Kingstown. Jeudi 4 mars 2021. CCN. Ils étaient tout juste 3 au début des années 60 à Trenchtown, un quartier très pauvre du sud de la capitale. Trois jeunes musiciens : Neville O’Riley Livingstone, devenu plus tard Bunny Wailer, Winston Mac Intosh surnommé plus tard Peter Tosh et Robert Nesta Marley dit Bob Marley qui se rencontrent et forment en 1963 « The Wallers ». Cette formation devient quelques années plus tard The Wailing Wallers, un groupe mythique et culte qui a porté le Reggae sur toute la planète Pourtant en 1974 Bunny quitte les Wallers et Marley et décide de mener sa carrière en solo. Avant-hier, Bunny Wailer chanteur et percusionnistede Nyabingi 74 ans est décédé…
Bunny Wailer, cette légende du reggae j’ai eu l’immense bonheur de le rencontrer live lors de la « 1ère Conférence Régionale du CARICOM sur les Réparations » c’était à St Vincent.
Il avait performé lors d’un concert resté gravé dans toutes les mémoires… Inoubliable à jamais son interprétation magistrale de « cool runnings, » idem pour le final après plus d’une heure d’un concert définitivement historique où je l’ai vu pétillant , bondissant malgré son grand âge….Il a alors quitté la scène avec « Dreamland » l’un de ses tubes.. Bunny Wailer, avait ce soir là déchainé la foule du Kingstown Stadium…
Le lendemain, il participait au Sommet Caribéen des Réparations aux cotés de l’actuel Prime Minister of St Vincent and Grenadines : le Dr Ralph Gonçalves.
A l’occasion du déjeuner officiel, j’ai eu la 2ème bonne surprise de ce voyage : rencontrer Bunny Wailer en personne, habillé comme à son habitude en Prince rastafarian.
Nous avons alors échangé quelques mots. il avoua ne pas (bien) situer la Guadeloupe, il m’a surtout parlé de la question des Réparations, en me disant que nous devions en tant qu’ afro caribéens, nous battre aussi pour exiger du gouvernement babylonien francais des Réparations. ».
Bunny Wailer, je n’oublierai pas. Qu’il repose en paix aux cotés Peter Tosh ( mort en 1987 ), de Bob Marley ( mort en 1981 ) et de tous ces grand noms du reggae jamaicain qui ont marqué de leur empreinte musicale durant des décennies : Je pense à Jacob Miller (« Chapter a day ») Gregory Isaacs, (« House of the rising Sun ») U Roy ( « Have Mercy ») Denis Brown ( « Here I come » ) tous partis, mais Burning Spear est encore là.
One love, Jah Rastafari
DZ