1/ Les étapes du deuil

Le deuil est un processus complexe et non linéaire. Inspiré du modèle de Kübler-Ross, il est souvent jalonné de cinq grandes phases :

• Déni : Refus initial de la réalité de la perte.
• Colère : Dirigée contre le défunt, soi-même, ou le destin.
• Marchandage : Tentative de négocier avec la réalité.
• Dépression : Tristesse profonde face à l’absence.
• Acceptation : Retrouver une forme de paix intérieure.

Il est essentiel de comprendre que chaque personne vit ces étapes à son propre rythme, et que toutes les émotions qui surgissent dans ce processus sont légitimes.

2/ La tristesse : une émotion nécessaire

La tristesse est une émotion naturelle et nécessaire dans le deuil. Cependant, notre société n’encourage pas toujours à l’exprimer librement. Les rituels comme déposer des fleurs ou allumer une bougie permettent de canaliser cette tristesse dans un cadre sécurisant. Ils offrent un moment de mémoire et de partage, aidant à transformer la douleur en un souvenir apaisé.

3/ La peur de la mort : apprivoiser l’inévitable

La peur de la mort est souvent un tabou, bien qu’elle soit naturelle. Accepter la mort comme une partie intégrante de la vie permet de diminuer cette angoisse. Les rituels permettent de réfléchir à notre propre rapport à la mort, et à mieux intégrer cette réalité dans nos vies.

4/ La colère : une émotion souvent négligée

La colère est une émotion fréquente dans le deuil, mais souvent incomprise. On peut se sentir en colère contre le défunt, ou contre les circonstances de la perte. Créer des rituels personnels, comme écrire une lettre au défunt, permet de libérer cette colère et de renouer avec ses propres émotions.

5/ Le soulagement et la culpabilité : deux émotions souvent taboues

Lorsque le décès survient après une longue maladie, il est naturel de ressentir un soulagement. Ce soulagement est souvent suivi d’un sentiment de culpabilité : comment peut-on être soulagé face à la mort d’un être cher ? Il est important de reconnaître que ces deux émotions sont légitimes et font partie du processus de deuil. Les rituels offrent un espace pour exprimer ces sentiments contradictoires et les accepter.

6/ Se remettre d’un décès : respecter son propre rythme

Se remettre d’un décès ne signifie pas oublier, mais apprendre à vivre avec l’absence. Il est important de prendre soin de soi et de respecter le temps nécessaire à sa propre guérison. Créer un espace de mémoire chez soi ou participer à des commémorations peut aider à garder un lien sain avec le défunt, tout en avançant dans le processus de deuil.

7/ Pourquoi faire appel à un professionnel ?

Un thérapeute peut jouer un rôle clé dans l’accompagnement du deuil. Il offre un espace sécurisé pour explorer les émotions complexes, et aide à comprendre les blocages qui peuvent surgir. Le recours à un professionnel permet de naviguer sereinement à travers des sentiments tels que la culpabilité ou la colère, et d’offrir des outils concrets pour avancer.

8/ Honorer la mémoire, se reconnecter à la vie

Les rituels liés au décès sont des points d’ancrage essentiels dans le processus de deuil. Ils permettent de transformer la douleur en souvenir apaisé, tout en offrant un cadre pour explorer l’ensemble des émotions liées à la perte. Traverser le deuil est une épreuve, mais elle peut être adoucie en s’entourant de ses proches ou avec l’aide d’un professionnel, pour trouver les ressources nécessaires et continuer à avancer tout en honorant la mémoire des êtres disparus.

Karine Louisy,  Therapeute