Un festival ancré à la fois dans la tradition et la modernité

Créé pour mettre en lumière la scène jazz des Caraïbes, ÎloJazz rassemble des artistes gwadloupéyens et internationaux autour d’une même ambition : faire dialoguer les rythmes traditionnels, les influences afro-descendantes et les évolutions contemporaines du jazz et du blues.
ÎloJazz se distingue par son ambition : offrir une scène ouverte aux artistes locaux tout en accueillant des talents internationaux, et ainsi créer un véritable espace de rencontres culturelles.

Une soirée de clôture vibrante sur la Place de la Victoire

Du 30 novembre au 7 décembre, le festival a déroulé une semaine dense mêlant concerts, rencontres et projections, réunissant le Chœur Gospel de Paris, Alain Louis Quintet, Patrick Nuissier Quartet, Jocelyne Béroard invitée par Mizik Pou Lanmou, Jocelyn Ménard & Caribbean Jazz Group, Sixun, Frédéric Caracas & Friends, et bien d’autres encore !
La programmation s’est d’ailleurs clôturée en apothéose sur la place de la Victoire avec Armand Achéron & Poukatann. Le groupe, inscrit dans l’héritage du gwoka — patrimoine immatériel de l’UNESCO — a proposé une création nourrie de polyrythmies et de chants profonds. Une partie du répertoire a rendu hommage aux luttes du pays et aux rassemblements du léwoz, rappelant la puissance spirituelle et sociale du tambour.
La soirée s’est poursuivie avec Sonny Troupé & ExpéKa. Leur performance a mêlé “Gwadloupéanitude”, jazz et électro, un mélange plein de nouveauté et de modernité. Le groupe a su faire résonner et transmettre leur musique par des compositions évoquant les combats menés lors de l’esclavage.
La fête s’est prolongée au Yacht Club avec une scène ouverte et une jam session réunissant musiciens et passionnés, fidèle à l’esprit convivial et spontané du festival. 

Le festival donnera rendez-vous au public en 2027 pour une nouvelle édition.
Cette perspective marque la volonté de poursuivre le travail engagé : faire rayonner la création musicale caribéenne et continuer à inscrire la Guadeloupe comme un territoire de rencontres artistiques majeures.

Christiane Severin