France. Cinéma. Zoom sur la 21ème édition du Festival International du Film Panafricain
Cannes. Lundi 9 Septembre 2024. CCN. Prévu du 23 au 27 octobre cette année à Cannes, ville balnéaire du 7ème art, le FIFP s’apprête à rayonner de nouveau, après avoir été couronné par la royauté camerounaise l’année dernière
Installé à Cannes depuis 1999, le président fondateur du FIFP, Eitel Basile NGANGUE EBELLE, s’est investi dans un objectif de rayonnement de la culture africaine et de sa diaspora dès 2004. Le fondateur du festival avait pour rêve l’accueil et la réunion par delà les frontières de toutes les visions incluant de près ou de loin l’histoire, la civilisation, la culture, et tout l’art visuel autour de l’Afrique. Mais pas que depuis le continent africain ; partout où la diaspora se trouve, se raconte ou est racontée à travers le grand écran.
Eitel Basile NGANGUE EBELLE est originaire de l’état du Cameroun, il dit avoir été inspiré par ses ancêtres Sawa (le peuple sacré de l’eau) qui l’ont conduit à Cannes, lieu mythique du 7ème art pour y accomplir sa mission : faire connaître les réalisations alors peu connues du cinema ayant trait aux problématiques et à la magnificence du continent mère. Il s’agit de donner de la visibilité à tous les talentueux mais méconnus réalisateurs et acteurs afrodescendants et tous ceux qui s’intéressent aux thèmes panafricains. Eitel Basile NGangue Ebelle a largement rempli sa mission et accompli son rêve d’élévation du continent en créant ce festival international. Sa vision a permis l’émergence et la reconnaissance de nombreux talents dans le domaine du cinéma, mais a aussi redonné sa place à la tradition dans ce projet culturel panafricain.
C’est ainsi que l’année dernière a brillé la 20ème ‘royale’ édition du FIFP en présence d’une dizaine de Rois Sawa venus y restaurer la place de la culture ancestrale. Cette fonction honorifique des Rois et de leurs compagnes, avec un protocole respectant la tradition hiérarchique africaine a aussi fait revivre un idéal panafricain de retour aux sources. Il s’agissait de faire honneur et de remercier les ancêtres qui ont été et sont toujours les premiers inspirateurs de nos réussites. L’ancestralité est un des principes fondamentaux des peuples de l’eau et soutient toute la spiritualité africaine.
Une programmation encore riche et colorée
Un programme culturel très dynamique nous attend encore cette année du 23 au 27 octobre entre l’Espace Miramar et l’Hôtel Martinez sur la Croisette.
Particularité de ce festival, un vraie dynamique culturelle est mise en place grâce aux divers espaces de rencontres prévus :
- Conférences et master classes tous les matins ; l’après-midi étant consacré aux projections de fictions et documentaires à partir de 13H30.
- Un espace artisanat et librairie attend le public à l’espace Miramar, toujours auréolé
- d’une exposition (photos, peinture, arts plastiques et visuel), et qui sera aussi le théâtre en fin de semaine d’un défilé de mode (l’an dernier dédié à la mode malgache).
Nous découvrirons comme à l’habitude des films-documentaires très engagés, telle que : Je suis noire, je suis belle, réalisé par la jeune et non moins talentueuse Italo-camerounaise Sabrina Onana, déjà récompensée l’année dernière pour son documentaire Crossing the colour line.
Tel qu’un autre documentaire fort, La couleur de l’esclavage,de Patrick Beaucelin de la Martinique. Et notons aussi la présence de Blaise Mendjiwa, avec Les couples dominos.
Côté fiction, plusieurs films magnifiques à découvrir dont Les divorcés de Casablanca de Mohammed Bensouda, et Backstage de Afef Ben Mahmoud.
En outre, cette année, un moment d’hommage sera consacré à un célèbre réalisateur guadeloupéen, Christian Lara qui nous a quittés en Septembre 2023. Rappelons que C. Lara est considéré comme le père fondateur du cinéma antillais, réalisateur de Coco la fleur candidat en 1979, Sucre-amer en 1998, et 1802, l’épopée guadeloupéenne en 2016, etc… Son dernier film intitulé Yafa, le pardon sera projeté durant cette édition.
La dernière soirée de la semaine sera ponctuée par le dîner de Gala au Martinez. Un clin d’œil hommage y sera fait à l’île d’Haïti, Première république noire, en la personne du chanteur Pierre-Michel Ménard, Haïtien-Montréalais.
Donc rdv le samedi 26 octobre à 19h avec Pierre-Michel Ménard en concert au dîner de gala, pour faire la fête et clôturer le festival en beauté dans un des plus beaux palaces de la Croisette de Cannes. Elégance bien sûr de rigueur!
Ps. Pour avoir des renseignements sur les possibilités d’hébergement et bénéficier de tarifs abordables dans la zone, merci de vous rapprocher du staff en passant par le site internet.
Le FIFP, Un événement à vivre absolument!
L’âme de l’Afrique au cinéma : accueil et excellence!
Tickets-infos-programmes-réservations : www.fifp.fr
Maryse Isimat-Mirin
Auteure