliter un rapprochement avec Marie- Luce Penchard (MLP) et sa mère, mais un autre fait est venu compliquer la donne. Pendant récente campagne des Régionales, LMC n’a pas ménagé les efforts. Dans son entourage on admet, qu’elle s’est beaucoup investie, y compris financièrement, pour « soutenir » sa fille et faciliter le déchoukaj de Lurel. Même s’il n’était pas question que MLP soit la patronne de la Région, LMC espérait que MLP serait à minima ,1ère Vice Présidente. Ce ne fut pas le cas. LMC on l’imagine ne l’a pas digéré. Son absence lors de l’investiture de Chalus n’a pas été non plus un fait anodin. Fort de tout cela, on comprend alors pourquoi la patronne de la CASBT se soit « raidie » et refuse de rejoindre le syndicat unique.
Ary Chalus, pourra t’il la convaincre ? On peut en douter. Le dossier de l’eau s’ajoute aux autres petites rancoeurs et déceptions et cela ne peut en aucun pas faciliter les rapports.
Il ne serait pas absurde de penser que les choses puissent se compliquer pour Chalus. LMC tiendra tant qu’elle le pourra, sa position concernant le syndicat unique.
Oui et non et LMC ne l’ignore pas, car en fin de compte, il faudra de l’argent et beaucoup d’argent pour remettre les réseaux en état. LMC sait aussi que les financements ne peuvent venir que de l’état colonial ou des fonds européens.
Mais LMC qui est quoiqu’on dise, à la fin de sa longue carrière politique, n’a plus rien à perdre… Elle peut même si besoin prendre des le jouer en « kamikaze »
La Dame de l’Eau , va elle donc dans un bras de fer politico-aquatique mettre Chalus en difficulté et profiter ainsi pour régler TOUS ses « comptes ». ?
La nouvelle gouvernance régionale à peine installée va t-elle déjà entrer dans une zone de turbulences. ?
A quelques jours de la 1ère plénière, de la Région, le ciel semble déjà s’assombrir, la météo n’est pas au beau fixe. La Guadeloupe est une ile coutumière des cyclones et autres ouragans donc…