Guadeloupe. Conflit social à l’OTI : Pourquoi Patricia Azor doit vite s’en aller ?
Guadeloupe. Conflit social à l’OTI : Pourquoi Patricia Azor doit vite s’en aller ?
Le Gosier, Vendredi 19 septembre 2025. CCN. Tout a débuté le 25 juin dernier. Ce jour, la secrétaire administrative de l’Office de Tourisme Intercommunal (OTI) de la CARL décide courageusement de dénoncer à la fois les petits “arrangements” qui se font avec les euros de la structure et surtout le management toxique de Patricia Azor la DG de l’OTI. Cette “alerte” mise en œuvre par Sandy Justine prend la dimension d’un véritable séisme interne. Deux mois après, l’OTI est comme chamboulée. Patricia Azor, très sérieusement contestée et démasquée, se bat bec et ongles pour tenter de sauver sa tête, mais la sentence est déjà dans les tuyaux.
Depuis le “tremblement de terre” qui a très sérieusement secoué l’OTI, le départ volontaire ou contraint de Patricia Azor semble être LA solution pour un véritable apaisement de la structure. Les deux présidents Loïc Tonton (CARL) et Richard Albert (OTI) devraient savoir qu’ils n’ont plus aucun autre choix. Mais l’ont-ils déjà compris ?
Enquête CCN de Danik Zandwonis
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1/Retour sur le parcours chaotique de Patricia Azor
La DG de l’OTI affirme dans son CV avoir obtenu un BTS Action Commercial en 1988 (ça reste à prouver). D’un autre côté, dans la “Tribune Collective “publiée par les agents de l’OTI le 19/06, il est clairement dit que la “MMe Azor ne répond à aucune des conditions légales pour exercer la fonction de Directrice d’un OTI”.
Arrivée à l’OTI en 2023 (mandature de Cédric Cornet), Patricia Azor aura auparavant travaillé au Canada pour le CTIG, où elle n’a pas laissé que de bons souvenirs. En fait, elle s’est auto désignée Directrice du CTIG au Canada, ce qui est encore un énorme mensonge. La réalité est ailleurs. Pendant son séjour à Montréal, elle crée une entreprise nommée “Kiosque des îles”. Elle établit un partenariat de prestations avec le CTIG. Mais très rapidement la situation se dégrade. L’une de ses employées, fille d’un responsable du CTIG se plaint de harcèlements. L’affaire remonte très vite auprès de la Direction du CTIG (Willy Rosier à l’époque) qui décide alors de rompre le contrat de prestations avec le Kiosque des îles .
Une autre jeune femme guadeloupéenne, elle aussi collaboratrice de Mme Azor, dénonce ses méthodes de managements et de gestion financière. C’est alors que se sentant perdue, Patricia Azor quitte secrètement Montréal. Pour donner le change “elle fait mine “d’oublier” ses objets personnels au siège de son entreprise et surtout “oublie” de payer les six derniers mois de location. Pendant quelque temps, cette attitude irresponsable contribuera à ternir l’image de la Gwadloup au Canada.
Arrive l’épisode OTI …
A l’époque en 2023, Bernard Pancrel qui n’a pas encore subi les foudres de la justice, est président de l’OTI. En dépit des nombreuses alertes faites par son entourage politique, l’ex-maire de St François se laisse probablement séduire…. par les faux CV de Mme Azor et décide d’en faire la nouvelle DG de l’OTI.
2/ Pourquoi et comment Patricia Azor est lâchée par ses deux Présidents ?
L’histoire recommence. Très vite au sein de l’Office du Tourisme de la CARL, les relations se détériorent avec les jeunes femmes salariées. Tout comme au Canada, on lui reproche des erreurs récurrentes et graves de management et de gestion. Le nouveau président de l’OTI qui n’est autre que Richard Albert (élu St Franciscain et manager bien capé du football guadeloupéen) ne semble pas se rendre compte des dérives et de la vraie… nature de sa DG. Quand Sandy Justine lance son alerte en Juin 2025. Dans un premier temps, son action ne suscite aucune réaction du comité des élus qui préside la CARL. Loïc Toton ne réagit pas, pas plus que Richard Albert.
L’entourage de la CARL et de l’OTI du côté politique, le silence est la règle en espérant que la “tempête Sandy Justine” va se calmer. Nous sommes à quelques mois d’élections municipales, personne ne veut relayer le cri d’alarme des jeunes agents. La Tribune Collective des salariés publiée le 16 Juin reste presque sans écho. Pourtant, tout est clairement dit :
“Nous sommes agents, anciens salariés, prestataires ou collaborateurs au sein de l‘Office de Tourisme Intercommunal « La Riviera des Îles de Guadeloupe ». Depuis mars 2023, nous vivons au quotidien un climat de travail délétère, installé et entretenu par la direction actuelle. Nous avons trop longtemps espéré un sursaut, une réaction, un soutien. Nous avons trop longtemps encaissé, parfois dans le silence, parfois en alertant nos supérieurs. Mais rien ne change. Alors aujourd’hui, nous brisons collectivement ce silence, car nous refusons de devenir complices de ce que nous subissons.
Une gouvernance fondée sur l’humiliation et la peur, chantage, dénigrement, isolement des agents, mise en concurrence, menaces à peine voilées… Le management appliqué à l’OTI s’apparente à un mode de domination où la terreur morale est utilisée pour tenir les équipes sous contrôle.”
Quelques jours plus tard (le 8 juillet) dans un courrier adressé à Loïc Tonton (Président de la CARL), et aux responsables de l’OTI dont Richard Albert, la médecine du travail lance une alerte santé concernant les risques psychosociaux à l’OTI. Il est ainsi précisé par le Dr F.Reinhart :
“Des plaintes récurrentes qui me sont remontées périodiquement depuis 2 ans par les salariées des 4 sites de l’OTI sont en lien direct avec leur travail et en particulier avec le management de la directrice, Mme Patricia AZOR, dont le comportement managérial est décrit par les salariées comme toxique, injuste, intimidant (usage de menaces et de mesures de rétorsion), clivant (diviser pour mieux régner) et très manipulatoire.
Je constate, pour ma part, un certain nombre d’indicateurs qui clignotent en rouge et qui doivent vous alarmer, notamment l’augmentation :
– des situations de détresse psychologique
– des risques psychosociaux et du stress au travail au sein de l’OTI
– des troubles de santé chez les salariées (troubles du sommeil, états anxieux)
– des arrêts de maladie en lien avec le travail
– des visites occasionnelles à la demande auprès du médecin du travail.”
Mais cette alerte ne fait pas bouger les lignes de la DG dans le sens souhaité. Le 18 juillet, contre toute attente, Sandy Justine est donc convoquée par la Direction et informée d’une brutale mise à pied à titre conservatoire pour 11 fautes graves. Patricia Azor a encore à ce moment le soutien de ses deux présidents. Mais Loic Tonton (CARL) qui commence à se rendre compte que la situation se complexifie, écrit à Richard Albert pour la tenue d’un Comité de Direction provisoire :
Dans un courrier du 11 juillet 2025, je vous alertais sur les risques que pourraient engendrer l’absence de mesures conservatoires à l’encontre de la Directrice Générale. Je m’aperçois que les faits corroborent avec les trois sources de potentiels dangers présentés dans mon courrier susmentionné :
Atteinte à la neutralité de l’enquête : la Directrice Générale a en effet procédé au licenciement de Madame Sandy JUSTINE, dont le statut de lanceuse d’alerte rend cette procédure de facto abusive et nuit à la tenue d’une enquête apaisée. Une suspension conservatoire de Madame Sandy JUSTINE
Ces phrases soulignées révèlent qu’au début septembre, alors que l’affaire s’embrase sur les réseaux sociaux, Hubert Quiaba intervient sans délai pour soutenir Sandy Justine et les agents de l’OTI. Dans le même temps, Loïc Tonton adresse un message à peine voilé à Richard Albert (Président de l’OTI) : Patricia Azor doit être écartée sans attendre. A ce moment, le président de l’OTI est encore loin d’avoir compris que sa DG est entrain de l’entraîner dans une …sale affaire.
Témoignage de Sandy Justine, secrétaire administrative de L’OTI licenciée pour avoir dénoncé les comportements de la DG
Fin septembre 2025
Le conflit est loin d’être terminé, des plaintes sont déposées de partout. Le blocage de la structure reprochée au LCDM de Quiaba entraîne une décision judiciaire sous astreinte.
Richard Albert, en représentation de l’OTI aux Sables-d’Olonne, revient d’urgence en Guadeloupe et dans une interview accordée à RCI le 17 septembre se montre très apaisant et prend clairement ses distances vis-à-vis de sa DG dont il évite d’en prononcer une seule fois le nom. Il est vrai que la journaliste de RCI habituellement pointue dans ses questions a elle aussi évité d’aller au fond.
Que va-t’il se passer ? Au regard de la situation et des reproches faits à l’encontre de Patricia Azor, par les agents de la Riviéra du Levant, une décision administrative sera prise tôt ou tard. Car outre le harcèlement, à l’encontre des agents déjà dénoncés, l’audit financier en cours devrait faire TOUTE la lumière sur les fonds de l’OTI : Comment sont utilisés les 3 millions d’euros de frais de séjour récoltés chaque année par la CARL ? Le mondial du Rhum 2024 organisé sous la responsabilité Patricia Azor a-t-il atteint ses objectifs ? On se rend compte que de Montréal au Gosier, la directrice de l’OTI n’a eu que des parcours erratiques. Peut-elle au vu de toutes ses casseroles qui traînent continuer à diriger l’OTI ?
Richard Albert et Loïc Tonton ont sans aucun doute la réponse.
C’est à suivre…
DZ






Limpide et sans appel.
Malheureusement en Guadeloupe nous nageons dans ces eaux troubles et cela fait trop longtemps, il est temps de faire la lumière sur l’ensemble des divers dossiers et problèmes récurrentes et qui concerne une bonne partie des élus tel que ( les maires, le conseil régional, conseil général, la préfecture, la Deal, la Safer, les Guadeloupeens en attente de leur titre de propriété depuis 30 ans, etc…)
Souhaitons que nos jeunes en souffrances dans les OTIS de la Rivièra du levant puisse sortir dans cette souffrance et reprendre le cours de leur vie.
Merci pour l’info .
Tout à été dit . Clair, net et précis.
quel honte madame rrredoit être mise d ue toute urgence hors.
rs d’état de nuire sans délais.
bravo au l c d m avec monsieur hubert quibaeet tous ces militants qui mène un JUSTE combat. roulo bravo.