Secrétariat de la CARICOM, Turkeyen, Greater Georgetown, Guyana. Jeudi 3 mars 2022. CCN – La trente-troisième réunion intersessions de la Conférence des chefs de gouvernement de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) s’est tenue les 1er et 2 mars 2022. Président de la Conférence, le Premier Ministre du Belize, l’Honorable John Briceño a présidé les travaux.
Les autres membres de la conférence présents étaient : le Premier ministre d’Antigua-et-Barbuda, l’honorable Gaston Browne (virtuellement) ; Premier ministre des Bahamas, l’honorable Philip Davis ; Premier ministre de la Barbade, l’honorable Mia Amor Mottley, cr; député ; le premier ministre de la Dominique, l’honorable Roosevelt Skerrit ; Premier ministre de la Grenade, le Dr the Rt. l’honorable Keith Mitchell ; Président de la Guyane, Son Excellence
Dr Mohamed Irfaan Ali; le Premier Ministre d’Haïti, l’Honorable Ariel Henry ; Premier ministre de la Jamaïque, le très honorable Andrew Holness (virtuellement) ; Premier ministre de Montserrat, l’honorable Easton Taylor-Farrell ; le Premier ministre de Saint-Kitts-et-Nevis, l’honorable Timothy Harris (virtuellement) ; Premier ministre de Sainte-Lucie, l’honorable Phillip Pierre (virtuellement); et le président du Suriname, Son Excellence Chandrikapersad Santokhi.
Saint-Vincent-et-les Grenadines était représenté par le vice-premier ministre et ministre des transports, des travaux publics, des terres et de l’aménagement du territoire, l’honorable Montgomery Daniel ; Trinité-et-Tobago était représentée par le ministre des Affaires étrangères et de la CARICOM, l’honorable sénateur Amery Browne.
Les membres associés présents étaient : Les Bermudes représentées par l’hon. Walter H. Roban Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur ; les îles Vierges britanniques représentées par le vice-premier ministre, l’honorable Dr Natalio Wheatley ; et les îles Turques et Caïques représentées par le premier ministre, l’honorable Charles Misick.
CÉRÉMONIE D’OUVERTURE
Secrétaire général, Son Excellence Dr. Carla Barnett, Présidente sortante, l’Honorable Gaston Browne, Premier Ministre d’Antigua-et-Barbuda et Président de la Conférence, l’Honorable John Briceño, Premier Ministre du Belize a prononcé l’ouverture.
Le Secrétaire général a noté que la Communauté, au cours de ses 49 années d’existence, a été unie, en particulier en période d’adversité et c’était une telle époque. Elle a indiqué qu’à l’avenir, alors que la CARICOM célèbre son 50e anniversaire, elle doit utiliser ses réalisations comme base pour la construction d’une communauté caribéenne résiliente.
Le Premier ministre d’Antigua-et-Barbuda a déclaré que la Communauté devait rester vigilante dans la gestion des menaces pesant sur le développement durable, notamment la réduction des risques, le projet d’impôt minimum mondial sur les sociétés et la liste des sanctions des juridictions dites non coopératives par l’OCDE et l’Union européenne. .
Le changement climatique, a-t-il déclaré, reste la menace existentielle la plus importante à laquelle est confrontée l’ensemble de l’humanité et a noté que les espoirs des habitants de tant de pays à travers le monde, pour une action significative contre l’urgence climatique, ont été anéantis par les attitudes obstinées et égoïstes des pays développés et grandes entreprises réunis lors de la COP26 à Glasgow, en novembre dernier.
Le Président de la Conférence, Premier Ministre du Belize, a déclaré que la trente-troisième réunion intersessions était une réunion particulièrement importante qui se tenait à un moment où des défis sans précédent et existentiels coïncidaient avec les attentes de nos citoyens en matière de secours et de prospérité.
Il a condamné dans les termes les plus forts l’invasion injustifiée de l’Ukraine par la Russie et a appelé à la cessation immédiate des hostilités et au retrait immédiat et unilatéral de toutes les troupes russes d’Ukraine.
Le Premier Ministre a fait observer que la CARICOM faisait face à la pire récession économique de l’histoire moderne. Pour favoriser notre redressement, il a déclaré que la Communauté devait raviver la vision fondatrice de la CARICOM tant en ce qui concerne l’ampleur de son ambition d’intégration que la rapidité nécessaire pour parvenir à sa consolidation. Notre reprise, a-t-il dit, devrait être alignée sur un nouveau programme régional centré sur la création de prospérité pour le peuple.
Toutes les déclarations sont disponibles sur www.caricom.org .
ACCORDS SIGNÉS
Accord sur la restitution ou le partage des avoirs récupérés – Bahamas et Belize
Protocole modifiant l’article 32 du Traité révisé de Chaguaramas instituant la Communauté des Caraïbes, y compris le marché et l’économie uniques de la CARICOM (en ce qui concerne la définition d’un ressortissant de la CARICOM) – Belize
Protocole portant modification du Traité révisé de Chaguaramas instituant la Communauté des Caraïbes, y compris le marché et l’économie uniques de la CARICOM, afin de permettre une coopération renforcée entre les États membres et de résoudre les problèmes connexes – Barbade, Belize, Dominique et Grenade
Instrument de ratification – Accord multilatéral sur les services aériens – Déposé par la Jamaïque
COVID-19 ET SON IMPACT SUR LA RÉGION
Les chefs de gouvernement ont reconnu la poursuite de la réponse globale au COVID-19 dans la région par l’Agence de santé publique des Caraïbes (CARPHA), le Secrétariat de la CARICOM et l’Organisation panaméricaine de la santé.
Ils ont convenu que les États membres continueraient à soutenir la réponse de santé publique régionale multisectorielle et intersectorielle qui a été menée avec succès par CARPHA, soutenue par le Système de sécurité régional (RSS) et d’autres institutions régionales.
Ils ont également reconnu que l’impact économique de la pandémie de COVID-19 a obligé les États membres à repenser leurs stratégies de développement et leur engagement économique mondial en vue de mieux reconstruire avec des économies plus durables et résilientes. À cet égard, ils ont mandaté la Banque de développement des Caraïbes (CDB) pour coordonner la formulation d’une stratégie régionale de mobilisation des ressources afin de lever les fonds nécessaires pour conduire le programme de relance économique.
Les chefs de gouvernement ont souligné la nécessité de poursuivre les mesures de santé publique, notamment les masques, les tests, l’isolement et la quarantaine, et ont soutenu les recommandations de CARPHA pour des voyages aériens et maritimes sûrs et durables afin de protéger la région.
Les chefs de gouvernement ont noté les difficultés rencontrées pour atteindre les niveaux de vaccination souhaités. Ils ont donc convenu de monter une campagne régionale pour lutter contre la désinformation qui encourage la réticence à la vaccination.
Les chefs de gouvernement ont convenu d’explorer une stratégie régionale pour la fabrication de vaccins dans la Région.
MARCHÉ ET ÉCONOMIE UNIQUES DE LA CARICOM (CSME)
Les chefs de gouvernement ont convenu que la mise en œuvre du CSME est la meilleure option de la Région pour répondre aux défis de développement actuels et pour construire une Région plus résiliente. Ils ont en outre convenu qu’une action urgente immédiate sur la mise en œuvre du CSME était impérative. À cet égard, ils ont approuvé le plan d’action pour un CSME efficace et les propositions d’action immédiate impliquant les organes de la Communauté, les cabinets et les ministères des États membres, les parties prenantes, en particulier le secteur privé, et le secrétariat de la CARICOM pour accélérer la mise en œuvre.
Les chefs de gouvernement ont adopté et ouvert à la signature le Protocole portant modification du Traité révisé de Chaguaramas instituant la Communauté des Caraïbes, y compris le marché et l’économie uniques de la CARICOM, afin de permettre une coopération renforcée entre les États membres et de résoudre les problèmes connexes.
Ils ont convenu que le Suriname assumerait le portefeuille de la politique industrielle au sein du quasi-cabinet des chefs de gouvernement de la CARICOM.
Les chefs de gouvernement ont également convenu de revoir les systèmes de gouvernance au sein de la Communauté afin de faciliter une prise de décision plus efficace et d’assurer le suivi de l’agenda communautaire.
Ils ont demandé qu’une attention urgente soit accordée à la stratégie de développement du secteur de l’énergie, y compris la politique énergétique de la CARICOM (à la fois en ce qui concerne les combustibles fossiles et les énergies renouvelables), ainsi qu’à la question du contenu local.
Les chefs de gouvernement ont créé un groupe de travail à composition non limitée sur le contenu local pour Sunrise Industries avec des membres principaux d’Antigua-et-Barbuda, de la Barbade, du Belize, du Guyana, de la Jamaïque, de Sainte-Lucie, du Suriname et de Trinité-et-Tobago. Ils ont également convenu que l’Organisation du secteur privé de la CARICOM (CPSO) participerait au groupe de travail.
Ils ont chargé le Secrétariat d’entreprendre des travaux supplémentaires sur l’identification de dix (10) principaux produits non alimentaires importés dans la région pour lesquels il existe une capacité de production et une demande potentielle et importante, étant donné qu’ils pourraient constituer des produits prioritaires pour l’investissement et le commerce au sein de la Communauté.
Les chefs de gouvernement ont convenu qu’une prise de décision rapide ainsi que des actions régionales et nationales intersectorielles interinstitutions étaient nécessaires pour soutenir la reprise économique et la transformation des États membres de la CARICOM.
Ils ont donc convenu de ressusciter le Comité de travail sur la relance et la transformation économiques de la CARICOM (CERT) sous la direction du Premier ministre Mottley, pour servir de centre d’échange pour les nombreuses recommandations présentées et pour guider le processus de relance et de transformation économiques dans la Communauté.
Ils ont également convenu que le comité de travail serait à composition non limitée, avec un noyau de membres composé des Bahamas, de la Barbade, du Belize, de la Grenade, de la Guyane, de la Jamaïque, de Trinité-et-Tobago et du gouverneur de la Banque centrale des Caraïbes orientales (ECCB) ; et serait coordonné par le Secrétaire général. Ils ont en outre convenu d’inclure le président de la Banque de développement des Caraïbes, le directeur général du Fonds de développement de la CARICOM et le président de la Commission de l’économie de la CARICOM en tant que membres du Comité.
SÉCURITÉ ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE RÉGIONALE
Les chefs de gouvernement ont félicité le Groupe de travail ministériel (MTF) sur la production alimentaire et la sécurité alimentaire, et le leadership de Son Excellence le Dr Mohammed Irfaan Ali, président de la République coopérative du Guyana, chef de gouvernement principal du quasi-cabinet de la CARICOM pour Agriculture, sur le travail accompli pour faire avancer le programme des systèmes agroalimentaires de la CARICOM.
Ils ont souligné l’importance d’aborder les questions clés, notamment l’agriculture intelligente face au climat, la réforme agraire, les transports, le développement des infrastructures régionales, les partenariats public-privé, la réforme législative, l’amélioration de la production et de la productivité et les incitations pour encourager le secteur.
Les chefs de gouvernement ont convenu de moderniser les méthodes de production actuelles, y compris la numérisation et une plus grande utilisation de la technologie, de mettre l’accent sur le développement des ressources humaines, y compris la participation des jeunes, et de se concentrer sur la recherche et le développement.
Les chefs de gouvernement ont reconnu les défis à relever pour parvenir à réduire de 25 % la facture des importations alimentaires de la région d’ici 2025 et la nécessité d’un soutien financier accru, y compris par le biais des budgets nationaux. À cet égard, ils se sont engagés à faire face aux investissements requis et aux délais de mise en œuvre correspondants pour atteindre cet objectif et ont convenu de l’organisation en Guyane d’une conférence sur l’investissement agricole du 19 au 21 mai 2022 pour accélérer le processus d’identification de solutions de financement alternatives.
Ils ont accueilli favorablement l’offre de la Guyane de 25 000 acres de terres pour faciliter la production de maïs et de soja ainsi que pour former 30 personnes à la construction d’ombrières visant à accroître la productivité et la production agricoles.
Les chefs de gouvernement ont également salué l’offre du Suriname de terres pour la production agricole.
Les chefs de gouvernement se sont engagés à intensifier leurs efforts pour supprimer tous les obstacles non tarifaires au commerce intra-régional.
ENGAGEMENT AVEC LE SECTEUR PRIVÉ
Les chefs de gouvernement ont reçu une présentation de l’Organisation du secteur privé de la CARICOM (CPSO) et se sont engagés à examiner les propositions avancées.
SÉCURITÉ
Les chefs de gouvernement ont reçu un rapport du président du Conseil pour la sécurité nationale et le maintien de l’ordre (CONSLE).
Les chefs de gouvernement ont convenu que le soutien et la coopération des principaux partenaires, tant au niveau national que régional, y compris un solide partage d’informations et de renseignements, étaient nécessaires pour gagner la bataille contre la criminalité transnationale organisée.
Les chefs de gouvernement ont convenu de soutenir le développement d’une unité régionale de renseignement sur les armes à feu qui fonctionnerait comme un système d’alerte précoce et un mécanisme de soutien pour les enquêtes nationales sur les armes à feu.
Les chefs de gouvernement ont également convenu qu’il y avait un besoin urgent de coopération intra-régionale et internationale pour faire face efficacement aux menaces maritimes et cybernétiques.
Les chefs de gouvernement ont convenu que le système d’identification biométrique automatisé des Caraïbes (CABIS) était nécessaire, d’autant plus que la région s’orientait vers la mise en œuvre complète du marché et de l’économie uniques de la CARICOM (CSME), à l’appui de la libre circulation des citoyens et des résidents de la CARICOM.
Ils ont chargé le Secrétariat de la CARICOM et CARICOM IMPACS de mener des évaluations des besoins pour une politique régionale de confidentialité des données ainsi que la législation requise pour couvrir un tel système.
HAÏTI
Les chefs de gouvernement ont reçu une présentation sur la situation en Haïti du Premier ministre par intérim, l’honorable Ariel Henry. Le Premier ministre a souligné que la démocratie est en déclin, que les institutions sont dysfonctionnelles et s’effondrent. Il a évoqué la nécessité de restaurer la démocratie et le cadre constitutionnel par le biais d’élections, de lutter contre l’insécurité et de jeter les bases d’un développement futur.
Les chefs de gouvernement ont exprimé leur inquiétude face à l’impasse politique prolongée, à la crise humanitaire en cours et à l’insécurité croissante, ainsi qu’aux répercussions pour la région de l’escalade de l’instabilité.
Les chefs de gouvernement ont demandé des directives claires au gouvernement d’Haïti concernant l’assistance requise et, à cet égard, ont convenu de la création d’une équipe de la CARICOM pour assurer l’interface avec ses homologues haïtiens et avec la communauté internationale.
Les chefs de gouvernement ont salué la suggestion du Premier ministre d’Haïti selon laquelle la Communauté pourrait aider à faciliter le dialogue, à lutter contre l’insécurité, à construire la démocratie, à organiser les élections, à former la police et à aider l’enquête sur l’assassinat du président Jovenel Moïse.
Les chefs de gouvernement ont souligné l’importance d’assurer la bonne gouvernance et le respect de l’état de droit et des droits de l’homme tels qu’énoncés dans la Charte de la société civile de la CARICOM et ont souligné l’importance d’inclure la société civile dans le processus de dialogue.
Les chefs de gouvernement ont félicité la Guyane pour son engagement à fournir du riz à Haïti compte tenu de la crise humanitaire actuelle
COP26 – SUIVI
Les chefs de gouvernement se sont dits préoccupés par le fait que le paquet global de la COP26 n’a pas répondu de manière adéquate aux besoins pressants et urgents des petits États insulaires et des États côtiers en développement (PEID) de faible altitude, pour faire face aux impacts accélérés du changement climatique et pour répondre aux exigences de résilience climatique et adaptation.
Ils ont réitéré leur appel urgent à une réponse mondiale systématique pour fournir aux PEID un soutien financier adéquat et prévisible pour faire face aux pertes et dommages. Ils ont en outre noté que les décisions étaient largement axées sur le processus, il était donc peu probable qu’elles aillent assez loin pour maintenir 1,5 C en vie.
Les chefs de gouvernement ont souligné la nécessité pour le financement de l’adaptation d’être des fonds de subvention ou de ne pas être inclus dans le profil de la dette des PEID. Ils ont réitéré leur soutien à l’utilisation d’un indice de vulnérabilité climatique comme facteur déterminant pour l’accès au financement concessionnel au lieu du PIB par habitant.
Les chefs de gouvernement ont convenu de convoquer une réunion spéciale sur l’accès au financement climatique et qu’une équipe travaille sur les préparatifs de cette réunion spéciale.
Les chefs de gouvernement ont également convenu de soutenir Antigua-et-Barbuda en tant que président de l’Alliance des petits États insulaires pour la convocation d’une session extraordinaire de l’AGNU sur les conclusions et les projections désastreuses du dernier rapport du Groupe d’experts international sur l’évolution du climat.
Les chefs de gouvernement ont convenu de rester pleinement engagés dans le programme mondial sur le changement climatique et ont mandaté le Conseil pour le commerce et le développement économique (COTED) – Environnement de se réunir au plus tard en juin 2022, pour examiner plus avant les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs et priorités de la région en rapport à l’action mondiale pour le climat et ses processus multilatéraux connexes et de faire rapport à la prochaine réunion de la Conférence des chefs de gouvernement.
Les chefs de gouvernement ont appelé le Secrétariat de la CARICOM et le Centre de la Communauté des Caraïbes sur le changement climatique (CCCCC) à suivre les prochaines étapes recommandées de la matrice d’évaluation de la COP 26, à suivre la feuille de route pour la COP 27 et à mettre à jour le COTED si nécessaire.
Les chefs de gouvernement ont convenu que la Communauté devrait poursuivre le soutien financier des donateurs pour aider le CCCCC à faciliter les consultations et la coordination régionales concernant l’objectif mondial sur l’adaptation, le nouvel objectif quantifié sur le financement climatique et le Dialogue de Glasgow sur les pertes et dommages.
Ils ont chargé le CCCCC de continuer à explorer les options pour renforcer le soutien aux États membres dans leurs efforts pour accéder à des financements pour l’élaboration et la mise en œuvre de plans d’adaptation au climat, de stratégies à long terme, de renforcement des capacités pour la transparence et d’autres priorités identifiées.
Les chefs de gouvernement ont indiqué leur soutien à Vanuatu dans sa quête d’un avis consultatif de la Cour internationale de Justice sur les droits des générations présentes et futures à être protégées contre le changement climatique.
Une déclaration décrivant l’évaluation de la CARICOM des résultats de la COP 26 et ses attentes pour la COP 27 est jointe .
ÎLES VIERGES BRITANNIQUES/AUTO-GOUVERNANCE
Les chefs de gouvernement ont exprimé leur profonde inquiétude quant au manque de transparence et à la manière dont la commission d’enquête sur les îles Vierges britanniques, soutenue par le Royaume-Uni, a été convoquée et fonctionne sans avoir obtenu toutes les approbations légalement requises.
Les chefs de gouvernement ont réitéré leur appel pour que la position constitutionnelle du gouvernement dûment élu soit respectée et pour que l’autonomie soit maintenue et non entravée.
Les chefs de gouvernement ont appelé à la mise en œuvre de la résolution des Nations unies sur la question des îles Vierges britanniques adoptée par la 76e Assemblée générale des Nations unies le 9 décembre 2021, qui appelle au respect de l’autonomie et de l’autodétermination des îles Vierges.
Les chefs de gouvernement ont convenu d’adopter une position unifiée lors des forums de décolonisation pertinents des Nations Unies en faveur de l’autodétermination des îles Vierges britanniques.
QUESTIONS FRONTALIERS (Caucus)
- Relations Belize-Guatemala
Les chefs de gouvernement ont reçu une mise à jour sur l’état des relations entre le Belize et le Guatemala, y compris la revendication territoriale, insulaire et maritime du Guatemala (Guatemala/Belize) devant la Cour internationale de Justice. Ils ont noté que le Belize soumettra son contre-mémoire d’ici juin 2022.
Les chefs ont réitéré l’importance pour le Belize, le Guatemala et l’OEA de continuer à mettre pleinement en œuvre les mesures de confiance existantes. Ils ont également réitéré leur appel aux deux pays et à l’OEA pour qu’ils remplissent enfin leur engagement de concevoir un mécanisme de coopération pour le fleuve Sarstoon.
Ils ont exprimé leur appréciation pour le rôle de l’OEA dans l’accompagnement du processus et ont appelé la communauté internationale à accroître son soutien au Bureau de l’OEA dans la zone adjacente.
Les chefs de gouvernement ont réaffirmé leur soutien indéfectible à la souveraineté, à l’intégrité territoriale et à la sécurité du Belize.
- Relations Guyane-Venezuela
Les chefs de gouvernement ont reçu une mise à jour sur les développements les plus récents de la controverse entre la République coopérative de Guyane et la République bolivarienne du Venezuela.
Ils ont noté que le Guyana déposera son mémoire le 8 mars 2022 conformément au calendrier fixé par la Cour internationale de Justice pour connaître de l’affaire sur le fond de la demande du Guyana concernant la validité de la sentence arbitrale de 1899 et la question connexe de la règlement définitif de la frontière terrestre entre les deux pays.
Les chefs de gouvernement ont réitéré leur plein soutien au processus judiciaire en cours qui vise à mettre un terme pacifique et définitif à la controverse de longue date entre les deux pays et ont exhorté le Venezuela à participer au processus.
Les chefs de gouvernement ont réaffirmé leur soutien ferme et indéfectible au maintien et à la préservation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la Guyane.
TARIFS D’ITINÉRANCE EN CARICOM
Les chefs de gouvernement se sont félicités de la signature de la Déclaration de Saint-Georges vers la réduction des frais d’itinérance intra-CARICOM pour faciliter l’espace unique des TIC de la CARICOM et le marché et l’économie uniques de la CARICOM. Ils ont noté que même si le nouvel accord d’itinérance ne prévoyait pas l’élimination complète des frais d’itinérance dans l’espace CARICOM, les opérateurs ont indiqué que les économies seraient de l’ordre de 70 à 98 % selon le service et le marché.
Les chefs de gouvernement ont déclaré qu’il s’agissait d’une étape intermédiaire mais importante en ce qui concerne la feuille de route pour l’espace unique des TIC.
Les chefs de gouvernement ont convenu de la création d’un espace réglementaire unique pour les télécommunications dans la CARICOM.
Les chefs de gouvernement ont félicité le Premier ministre de la Grenade, le chef de gouvernement responsable de la science et de la technologie au sein du quasi-cabinet et le Premier ministre de la Barbade, l’honorable Mia Amor Mottley, pour avoir dirigé cet exercice.
ORDRE DE LA COMMUNAUTÉ DES CARAÏBES
Les chefs de gouvernement ont convenu de décerner l’Ordre de la Communauté des Caraïbes à l’ancien Secrétaire général, l’Ambassadeur Irwin LaRocque de la Dominique pour ses services à la Communauté.
LA RÉPUBLIQUE
Les chefs de gouvernement ont exprimé leur soutien massif à la réélection de la baronne Patricia Scotland au poste de secrétaire générale du Commonwealth.
DATE ET LIEU DE LA QUARANTE-TROISIÈME SÉANCE ORDINAIRE DE LA CONFÉRENCE
Le Président du Suriname assumera la présidence de la Conférence pour la période de six mois commençant le 1er juillet 2022. La 43e réunion ordinaire de la Conférence se tiendra début juillet 2022.
DÉCLARATION DE LA CONFÉRENCE DES CHEFS DE GOUVERNEMENT DE LA CARICOM SUR LA GUERRE ET LA CRISE HUMANITAIRE EN UKRAINE
Nous, chefs d’État et de gouvernement de la Communauté des Caraïbes, condamnons fermement les attaques militaires et l’invasion de l’Ukraine par la Fédération de Russie et appelons à un cessez-le-feu immédiat et à la fin de tous les actes d’agression, au retrait urgent des forces militaires russes en Ukraine. Toute préoccupation que la Fédération de Russie pourrait avoir doit être résolue par voie diplomatique et non par la guerre.
Nous réaffirmons les buts et principes de la Charte des Nations Unies et appelons au respect de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de l’Ukraine.
Nous appelons toutes les parties concernées à intensifier de toute urgence le dialogue diplomatique et à désamorcer immédiatement les hostilités et à œuvrer pour une paix durable.
L’invasion de l’Ukraine cause des pertes et des destructions de vies et de biens incalculables pour la population civile ukrainienne, y compris les femmes et les enfants, en violation du droit international humanitaire, et a provoqué une crise humanitaire croissante.
Nous exprimons notre gratitude aux gouvernements et aux peuples des pays voisins qui offrent des services humanitaires aux réfugiés fuyant l’Ukraine. Nous sommes particulièrement préoccupés par le sort et la discrimination des ressortissants non européens et appelons à la garantie de la sûreté et de la sécurité des ressortissants des Caraïbes, d’Amérique latine et d’Afrique et des pays qui cherchent à quitter l’Ukraine. À cet égard, nous soulignons l’importance du respect des droits de l’homme et de la dignité humaine des personnes conformément aux engagements internationaux.
Nous réaffirmons que les principes de respect de la souveraineté, de l’intégrité territoriale, de la non-ingérence dans les affaires intérieures d’un autre État souverain, de l’interdiction de la menace ou de l’usage de la force et du règlement pacifique de tous les différends doivent être respectés par toutes les nations.
Les Caraïbes comme zone de paix
La Communauté des Caraïbes (CARICOM) craint que la confrontation militaire qui se déroule en Europe n’ait des répercussions dans la région.
La Communauté rejette fermement toute tentative de déploiement de moyens militaires susceptibles d’aggraver les tensions et de menacer la paix, l’intégrité territoriale et la souveraineté de cette région.
La Communauté est résolue dans son affirmation des Caraïbes en tant que zone de paix et appelle tous les pays à s’abstenir d’actions qui sapent la déclaration faite en 2014.
2 mars 2022
Déclaration d’Ambergris Caye sur les résultats de la COP26 et les attentes de la CARICOM à l’approche de la COP27 : « Une voie de l’ambition à l’action »
Rappelant la déclaration de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) sur l’ ambition de 1,5 °C pour défendre les plus vulnérables
Rappelant en outre les priorités régionales et les attentes de la Conférence de Glasgow sur le changement climatique visant à consolider la solidarité mondiale pour combler l’écart par rapport à l’ ambition de 1,5 °C
Prenant note du Pacte de Glasgow sur le climat et des décisions adoptées par les organes directeurs respectifs de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, du Protocole de Kyoto et de l’Accord de Paris
Appréciant que la Conférence de Glasgow sur le changement climatique ait centré le récit de l’ambition sur 1,5 °C et confirmé le rôle de la science dans l’orientation de l’ambition et l’accélération de l’action,
Reconnaissant que le Pacte climatique de Glasgow établit des programmes de travail pour renforcer les objectifs de réduction des émissions de 2030, pour soutenir des progrès mesurables vers l’objectif mondial d’adaptation et pour déterminer un nouvel objectif collectif sur le financement climatique d’ici 2024, et reconnaît en outre le début du bilan mondial et son importance pour combler d’urgence les lacunes en matière d’ambition d’atténuation, d’adaptation, de pertes et de dommages, et financer cette décennie pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris,
Notant également la décision d’engager le Dialogue de Glasgow sur les pertes et dommages et la finalisation du programme de travail de l’Accord de Paris sur les délais communs, la transparence et l’article 6,
Exprimant sa profonde inquiétude quant au fait que, nonobstant les promesses de zéro émission nette annoncées lors de la Conférence, ainsi que la gamme d’initiatives volontaires lancées lors de son Sommet, selon le rapport de synthèse actualisé de la NDC, le réchauffement climatique devrait toujours être de 2,7 °C en 2100 , ce qui confirme les dernières conclusions du rapport AR6 du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, selon lesquelles, sur ces tendances, 1,5 °C pourrait être dépassé dès cette décennie,
Alarmée par le fait que les émissions devraient continuer d’augmenter pour atteindre des niveaux record alors que les pays sortent de la COVID-19, 2021 connaissant la deuxième plus forte augmentation annuelle des émissions de CO2 de l’histoire,
Profondément préoccupé par le fait que le soutien des pays développés à l’action climatique est sans commune mesure avec les besoins des pays en développement de faire passer de manière juste leurs sociétés et leurs économies vers des voies résilientes au changement climatique à faibles émissions et les coûts croissants auxquels ils sont confrontés avec l’augmentation des émissions, l’approche rapide ou les points de basculement franchis d’une autre manière, le les effets cumulés des impacts cumulés du changement climatique sur le développement durable, et les pertes et dommages inévitables,
Particulièrement préoccupé par le fait qu’en dépit d’être les moins contributeurs à l’urgence climatique, les États membres de la CARICOM sont confrontés à un fardeau de la dette insoutenable et disproportionné alors qu’ils sont confrontés à l’escalade des impacts climatiques,
Soulignant ainsi la nécessité inexorable d’accroître l’ambition à court terme, d’accélérer l’action climatique urgente, et d’accroître et de fournir en temps opportun un soutien aux pays en développement, au cours de cette décennie,
Réaffirmant que la limitation du réchauffement climatique à 1,5 °C nécessite des réductions rapides, profondes et durables des émissions mondiales de gaz à effet de serre, y compris la réduction des émissions mondiales de dioxyde de carbone de 45 % d’ici 2030 par rapport au niveau de 2010 et à zéro net vers le milieu du siècle, ainsi que que de profondes réductions d’autres gaz à effet de serre,
Soulignant la nécessité d’un engagement politique sans équivoque selon lequel aucun effort ne sera épargné pour renforcer les objectifs de réduction des émissions des principaux émetteurs dès la fin de 2022, et pour adopter les mesures nécessaires pour libérer et accélérer le grand potentiel de l’humanité, prenant un une approche urgente et systématique, conforme aux principes de l’Accord de Paris, et garantissant la responsabilité et la transparence,
Désireux ainsi pour 2022 d’initier une feuille de route de l’ambition à l’action avec des jalons pour les gouvernements et les acteurs non étatiques avec la COP27 comme première étape sur la voie des 1,5°C, les chefs de gouvernement de la CARICOM,
- Affirmer que pour les Caraïbes maintenir les températures mondiales en dessous de 1,5°C n’est pas une option, c’est une question de survie.
- Demandons instamment à la communauté internationale d’assumer sa responsabilité de protéger les plus vulnérables et de maintenir l’accent sur le cas particulier et les circonstances particulières des petits États insulaires en développement (PEID),
- Affirmer que “Assurer un avenir climatique sûr pour les Caraïbes” continuera d’être examiné de près par les chefs de gouvernement de la CARICOM en vue, entre autres, d’élaborer plus avant la feuille de route régionale de l’ambition à l’action en mettant l’accent sur l’articulation des besoins et priorités régionaux, en forgeant de nouveaux partenariats dans l’ensemble de la société et, en renforçant l’engagement politique de la CARICOM dans les processus multilatéraux pour faire avancer les priorités régionales,
- Approuver un programme de livraison Paris 2030 à inclure pour 2022 :
- Lors de la COP27, sinon plus tôt, les grandes économies prévoient des objectifs renforcés de réduction des émissions pour 2030 conformément à l’objectif de température de Paris de 1,5 °C et aux stratégies de développement à faibles émissions ;
- Avant la COP27, un rapport d’étape sur le tableau de bord des finances de 100 milliards de dollars américains et à la COP27, et pendant le dialogue ministériel de haut niveau sur le financement climatique, des éclaircissements sur les plans visant à dépasser le plancher de 100 milliards de dollars américains jusqu’en 2025 en tenant compte la parité entre l’adaptation et l’atténuation, et l’additionnalité du financement des pertes et dommages ;
- Mesures des progrès de l’engagement des pays développés à doubler le financement de l’adaptation par rapport aux niveaux de 2019 et à garantir que les pays vulnérables accèdent à ces flux de financement et en bénéficient ;
- Progrès en temps opportun des travaux techniques, comme demandé dans le Pacte climatique de Glasgow, notant avec satisfaction les efforts des présidences de la COP du Royaume-Uni et de l’Égypte pour accélérer les programmes de travail axés sur des livrables clairs à la COP27 ;
- Un programme de réforme limité dans le temps pour les fonds climatiques, les banques multilatérales de développement et d’autres fournisseurs de financement afin d’améliorer l’accès des PEID aux subventions et autres accords de financement concessionnel conformément à nos besoins et priorités urgents ; et à cet égard, exhortons la mise en œuvre et la poursuite de l’élaboration de l’appel à l’action émanant de la deuxième table ronde sur les PEID et l’accès au financement ;
- Allocation d’une enveloppe de ressources aux PEID dans le cadre du processus de la huitième reconstitution du Fonds pour l’environnement mondial pour le renforcement des capacités et le transfert de technologie, y compris pour la mise en œuvre du cadre de transparence renforcée ;
- Conclusion des éléments pour la pleine opérationnalisation de l’article 6 conformément à l’ ambition, la responsabilité, la transparence et l’intégrité environnementale de 1,5 °C ;
- Welcome the focus of the UK COP Presidency on delivery , and urge the continued collaboration with the incoming President of COP27 (Egypt), to ensure consistency, coherence and implementation of commitments in line with the principles and goals of the Paris Agreement;
- Also take note of the UK COP Presidency Glasgow Breakthrough Initiatives and the launch of the Global Checkpoint Process and encourage the UK COP Presidency to engage with CARICOM Member States to identify how the region can benefit and champion SIDS specific breakthroughs;
- Urge the convenors of other fora intended to mobilize support for the UNFCCC process, including the Major Economies Forum, the Ministerial on Climate Action and the Petersberg Dialogue, to marshal efforts to support a Paris delivery agenda;
- Note the policy priorities of Germany’s G7 Presidency under the overarching objective of “Progress towards and equitable world” including the focus in particular on a sustainable planet;
- Take note further of the G7 Presidency’s intention to establish a global Climate Club to foster ambitious, climate action and encourage the G7 Presidency to engage with the Caribbean and other small island developing states as partners to jointly identify how such an alliance can directly address the SIDS needs in the near term particularly for addressing adaptation, and unavoidable loss and damage and avoid any unintended consequences;
- Note also that the Indonesian Presidency of the G20 has identified energy transition as a policy priority, and express the hope that the focus on sustainable energy transition will be framed in light of the temperature goal of 1.5°C and so lend support to strengthened 2030 emissions targets that could be brought forward to the COP27, underscoring that in so doing the G20 together can keep 1.5°C within reach;
- Calls also for global recognition of the SIDS need for finance for loss and damage to cover the costs of impacts and risks to which we cannot adapt;
- Urge all leaders to confront the reality that climate change poses an existential threat to SIDS and that its impacts represent a “Code Red for Humanity” and thus require immediate, global action to reduce greenhouse emissions and provide accessible and affordable finance in line with the science to keep 1.5°C within reach.
There is no more time for equivocation and no more time for delay; we, the CARICOM Heads of Government, demand action now.