Pawol Lib (Libre Propos) est une nouvelle rubrique de CCN. Notre rédaction propose donc à tous les progressistes qui le souhaitent un espace de communication, une tribune dont le but principal est de porter une contribution au débat d’idées qui fait cruellement défaut dans notre pays. Les points de vue exprimés dans « Pawol Iib » n’engageront pas nécessairement la ligne éditoriale de CCN mais il nous semble indispensable que les intellectuels, la société civile aient la possibilité de pouvoir très librement opiner dans nos colonnes. Cette fois, c’est Jeff Lafontaine, correspond de CCN à Fort-de-France, qui nous soumet son billet.
La demande de la majorité des martiniquais est la suivante : « Non à l’obligation vaccinale, non au passe-sanitaire, oui à la liberté d’accès aux soins ».
Que répondent nos élus ?
Nous avons d’abord eu droit à un déploiement d’énergie pro vaccinale avec des coquetteries de langage présentant le vaccin comme la seule solution. Guilaine a fait le ménage dans une spéciale dédicace. Mi taw mi ta mwen. Nou pa ka wèye ankô
Ensuite, après un plaidoyer tonitruant qui pourrait nous laisser croire qu’« il » nous défendrait, « il » vote finalement la prorogation de l’état d’urgence en Martinique qui nous empêche de vivre, et met à mort notre économie. Et pas l’économie seulement. Aujourd’hui « il » demande aux députés de renoncer à leurs salaires parce qu’ils ne servent à rien. Il faut sortir du double langage qui consiste a scander dans les manifestations non a l’obligation vaccinale, après avoir voté sans explication de vote, pour l’application du dispositif qui conduit à la vaccination obligatoire. C’est quand le taux de vaccination sera satisfaisant que nos tortionnaires vont lever ces restrictions. Ou wèye ou pa wèye. Bon bref…. Glissons
Puis un maire qui prend conscience de la faible mobilisation politique demande une réunion du congrès des élus. En disant ces mots un de ses collègues du même « sanblé » sôti la i sôti a, réclame en même temps une « dérogation vaccinale » et éventuellement un congrès. Fout politik rèd
Et enfin, « l’heure de nous-même a sonné » fait une tentative désespérée pour se raccrocher à la caravane du peuple, qui de manière responsable a déjà démarré et a pris ses affaires en main. Comme disait tonton Pierre « les meilleurs spécialistes des affaires martiniquaises sont les martiniquais eux mêmes« . Après avoir laissé vacant un poste de député, dans la proximité du gouvernement, « l’heure de nous-même a sonné » écrit au ministre de la santé pour demander une médiation. Médiation ki sa? Mwen mandéw matla ou ba mwen payass
Et là tenez vous bien, je crois que l’heure a vraiment sonnée. kouté sa :
« Je souhaite que le Gouvernement travaille urgemment, avec notre communauté scientifique et médicale, à la mise à disposition d’un vaccin de conception classique découlant d’une technologie mieux connue du public, en complément du Pfizer, répondant ainsi aux doutes exprimés par une partie de la population. » Oué nèg ! Sa ki konpan konpran. Sé an janr de vaksen a la kaka tout bèt, avec du rhum dedans
- Aucun élu (sauf le maire du gros morne) ne se positionne clairement et sans ambiguïté sur la demande de la majorité des martiniquais à savoir « Non à l’obligation vaccinale, non au passe-sanitaire, oui à la liberté d’accès aux soins ».
- Aucun élu ne s’oppose à l’organisation de la prochaine hécatombe qui consiste à accueillir massivement des visiteurs transmetteurs de virus sans contrôle.
- Aucun élu ne se positionne sur l’utilisation des deniers publics pour l’organisation d’une transat et la venue de visiteurs dont on ne connait pas le dispositif de contrôle sanitaire.
- Aucun élu ne fait état de la pharmacopée martiniquaise.
Tou moun lan « vaksen atitud »
Seule la lutte du peuple martiniquais uni paiera
Ansanm ansanm nou ké lité. Ansanm ansanm nou ké gannyé
#JeffLafontaine