La question mérite d’être posée et examinée de près, car ce 1er tour des présidentielles françaises peut être considéré comme une double claque , on bel palaviré adressée à l’ensemble de la classe politique en place mais tout aussi au président des français.
Les électeurs guadeloupéens, qui ont participé au vote, ont choisi les extrêmes. de la politique française.
1. D’un côté Jean Luc Mélenchon et cela se comprend, car le leader de la France Insoumise (LFI) n’a pas ménagé ses efforts pour “séduire” l’électorat potentiel: Dossier de l’eau confié et suivi au quotidien par Mathilde Panot, la passionaria de la LFI, visite en Guadeloupe de Mélenchon, qui n’a pas manqué de se rendre au Bik du CHU et de prendre la température sociale du pays. Mathilde Panot a quand à elle effectué deux séjours en Guadeloupe. En Fait la LFI a démontré que Pandémie ou pas, il était possible de faire campagne.
2. De l’autre côté Marine Le Pen, ,la candidate du FRN, et qui bien que se sachant persona non grata en Gwadloup, depuis les démêlés historiques de son père, a osé fouler le sol de notre pays pour déverser son idéologie pestilentielle. Le Pen a bien connu quelques petits soucis, avec des patriotes un soir, mais cette tentative de”blocage” mediatico symbolique, arrivait tardivement. Faut-il rappeler que le FRN présent en Guadeloupe depuis des années a “fonctionné” tranquillement, a essaimé sur le terrain sans jamais être inquiété. C’est le cas de Germain Paran, l’un de soutiers de Le Pen qui a été jadis un militant très impliqué sur la problématique de l’eau, de Maxette Pirbakas (députée européenne, ex FRN) et de Rody Tolassy, les militants actifs au quotidien du Lepénisme en Guadeloupe
Les résultats électoraux en Guadeloupe de ces deux tendances extrêmes et franco françaises de la politique, sont la preuve que les électeurs ont souhaité adresser à nos politiques un message clair. Les 5 années de macronisme ont été une vraie catastrophe pour notre pays, sur tous les plans : développement économique, crise sanitaire, crise sociale ,crise culturelle .. même si la Région a déployé des efforts pour relayer les “aides” prévues par l’Etat, globalement la Guadeloupe s’est enfoncée dans la crise.
Au lendemain de cette élection, on entend le Président Guy Losbar annoncer la tenue en juin (après les législatives?) d’un nouveau congrès des élus pour aborder-discuter pour la énième fois de la question de la “domiciliation “ du pouvoir. En d’autres termes, Guy Losbar, serait sur la même ligne que Macron, qui lui aussi il affirmé être “ prêt” à parler d’une possible “évolution statutaire”.
On en revient donc au miroir aux alouettes, agité par le ministre des Colonies, Le Cornu quand au mois de novembre 2021, en pleine crise sociale contre l’obligation vaccinale il avait “lâché” le mot autonomie. A peu de choses près, c’est un scénario qui a été “rejoué” en Corse. A la différence près qu’à Bastia ou Ajaccio, la question de l’Autonomie est prise au sérieux par une grande majorité de la classe politique.
Mais les présidentielles françaises sont loin d’être terminées. Outre le second tour opposant Koko é Zabriko, même si Macron remporte cette élection (rien n’est vraiment joué), il sait déjà qu”il existe un risque fort de cohabitation. Car les courants (LFI et FRN) qui lui sont opposés représentent ensemble plus de 45 % des suffrages exprimés. Cela sous-entend que le 3ème tour, – c’est à dire législatives – risque de modifier la donne à l’assemblée nationale française et déboucher sur une cohabitation très singulière.
Et sans tomber dans la politique fiction, on imagine ce que pourrait être en France un Mélenchon 1er ministre ou une Le Pen présidente : mais et pour nous ?
Cela signifie, que dans tous les cas de figure, la classe politique guadeloupéenne, dans son ensemble y compris les patriotes (ANG -FKNG -PCG,- UPLG -APG, ,+ le Collectif ) ne doit plus rester immobile et passive. La mobilisation pour les suspendus continue, mais est-ce suffisant ? Les élus qui seront en congrès au mois de juin, ne doivent-ils pas tout mettre en place pour bâtir enfin un vrai projet guadeloupéen ? oui mais, peuvent-ils l’élaborer seuls ?
jakata, lè rivé pou nou arété jwè kannik !
DZ