Guadeloupe. Nouvelle impasse dans les négociations entre EDF-PEI et ses agents en grève
En Guadeloupe, le conflit social entre EDF-PEI et ses agents en grève connaît un nouveau blocage. Malgré la reprise des négociations ce 13 novembre, aucun accord n’a été trouvé, notamment sur le calcul des congés payés, au cœur du désaccord. Face à une direction accusée d’immobilisme, les revendications des salariés restent sans réponse, prolongeant une crise qui paralyse une partie des activités de l’entreprise.
Baie-Mahaut. Vendredi 15 novembre 2024. CCN. Les tensions persistent entre EDF-PEI et ses agents en grève en Guadeloupe, alors que les négociations entamées ce 13 novembre n’ont pas permis de trouver une issue favorable au conflit. En cause : le différend sur le décompte des congés payés, que la FE-CGTG juge non conforme aux dispositions prévues par le Code du Travail.
Une crise qui s’enlise
Malgré une proposition de reprise des négociations formulée par la direction d’EDF-PEI le 8 novembre, après des discussions à Paris le 7 novembre avec le groupe EDF, les avancées espérées ne se sont pas concrétisées. Selon la FE-CGTG, la direction locale d’EDF-PEI a uniquement réaffirmé que son système de décompte des congés payés en heures serait plus avantageux pour les salariés. Une affirmation qui, selon les grévistes, n’a pas été étayée par des preuves.
Dans les faits, ce mode de calcul offrirait aux agents 23,5 jours ouvrés de congés payés, soit moins que les 25 jours prévus par le Code du Travail. La FE-CGTG avait proposé de revenir strictement à l’application des dispositions légales en matière de congés payés, mais cette solution a été rejetée par EDF-PEI.
Un blocage sur les autres revendications
Face à ce désaccord sur la gestion des congés, le président d’EDF-PEI a décidé de ne pas aborder les autres points inscrits dans le cahier de revendications des grévistes. Cette posture a mis un terme aux négociations, malgré la présence de la DEETS (Direction de l’Économie, de l’Emploi, du Travail et des Solidarités) en tant que facilitateur.
Une direction accusée d’immobilisme
Dans un communiqué, la FE-CGTG dénonce une « direction dans la posture, sans réelle volonté de mettre fin à une situation conflictuelle ». Le syndicat pointe également la non-application du Code du Travail et le non-respect d’un protocole de fin de conflit antérieur.
Pour l’heure, le mouvement de grève se poursuit, laissant planer des incertitudes sur la résolution de ce conflit social qui paralyse une partie des activités d’EDF-PEI en Guadeloupe. Les agents, soutenus par la FE-CGTG, réclament non seulement des conditions de travail conformes à la législation, mais également une reconnaissance de leurs revendications jugées légitimes.
La situation reste tendue et l’absence d’avancées dans les négociations pourrait prolonger encore davantage ce bras de fer social.
