Il est précisé que les services d’aide à domicile (SAAD) et les services de soins infirmiers (SSIAD) doivent fusionner au 31 décembre 2025 pour construire un service autonomie à domicile SAD mixte aide et soin.  La loi prévoit que les SAAD peuvent rester uniquement AIDE et passer des conventions pour le soin. Par contre les SSIAD sans mariage, fusion ou création de GCSMS vont disparaître.

Les Départements de France (de Navarre) et les ARS ont commencé à envoyer un AMI (Appel à Manifestation d’intérêt) aux structures. Cet AMI propose un accompagnement pour permettre aux structures de construire la nouvelle organisation avec les nouveaux services qui  vont être mis en place. Les premiers envois ont commencé en novembre 2024. Car il faut renvoyer à une date butoir le document travaillé. C’est une démarche qui n’est pas simple, les SSIAD sont financés par une dotation fixe de l’ARS. Les SAAD sont financés au prorata du nombre d’heures effectuées chaque mois. Il s’agit de deux modèles économiques différents.

La construction se fait timidement mais elle se fait en France.

Les structures souvent ont utilisé cette réforme pour se rapprocher ( 2 SSAD avec 2 SSIAD). Plusieurs structures de départements  voisins se sont regroupées pour être plus grands, plus forts et augmenter leur seuils de rentabilité.

En Guadeloupe qui a un statut “mono départemental” aucune réflexion stratégique n’a été portée pour répondre à la loi en regardant nos spécificités, au profit du pays Guadeloupe où le vieillissement de la population s’est accéléré La seule stratégie du Conseil Départemental est de faire disparaître le maximum de SAAD. « Vous êtes trop nombreux nous dit-on en permanence. »

En Guadeloupe dans les SSIAD tous les soignants sont salariés. En France  les soignants en majorité ne sont pas salariés des SSIAD. Les SSIAD sont dirigés par des associations familiales qui se sont professionnalisées. Il y a matière à travailler avec des conventions pérennes comme le demande de grandes associations en France et non des conventions de 5 ans avec la disparition des structures si aucun mariage n’a eu lieu.

Le CD refuse de donner des  heures aux SSIAD avec l’aval de l’ARS.  Le CD a demandé une sectorisation par bassin alors que les SAAD sont autorisés sur toute la Guadeloupe. Un SAAD qui a son siège à Basse-Terre et des salariés sur toute la Guadeloupe va devoir faire une proposition de création de SAAD sur la zone de Basse-Terre c’est l’exigence du CD et donc licencier ses salariés du reste de la Guadeloupe. Un SAAD qui a son siège aux Abymes devra travailler sur la zone centre et licencier ses salariés du reste de la Guadeloupe.

Nous sommes le 28 juillet 2025. Le document de travail que doit transmettre le CD n’est toujours pas arrivé. Le CD de la Guadeloupe et l’ARS ont envisagé la mort du tissu associatif guadeloupéen de l’aide et du soin.

Dans le chantier du “grand remplacement”, des Guadeloupéens qui travaillent en France nous disent que des groupes comme SOS sont dans les starting-blocks, ils attendent.

Qui veut tuer les sociétés et associations Guadeloupéennes qui sont dans ce secteur de l’aide et du soin et mettre des guadeloupéens au chômage ?

Qui prendra soin des personnes âgées qui sont seules chez elles.

Le tour de la Guadeloupe commence le vendredi 01 août à 9h30. Nous avons besoin de visibilité pour annoncer la fin de la prise en charge à domicile de l’aide et du soin par des structures guadeloupéennes.