Cuba est aussi l’un des rares pays de notre Caraïbe, peut être même l’unique, où la délinquance et la criminalité n’ont pas explosé, au cours des dernières années, un pays où les trafics de produits illicites, les kidnappings sont inexistants. Et pourtant pendant près d’un demi siècle les yankees américains ont instauré à l’égard de Cuba, un blocus économique criminel et tenté par tous les moyens (invasions, espionnage, centaines de tentatives d’empoisonnements... sabotages,) de renverser le gouvernement de la République Cubaine.
Castro s’en va en laissant malgré tout un pays en état de marche, c’est son frère Raoul qui devrait deux ans encore, assurer la continuité, jusqu’à ce que des compagnéros plus jeunes et qui n’ont pas tous été des guérilleros des années 5O, prendront la relève. C’est en cela que Cuba survivra à la disparition de Fidel et de tous ceux qui l’ont accompagné dans son combat sans relâche pour « patria o muerte ».
Ce mot d’ordre de la révolution cubaine n’est d’ailleurs pas sans rappeler, celui lancé par Louis Delgrès en 180 2: « la liberté ou la mort ».
A cause de la propagande franco-occidentale qui s’est développée après la libération de Cuba en 1959, en Guadeloupe on a un peu comme « oublié » que Cuba est une ile de notre Caraibe.Pourtant ici même au début des années 60 dans notre créole guadeloupéen, si métaphorique, on traitait de « kiben » les hommes qui portaient le « zazou » et faisaient montre d’une extrême élégance ; c’est dire qu’outre le mambo et plus tard la salsa, Cuba a été symboliquement très présente dans notre quotidien.
Sur le plan politique au milieu des années 60, à l’époque du GONG, les patriotes guadeloupéens, ont su nouer des liens avec les révolutionnaires cubains. Enfin, pendant des années jusqu'à la fin des années 80 à chaque fête de L’Etincelle, ( journal du PCG) de nombreux cubains, musiciens et artistes faisaient le déplacement en Guadeloupe C’est dire que Cuba a toujours été et est encore très proche de nous.
Mais toute la propagande anti Cuba, anti Castro n’avait qu’un but unique; tout faire pour diaboliser le régime et le pays. Il n’est pas rare d’entendre des guadeloupéens parler de « dictature » à Cuba, alors que dans notre pays nous subissons depuis 1635 l’exploitation coloniale, l’oppression du système français, et la pwofitasyon des capitalistes français. C’et vrai qu’il est plus facile de dénoncer Cuba, Castro le Castrisme que de se pencher sur sa propre réalité. Mais cela change…
Castro et sa révolution cubaine, ne sont sans doute pas un modèle pour la libération de la Guadeloupe, mais il faut tout de même remarquer que c’est dans la Caraïbe en 1804, en Haïti, que naît la première république noire et que Napoléon subit sa première défaite militaire.
C’est encore dans cette Caraïbe, que naît cet illustre Caribéen désormais immortel
Fidel Castro et que se construit la première république socialiste : Cuba !
L’espoir subsiste, pour nous, l’épopée Cubaine et le parcours de Castro en témoignent.