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Guadeloupe. Radioscopie : Évolution statutaire ou comment ne pas transformer notre pays en un SMEAG géant ?

Guadeloupe. Radioscopie : Évolution statutaire ou comment ne pas transformer notre pays en un SMEAG géant ?

Basse-Terre-Capitale mercredi 18 juin 2025. CCN. Ouf ! Le XIX Congrès a finalement eu lieu Chalus n’a fait qu’une apparition fantomatique. Son  Vice-Président Jean Marie Hubert encore tout kagou après s’être enfin débarrassé du Kabana Beach, avec l’aide  logistique  du Gouverneur de la  colonie a été égratigné par Losbar dans son discours d’ouverture. Les soldats de Lurel (sauf André Attalah) ont fait dèyè kaz donc  chaise vide com’hab. Les 4  résolutions ont été adoptées à la majorité des présents, Losbar semblait heureux. Mais le feuilleton du Congrès est loin d’être achevé.. à suivre…

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Le Billet d’humeur

Depuis plusieurs mois, nos élus, en difficulté dès lors qu’il s’agit de répondre aux principales préoccupations des Guadeloupéens (eau, routes, éclairage, emploi, chômage, pauvreté, logement, aménagement, transport) nous servent que leur incapacité à résoudre ou même à apaiser les maux quotidiens des Guadeloupéens  venant  du statut de la Guadeloupe.

Bien sûr, ils ne nous parlent pas d’indépendance et dans un sens, c’est tant mieux car l’indépendance avec eux aurait quelque chose d’inquiétant, même pour les plus indépendantistes d’entre nous. (cf  Jean Marie Hubert à Port Louis)

Ils nous parlent, dans tous leurs grands congrès, de « loi organique relative à l’évolution institutionnelle de la Guadeloupe ». Mais qu’est-ce que cette loi exactement ?

Enquête auprès des Guadeloupéens qui s’interrogent.

Quand nos élus parlent d’assemblée unique, ils nous font rêver de diminution des coûts, de réduction du nombre d’élus et de personnels, etc.

Or quand les Guadeloupéens regardent les collectivités uniques d’à côté, (Martinique et Guyane) ils voient bien que la masse salariale de ces collectivités réunies en une, a augmenté depuis qu’elles sont collectivité unique. 

Nos élus ne sont pas connus, n’est-ce-pas, pour embaucher leurs amis, leur maîtresse (d’école, bien sûr) ou celles qu’ils voudraient bien voir devenir leur maîtresse d’école ?

Ce n’est vraiment pas leur genre. Nos élus privilégient  SURTOUT la compétence. Qui peut dire le contraire ? 

Et qui va croire que quand on aura croisé, pour chaque service (culture, sport, éducation, patrimoine, etc.) les agents du Département + les agents de la Région, l’Élu en Chef qui sera devenu Président de la Guadeloupe, ne va pas recruter son monde ? D’autant plus qu’il y a des compétences nouvelles qui nécessiteront des embauches bien ciblées.

Car c’est ce qui a l’air de se passer pas si loin de chez nous. Chaque nouveau Président arrivé à la collectivité unique recrute “son monde”. Le “Moun a Moun” est donc devenu systémique.  Sauf que c’est la fonction publique territoriale,alors  ceux qui sont déjà là, restent, on ne peut pas baisser leur grille de salaire. Et du coup, la masse salariale, elle, augmente, elle augmente… jusqu’à menacer le budget de ces collectivités uniques.

Un Président de la Guadeloupe, ça fait rêver plus d’un.

Être Chef unique et incontestable, réunissant tous les pouvoirs régionaux et départementaux, quel fantasme ! 

N’allons pas croire que celui qui sera l’Élu, sera du genre à obliger son entourage à être d’accord avec lui, à ne pas accepter la critique, à pratiquer des sanctions ou représailles. Pas du tout.

Nos élus savent bien faire la part des choses, c’est bien connu. Pourtant en dépit du sondage qualistat (sorti juste avant le congrès, le hasard fait bien les choses,non? ), pour l’heure, certains Guadeloupéens semblent encore bien préférer l’idée de l’équilibre entre deux présidents (Région et Département) comme cela se fait à l’île de la Réunion où la Région est le chef de file de l’économie réunionnaise et le Département un acteur majeur du pacte de développement.

La Réunion, qui a rendu immuable son statut de Région monodépartementale (avec un conseil régional et un conseil départemental) en l’inscrivant dans la Constitution française, est de loin le territoire le plus développé des dernières colonies françaises.. L’eau coule dans les robinets tous les jours, les routes éclairées n’ont pas de nids de poule, les transports sont développés, adaptés au territoire avec des téléphériques, des bus, et la route du littoral, la route la plus chère de France, est la preuve la plus récente d’un développement exceptionnel. Rien à voir avec le tracé arbitraire d’une route de notre  voie verte, dangereuse, mortifère, avec une signalétique jaune provisoire. L’île de la Réunion est la preuve que le développement d’un territoire  sous domination coloniale est possible, avec le statut Région + Département. 

Ça peut être pratique deux présidents avec des pouvoirs répartis. Et puis, si un est fâché, vous en veut, vous pouvez toujours aller voir l’autre … Quand il n’y en a qu’un seul, ça devient plus compliqué.

Nos élus veulent que les Guadeloupéens leur confient un pouvoir avec des compétences élargies, normatives et réglementaires. 

60 membres élus pour 6 ans et rééligibles.

Et on leur confierait quoi ? En premier lieu, nos impôts, notre fiscalité,  les droits et les taxes perçus au bénéfice de la Guadeloupe. Ils auraient pouvoir de création et d’affectation d’impôts et de taxes au profit de fonds destinés à des collectivités territoriales, à des établissements publics, au bénéfice aussi des communes. 

Ça veut dire que ces élus auraient le pouvoir de créer une nouvelle fiscalité  par exemple, pour compenser les situations des communes que leurs autres camarades élus n’auraient pas su gérer.

Deuxièmement, ces élus auraient compétence en matière de droit du travail et droit syndical.

Choisissons de ne pas commenter ce pouvoir.

Autre pouvoir : accès au travail des étrangers. 

Ensuite, en termes de formation professionnelle, quand on voit le désastre qu’est Guadeloupe Formation”, organisme  totalement délabré, sinistré, bien que vital pour un pays comme la Guadeloupe, on se demande comment nos élus peuvent oser continuer à en parler… 

Quand on connaît l’incapacité de nos élus à faire face aux fléaux divers que rencontre la Guadeloupe (criminalité, hécatombe sur les routes, trafics en tous genre) et leur incapacité à se faire entendre et respecter par les autorités de l’État, on a peur de les imaginer avec encore plus de responsabilités non assumées.

Car que pouvait faire le pouvoir normatif et réglementaire d’une évolution statutaire quand la Guadeloupe a connu un black-out surréaliste ? Il aurait fallu des élus qui osent, des élus qui réfléchissent, des élus en qui la population croit (et pas une faible fraction d’un électorat fidélisé).

Que font-ils concernant l’eau, le problème majeur de la Guadeloupe ?  ou la violence des jeunes?

Aux yeux de la majorité des Guadeloupéens, l’incapacité de nos élus à régler le problème de l’eau qu’ils ont créé, et pour lequel ils ont la compétence, leur facilité à quémander l’aide de l’État quand ils ont échoué, et n’arrivent pas à régler ce problème qui affecte chaque jour les Guadeloupéens, les disqualifie pour toute demande de pouvoir supplémentaire.

À moins de vouloir transformer la Guadeloupe en SMGEAG géant. 

Lucie Cash. 

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