Pointe-à-Pitre. Lundi 17 janvier 2022. CCN. Monsieur le Président du Conseil Régional, Monsieur le Président du Conseil Départemental, Monsieur le Premier Vice-Président de l’Association des Maires, Messieurs les Présidents, Nous savons, chacun à la place que nous occupons, que l’assaut lancé par les forces armées contre le piquet de grève des personnels du CHUG, dans la nuit de dimanche à lundi, ne peut qu’enflammer le conflit en cours et plonger la Guadeloupe dans un cycle infernal de violence.
Cette action brutale de l’Etat qui suit l’appel d’une minorité d’activistes (200 à 600) qui prétendent parler au nom d’une société civile introuvable en Guadeloupe, ne fait que confirmer la stratégie de domination sans partage du pouvoir central en Guadeloupe.
Dans un appel au peuple guadeloupéen publié le 5 mars 2021, le PCG a déclaré :
«L’Etat français est engagé dans un processus visant à vassaliser toutes les Assemblées locales et à étouffer toute volonté des Guadeloupéens d’exister pour eux-mêmes et à défendre leurs droits et leurs aspirations légitimes de peuple. Son objectif c’est d’assurer la poursuite de l’économie de pwofitasyon et de maintenir sa domination politique en Guadeloupe».
Sous couvert de respect du droit républicain, l’Etat développe une stratégie de guerre à double détente contre une majorité de la population, à savoir : soit la Guadeloupe se «couche» ou alors la confrontation se résoudra dans la rue. Il y a là comme un relent du climat de mai 1967.
LES ELUS GUADELOUPEENS, QUELQUE SOIT LEURS DESACCORDS AVEC LE COLLECTIF DES ORGANISATIONS ET DES ASSOCIATIONS EN LUTTE, NE PEUVENT PAS CAUTIONNER CE PLAN.
Le PCG vous appelle solennellement à répondre sans surenchère, à la demande répétée de retour à la table de négociation, sans attendre la présence de l’Etat.
Avec les signataires de l’Appel de Capesterre la vaillante, nous élevons la voix pour une sortie urgente de la crise par la négociation, dans l’intérêt de tous les enfants de Guadeloupe.
Pour le Bureau Politique
Christian CELESTE