Buenos Aires. Mercredi 12 mai 2021. CCN/Bolivarinfos/Françoise Lopez. Le président de l’Argentine, Alberto Fernández, est arrivé lundi à Madrid, Espagne en provenance du Portugal où il a reçu le soutien du premier ministre Antonio Costa pour que l’Argentine puisse obtenir un bon accord accord avec le fonds Monétaire International (FMI), pour la renégociation de sa dette avec cet organisme : « Nous cherchons à sensibiliser le FMI pour qu’il suspende les surcharges, » a dit Costa après la rencontre qui a eu lieu à Lisbonne.
Le problème de la dette est l’un des points essentiels de l’ordre du jour du président. Le dirigeant péroniste cherche le soutien de dirigeants étrangers pour obtenir une réduction des intérêts et l’augmentation des délais de paiement étant donné le budget dont le Gouvernement a besoin pour soutenir l’économie dans un pays dont 40 % de la population vit dans la pauvreté pendantla seconde vague de coronavirus
Cet objet n’est pas impossible à atteindre si on tient compte de la situation mondiale. Des sénateurs démocrates des Etats-Unis ont même proposé un projet pour que le Secrétariat au Trésor demande aussi au FMI de « diminuer les objectifs fiscaux de tous les programmes » de l’organisme pendant la pandémie.
Un accord commercial qui s’enlise
Un autre des problèmes à l’ordre du jour du président argentin est l’accord commercial bi-régional entre l’Union Européenne (UE) et le Marché Commun du Sud (MERCOSUR), signé au milieu de l’année 2019 qui ne s’est pas encore concrétisé à cause de désaccords des 2 côtés de l’Océan Atlantique.
« Nous avons des difficultés en Amérique Latine et en Europe à cause de la nature de l’accord économique que nous avons obtenu jusqu’à présent, » a reconnu Fernández lors de la conférence de presse conjointe qu’il a donnée avec Antonio Costa à Lisbonne. Et il a ajouté qu’on doit profiter de ce moment pour résoudre certaines remises en cause liées au changement climatique et à la protection des forêts primaires, en particulier en Amazonie.
Ce point et d’autres comme le respect des règles agro-alimentaires et phytosanitaires européennes ont déjà éta soulevés par la France, la Belgique, les Pays Bas et l’Autriche jusqu’à présent critiques envers cet accord alors qu’en Amérique du Sud, Alberto Fernández propose une ligne de renforcement du MERCOSUR et de protection des intérêts commerciaux du bloc bien qu’il n’arrive pas à se mettre d’accord avec les autres membres puisque le Brésil, l’Uruguay et le Paraguay envisagent une ouverture moins contrôlée grâce à l’actualisation des taux de droits de douane extérieurs.
La dette envers le Club de Paris
Mercredi, le président Fernández se rendra en France pour déjeuner avec son homologue français Emmanuel Macron. Lors de cette rencontre, en plus de chercher le soutien de celui-ci pour renégocier sa dette envers le FMI, sa priorité sera de prendre position sur ses engagements envers le Club de Paris.
L’Argentine souhaite retarder une échéance concernant 2 400 000 000 de $ qui tombe au mois de mai et a jusqu’à fin juin pour éviter le « défaut de paiement » qui pourrait le mettre encore plus en difficultés ainsi que la situation financière du pays déjà délicate.
Au milieu des urgences économiques, la Maison Rose souhaite destiner une partie de son budget de réserve à palier les effets socio-économiques de la pandémie. Pour cela, un projet du parti au pouvoir destiné à s’assurer que la finalité de la forte injection d’argent que le pays pourrait recevoir dans les prochains mois est bien l’assistance sociale est débattu au Sénat.
Le FMI émettra cette année l’équivalent de 650 000 000 000 de $ en Droits Spéciaux de Virement, la monnaie que cet organisme émet pour envoyer aux pays membres dans le cadre de la pandémie de COVID-19.
L’Argentine a une participation d’un peu moins 0,7 % du capital de l’organisme et par conséquent, recevra quelques 4 350 000 000 de $.
Traduction Françoise Lopez pour Bolivar infos