Guadeloupe.Vie chère. La Pwofitasyon continue
 
															Guadeloupe.Vie chère. La Pwofitasyon continue
Gourbeyre. Jeudi 30 octobre 2025. Pawol Lib. CCN. Depuis le protocole du 4 mars 2009, qui avait mis un terme au grand mouvement social animé par le LKP, plusieurs ministres des dernières colonies françaises se sont succédés et ont, tous promis de régler le problème de la vie chère dans lesdites « outre-mer ».
by Alain Plaisir
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D’abord pendant le conflit Yves Jego qui c’est fait « virer » par le premier ministre François Fillon pour avoir osé dire que ce n’était pas normal que la vie soit aussi chère en Guadeloupe.
Ensuite ce fut le tour de la Guadeloupéenne M-L Penchard.
Après le Guadeloupéen Victorin Lurel.
Et enfin Emmanuel Valls, après le conflit de 2024 en Martinique.
Et les candidats à l’élection présidentielle de 2021 : le Pen, Zemmour sont venus dire qu’ils allaient régler le problème de la vie chère s’ils étaient élus.
16 ans après le grand mouvement social en Guadeloupe et en Martinique, la vie est toujours aussi chère.
Plusieurs rapports confirment et expliquent les causes de la vie chère depuis le mouvement social du 1er trimestre 2009.
Plusieurs enquêtes ont été effectuées sur les prix en Guadeloupe
Tout d’abord celle du Bureau d’Etudes Ouvrières ( BEO ) du LKP.
Ensuite celle de l’Autorité de la concurrence et celle du Sénat.
Ces trois rapports arrivent à la même conclusion. Les prix sont excessivement chers
Les écarts de prix selon les relevés de l’Autorité de la Concurrence (rapport 8/09/2009)
L’autorité affirme : « La première constatation devant être formulée concerne le niveau des écarts ainsi relevés. La médiane des écarts de prix relevés se situe à 65 % en Guadeloupe.
À titre d’exemple : Les produits d’hygiène sont 48 % plus chers et les produits ménagers 49 % plus chers qu’en France… »
Relevé de la mission sénatoriale (rapport du 7/07/2009)
« …Pour certains produits, les écarts dépassent les 100 % »
Ces écarts de prix sont d’autant plus scandaleux, que le nombre de personnes vivant avec moins de 850 euros est de 49 % en Guadeloupe, alors qu’il était de 16 % en France en 2019.
Ces rapports concluent : Que ce n’est ni l’octroi de mer, ni le transport qui sont responsables de la vie chère mais les marges abusives des importateurs.
D’autres rapports sont venus compléter ces précédents rapports.
C’est le cas du rapport commandé l’Observatoire des prix sur le coût de l’Automobile
Nous publions, ci-dessous, un extrait de la conclusion de l’observatoire des prix
« …Au terme de cette étude, il apparaît que le budget que les ménages guadeloupéens consacrent à leurs véhicules automobiles est très largement supérieur à celui des ménages de la France continentale.
L’écart mesuré est, au minimum de 34 %. Il peut aller, dans notre échantillon, jusqu’à 56 %. »
Pas étonnant, dans le secteur automobile, une famille détient un quasi monopole sur les concessions automobiles ( rapport de l’autorité de la concurrence)
Toutes les mesures prises jusqu’à présent sont dérisoires. C’est encore le cas après le récent conflit en Martinique sur la vie chère, où l’ Etat a supprimé la TVA sur certains produits comme… les ailes de dinde.
Pourtant des solutions existent.
Lors des négociations de mars 2009, la délégation du LP avait demandé la mise en place de l’article 410-2 du code du commerce du commerce. Cela avait été acté dans l’accord de fin conflit du 4 mars 2009.
L’Etat ne respecte pas ses engagements
L’Etat refuse d’ appliquer l’ article L410-2 du Code du commerce – doublé par l’article 1 de la loi du 27 mai 2009 pour le développement économique des outre-mer (LODEOM) qui prévoit que « dans les secteurs ou les zones où la concurrence par les prix est limitée en raison soit de situations de monopole ou de difficultés durables d’approvisionnement, soit de dispositions législatives ou réglementaires, un décret en Conseil d’Etat peut réglementer les prix après consultation de l’Autorité de la concurrence ».
Or, dans les DOM, la concurrence est justement limitée, quand elle n’est pas, dans certains secteurs, quasiment inexistante. C’est d’ailleurs ce qu’en avait conclu l’Autorité de la concurrence dans son fameux avis du 8 septembre 2009 relatif aux mécanismes d’importation et de distribution des produits de grande consommation dans les départements d’outre-mer :.
Évidemment cela ne suffit pas, il nous faut développer la production de la Guadeloupe pour ne pas dépendre totalement des importations et des pwofiteurs.
Une Guadeloupe autonome mettra en place sa propre fiscalité et son propre régime douanier, sans attendre le bon vouloir du Pouvoir central, qui ne remettra jamais en cause le puissant lobby de l’import-export.
Alain PLAISIR
Président du CIPPA
Négociateur sur les prix en 2009
Ex président du BEO

 
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