Guadeloupe. indianitudes. Fred Négrit est désormais « Padmaj Shri »
Saint-François. Lundi 10 juin 2024. CCN. Le 9 Mai dernier, à New Delhi, Mme Droupadi Murmu Présidente de la République de l’Inde, en présence du Premier Ministre Narendra Modi, décernait à notre compatriote Fred Negrit, la « Padma Shri », une des plus hautes distinctions de son pays dans le domaine civil, le récompensant
Il nous appartient en ces instants de saluer cet événement exceptionnel, d’adresser nos plus vives félicitations à Fred Négrit, de lui dire notre satisfaction, notre bonheur de partager avec lui cette reconnaissance de l’Inde pour la première fois à un fils de notre pays. C’est vrai qu’avec Fred Négrit nous disposons d’un serviteur de la culture indienne en Guadeloupe, d’un maître à développer l’hindi, le tamoul, le sanscrit, à ancrer une présence de l’hindouisme dans notre terre. C’est donc une juste récompense à son investissement humble et passionné dans le champ d’élaboration de notre identité pluriculturelle.
A cet acte de foi et d’humanité du pays de Gandhi à l’égard d’un de nos fils, explicitant l’idéal de « l’homme universel » recherché par le grand poète Tagore, nous répondons par notre vive gratitude et nous saluons la République de l’Inde, par un fraternel et chaleureux « Anjali ».
Chers compatriotes,
A voir Mme Droupadi Murmu, une femme originaire de l’Odisha, Etat connu pour ses cultures tribales et sa multitude de temples millénaires, remettre à Fred Négrit cette distinction, j’ai eu une pensée pour ces milliers d’ancêtres venus de l’Inde qui tout en subissant atrocement la colonisation française, l’assimilation, l’exclusion, ont courageusement réussi à enraciner dans notre île des références fondamentales de l’Inde millénaire. L’image m’a frappé, c’était comme si je voyais une de ces femmes du passé témoigner à son enfant, son affection, son amour, son espérance.
La République de l’Inde en honorant un citoyen de la République française, 170 ans après l’arrivée de ses premiers enfants sur un des territoires de cette France, lui a révélé l’immortalité de sa mémoire, sa foi dans le destin universel de l’homme, et son espérance dans une coopération empreinte d’humanité, de grandeurs, de paix entre les deux Républiques.
Cet événement confirme s’il en était besoin, que notre Guadeloupe, fille de la terre entière, âme des quatre points cardinaux, demeure une perle de ce collier de fraternité. Plus qu’un papillon, elle est un ange porté par les flots de l’histoire, et posé sur l’autel d’humanité que doit être notre planète.
Mme Droupadi Murmu, par cette généreuse et honorable attention, a remué les entrailles, et Dourouguy-Coupama arrière-grand-mère de Fred, arrachée du Tamil Nadu et livrée à notre pays, a certainement poussé un soupir de satisfaction, traduisant sa fierté et celle de ces 42.000 engagés qui nous ont laissé en héritage une étincelle du feu sacré de l’Inde, une page du Mahabharata. Il nous appartient nous aussi de les remercier, d’autant que leur colombo – massalè, est devenu notre plat national, une hostie de communion dans le lac du « vivre ensemble » qu’est le peuple guadeloupéen. Certes, il nous importe de consolider encore et au mieux la portée fraternelle, sensuelle, spirituelle, universelle du ciment constitutif de notre identité. Une raison majeure pour que le colombo massalè soit classé dans le patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO.
Bravo à l’Inde ! Bravo à Fred !
Chers Compatriotes,
A cet acte de foi et d’humanité du pays de Gandhi à l’égard d’un de nos fils, explicitant l’idéal de « l’homme universel » recherché par le grand poète Tagore, nous répondons par notre vive gratitude et nous saluons la République de l’Inde, par un fraternel et chaleureux « Anjali ».
En terminant, je salue fraternellement Mesdames Néemie et Mena Rajkumar, deux personnalités de la Guyana qui nous honorent de leur présence. J’adresse mes sincères remerciements et j’exprime ma reconnaissance à M. Le Président Guy Losbar et à l’Assemblée départementale pour cet hommage rendu à Fred Négrit. Je dis aussi merci à Mme Marie-Annick Pierre qui nous a généreusement accompagnés.
A cet acte de foi et d’humanité du pays de Gandhi à l’égard d’un de nos fils, explicitant l’idéal de « l’homme universel » recherché par le grand poète Tagore, nous répondons par notre vive gratitude et nous saluons la République de l’Inde, par un fraternel et chaleureux « Anjali ».