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Guadeloupe. Débat. Le retour au pays ? oui mais comment ?

Guadeloupe. Débat. Le retour au pays ? Oui mais comment ?

Guadeloupe. Débat. Le retour au pays ? Oui mais comment ?

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Basse-Terre. Capitale. Mardi 1 octobre 2024. CCN. Revenir en Guadeloupe après une longue période passée en France est une aventure à la fois exaltante pour nos jeunes mais tout aussi déstabilisante. Mais le retour aux sources, pour ainsi dire au pays est souvent chargé d’émotions soulève de nombreuses questions : comment gérer la transition ? Par où commencer ? Entre la redécouverte d’un environnement familier et les réalités économiques et sociales de l’île, chaque étape doit être abordée avec préparation et résilience. Karine Louisy explore les défis, les stratégies et les solutions concrètes pour réussir son retour au pays, tout en préservant son équilibre personnel, familial et professionnel.

1. Par quoi commencer ?

Le retour en Guadeloupe après une longue période enFrance représente un défi tant émotionnel que logistique. Avoir le mental et le courage de vivre cette nouvelle expérience nécessite d’accepter l’inconnu et de se réinventer dans un cadre familier mais profondément changé. La première étape est de définir ses propres critères de réussite. Il ne s’agit pas simplement de retrouver des repères passés, mais de redécouvrir son pays avec un regard neuf. La recherche du bonheur, dans ce contexte, dépendra de la capacité à réguler l’inquiétude, à gérer les attentes et à éviter la comparaison avec la vie précédente.

Les outils pour dépasser la peur de l’échec incluent la pleine conscience, la restructuration cognitive et l’auto-compassion. Il est aussi crucial d’accepter de ne pas être attendu. Après plusieurs décennies d’absence, les relations familiales et amicales auront évolué, et chacun aura fait sa propre vie. Pratiquer la résilience émotionnelle est essentiel pour affronter des moments qui peuvent être douloureux, comme les fêtes où l’on se sent étranger, malgré la proximité des êtres chers.

2. La décision est prise

Une fois la décision de revenir en Guadeloupe prise, il est important d’être prêt mentalement à faire face aux défis qui se présentent. Tout est un choix, y compris la manière dont on interprète les événements et les obstacles rencontrés. Il est essentiel de penser utile et d’éviter les croyances limitantes qui peuvent freiner la réussite. Par exemple, la peur de ne pas s’intégrer ou de ne pas retrouver la stabilité professionnelle peut être paralysante.

Avoir un plan A, B, voire C, est une stratégie de gestion de l’incertitude. Cette flexibilité mentale permet de mieux faire face aux imprévus tout en gardant une certaine maîtrise sur son parcours.

3. Alignement et action

L’antidote aux critiques et à l’avis des autres est l’alignement avec ses propres valeurs. Le retour dans sa région d’origine peut susciter des opinions divergentes de la part de la famille ou des amis. Le pouvoir des émotions-boussole permet de naviguer dans ces situations en utilisant ses émotions pour faire des choix alignés avec ses aspirations profondes.

La reconnexion avec soi est un processus clé dans cette démarche. Il s’agit de redécouvrir qui l’on est devenu, après avoir passé tant d’années à l’étranger, et d’intégrer cette nouvelle version de soi dans le contexte local.

4. La question de l’emploi et des ressources financières

Le coût de la vie insulaire en Guadeloupe est plus élevé, et cela peut créer un stress financier important, d’autant plus si l’on quitte une situation professionnelle stable pour se relancer sur le marché du travail local. Il est nécessaire de se préparer mentalement à la possibilité d’un changement de carrière, de statut ou d’un recalibrage professionnel. La perspective de double emploi ou de reconversion est fréquente dans les îles, et peut parfois s’accompagner de frustrations liées à la régression ou à des changements d’employeur, de collègues, etc.

L’adaptation au milieu professionnel local nécessite également une préparation mentale pour éviter les désillusions.

5. La question des enfants

Pour les enfants, le changement peut être source de stress, surtout s’ils ont grandi en métropole. Comment les préparer mentalement ? En les aidant à comprendre les raisons du déménagement, en valorisant les aspects positifs de la vie en Guadeloupe, et en les accompagnant dans le deuil de la vie d’avant. L’enjeu est aussi de maintenir un équilibre entre liberté et dépendance, pour qu’ils se sentent à la fois soutenus et capables de s’adapter.

Le dialogue est crucial pour maintenir l’unité familiale. Communiquer régulièrement sur leurs ressentis permet de les accompagner au mieux dans cette transition.

6. La question du logement

Vivre chez des proches au début peut être une solution temporaire, mais elle comporte ses propres défis, notamment pour éviter les conflits. L’espace personnel et les dynamiques familiales doivent être gérés avec soin. De plus, le piège des biens en indivision est un autre défi commun en Guadeloupe. Cela peut entraîner des tensions entre membres de la famille sur la gestion du patrimoine, et il est important de connaître ses droits et de poser des limites claires.

7. La question des liens familiaux

Quelle emprise la famille doit-elle avoir sur vous ? Ce retour au pays peut réactiver des sentiments d’appartenance ou au contraire des tensions et mésalliances. Il est essentiel de se demander s’il faut maintenir les liens à tout prix ou s’autoriser à couper les ponts si cela devient toxique. La gestion de ces relations complexes demande des compétences en régulation émotionnelle, souvent acquises avec du temps et du travail sur soi.

8. La question du couple

L’indépendance émotionnelle au sein du couple est cruciale lors d’un retour en terre natale, surtout lorsque ce choix a des impacts différents pour chacun. Les perspectives divergentes peuvent engendrer des conflits et il faut être prêt à redéfinir la dynamique du couple dans ce nouveau contexte. Vivre sous le regard des autres peut aussi générer une pression supplémentaire, particulièrement en Guadeloupe où les relations sociales sont souvent très interconnectées.

9. La question de la santé

Le retour en Guadeloupe implique aussi de prendre en compte la question de l’accès aux soins. Le désert médical et les délais d’attente peuvent engendrer une charge mentale supplémentaire. Il est donc important de se tourner vers des solutions pour soulager les fluctuations émotionnelles, comme la méditation, la psychothérapie en ligne ou des groupes de soutien.

10. La question de la vie relationnelle et sociale

Enfin, recréer un réseau social est primordial pour maintenir un bon équilibre mental. Que ce soit à travers des associations, des activités communautaires ou professionnelles, il est important de tisser de nouveaux liens pour éviter l’isolement. Ce réseau sera également un soutien précieux dans les moments de doute ou de difficulté.

En conclusion, ce retour en Guadeloupe après 30 ans d’absence représente un défi complexe, tant au niveau personnel que professionnel. En abordant ces obstacles sous un angle de résilience psychologique, et en utilisant des outils adaptés pour gérer le stress, l’incertitude et les changements, il est possible de transformer cette expérience en une opportunité de renouveau et de développement personnel.

Cet article pourrait ainsi toucher de nombreuses personnes dans une situation similaire, tout en leur apportant des pistes de réflexion et des conseils concrets pour mieux vivre cette transition.

Karine Louisy

Therapeute

Psycopraticienne

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