Des franco-français qui vivent chez nous et qui sont objectivement des étrangers font mine « d’oublier » qu’ils ne sont pas ici chez eux en adoptant des postures et des comportements qui sont tout à la fois insupportables, inacceptables, irrespectueux à l’égard des traditions populaires Guadeloupéennes : C’en est trop !
Ces franco-français semblent ne pas vouloir comprendre et intégrer que la Guadeloupe dite « française » n’est que le résultat d’un holdup historico-colonial particulièrement violent perpétré dès le 16 é siècle par des européens. En 2021, Les franco-français encore présents sur cette terre, ou de passage, se devraient d’être d’une extrême humilité, car ils sont les héritiers de tous ces criminels toujours impunis. Ils nous doivent des Réparations. Nous le disons haut et fort !
En termes clairs, nous affirmons que si les franco français, continuent à vouloir « perturber » le vivre-ensemble colonial. Il est pratiquement sûr que les colères (que ne souhaitent personne) et leurs conséquences, seront les réponses apportées et appropriées à des attitudes de colonialistes et de conquistadores du XXI é siècle. Qu’on se le dise !
Car les comportements trop souvent excessifs, indignes, méprisants d’une catégorie de franco- français à l’égard des guadeloupéens, de la culture guadeloupéenne, risquent d’être l’étincelle qui mettra le feu la plaine.
Est-ce là le but recherché ?
Il appartient aussi à nos responsables politiques guadeloupéens mais aussi aux autorités coloniales françaises de tout mettre en œuvre pour éviter une explosion dont on perçoit ici où là déjà les prémices…
Les Guadeloupéens d’aujourd’hui, qui sont eux les fils et les filles de ceux qui vers 1802 ont mené la guerre de Guadeloupe contre le rétablissement d’esclavage ne peuvent pas demeurer sourds et muets face à la montée de cet ostracisme qui s’installe progressivement dans notre pays.
Quelques exemples récents :
1/ Comment comprendre qu’un vendeur de pain, dans une région de l’extrême sud de la Guadeloupe, soit stigmatisé par des franco-français lui reprochant le « klaxonaj » de sa voiture à pain ?
2/ Comment accepter que des franco-français installés à Sainte-Anne envisagent de vouloir détruire un temple hindou-guadeloupéen car disent-ils les cérémonies cultuelles, soient pour eux un problème ? Les guadeloupéens d’origine indienne peuvent-ils dans leur pays être ostracisés à cause leur pratique cultuelle ?
3/ Comment supporter le fait que Myriam Chollet la Directrice guadeloupéenne native du Gip-Raspeg soit ciblée par l’ARS-CGSS qui veulent l’écarter de son poste au profit d’une franco-française ?
4/ Comment ne pas s’indigner, dénoncer et manifester quand on apprend qu’à Deshaies un Guadeloupéen tranquille à la suite un contrôle routier effectué par des militaires français, décède quelques jours après en des circonstances non élucidées ?
Faut-il de plus ajouter à tout cela le fait que prétextant la pandémie, les Autorités françaises ont mis au ban tous les aspects les plus visibles des traditions culturelles guadeloupéenne : gwoka, léwoz, chanté nwèl, déboulé. Ces interdits « officiels » liés au covid, ont sans aucun doute ouvert la voie à certains franco-français qui se croient à leur tour, autorisés à remettre en question des éléments de notre patrimoine culturel et de notre mode de vie.
Les Guadeloupéens commencent à ressentir ce profond malaise et on perçoit, que la question de « l’envahissement » posée (mais jamais résolue) jadis par des organisations anticolonialistes revient dans notre actualité.
Mais il faut aussi que les Guadeloupéens aient conscience qu’en bradant des terrains ou en vendant des maisons à des étrangers, ils participent à cet envahissement.
Les maires doivent pouvoir aussi agir pour sauvegarder le patrimoine foncier de notre pays. Car on l’a dit et répété, la Guadeloupe connaît un taux de dépeuplement et de vieillissement qui va en s’amplifiant, à ce rythme, dans quelques décennies, nous risquons, comme St Martin, ou la Kanaky d’être minoritaires sur notre sol.
Il devient donc urgent que les hommes politiques de notre pays souvent muets, et autistes, se montrent plus responsables, et se posent en défenseurs des valeurs de la culture et du patrimoine guadeloupéens.
Fo nou met on bwa si modan a sé fwansé la !
Le Vivre-ensemble indispensable sur notre sol national est en train d’être remis en cause, par les maladresses de quelques franco-français. C’est très grave !
Ignorent-ils que le peuple guadeloupéen très hospitalier, résilient même après avoir été traumatisé par l’esclavage et encore sous domination coloniale, n’acceptera plus d’être outragé sur sa terre natale :
Tansyon, konba-la angajé !
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