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LKP, lettre ouverte au Préfet de Guadeloupe

LKP, lettre ouverte au Préfet de Guadeloupe

Pawol Lib (Libre Propos) est une nouvelle rubrique de CCN. Notre rédaction propose donc à tous les progressistes qui le souhaitent un espace de communication, une tribune dont le but principal est de porter une contribution au débat d’idées qui fait cruellement défaut dans notre pays. Les points de vue exprimés dans « Pawol Iib » n’engageront pas nécessairement la ligne éditoriale de CCN mais il nous semble indispensable que les intellectuels, la société civile aient la possibilité de pouvoir très librement opiner dans nos colonnes. Cette fois, c’est Eli Domota, pou LKP qui nous soumet sa lettre ouverte au Préfet de la Guadeloupe.

Objet : Annulation des dispositions autorisant les visiteurs ayant un schéma vaccinal complet à entrer sur le territoire guadeloupéen sans test PCR négatif obligatoire et sans isolement contrôlé.

Monsieur le Préfet,

Depuis le 04 octobre 2021, vous autorisez les voyageurs ayant un schéma vaccinal complet à rentrer sur le territoire guadeloupéen sans test PCR négatif préalable. Il s’agit là, d’une décision criminelle et nous vous demandons d’y mettre fin immédiatement.

Vous le savez, un vacciné tout comme un non vacciné peut être porteur du virus et contaminé des personnes vaccinées et non vaccinées. Des experts internationaux, des études américaines et israéliennes ont même démontré que la charge virale d’un vacciné contaminé est aussi importante que celle d’un non vacciné contaminé contrairement aux élucubrations débitées par la Directrice de l’ARS sur les ondes de Guadeloupe la Première.

1/ Les virus arrivent par le port et l’aéroport. Et c’est bien l’afflux de visiteurs non contrôlés qui amène les virus et autres variants.

Il ne s’agit point de contamination autochtone avec un virus domestique, mais de contaminations venant de l’extérieur.

Les chiffres ne mentent pas et la chronologie des évènements est parfaite. A l’arrivée massive des visiteurs succède quelques semaines plus tard une explosion des contaminations.

Ce fut le cas en septembre, octobre et novembre 2020 après les arrivées de juin et juillet 2020.

C’était le cas en mars, avril, mai 2021 après le déferlement de décembre 2020 quand tous les stations de ski étaient fermées en France.

Et c’est le cas aussi après les arrivées de juin, juillet 2021. Chaque semaine, ce ne sont pas moins de 53 gros porteurs qui ont atterri sur le tarmac de Pôle Caraïbes.

Pour rappel, pour entrer en Guadeloupe à cette époque : un test PCR négatif obligatoire MAIS aucune obligation d’isolement des vaccinés alors qu’ils peuvent être porteurs du virus et le transmettre. Aucun suivi de l’isolement des voyageurs non vaccinés, aucun suivi des test PCR au bout des 7 jours.

Résultat : 514 décès covid en milieu hospitalier en 2 mois faisant de la Guadeloupe un leader mondial en nombre de décès par habitant.

Aussi, à chaque période de « vacances », les avions déversent leurs flots de visiteurs.

2/ Cette décision est contraire aux préconisations du Conseil Scientifique.

Dans son avis du 6 juillet 2021, le conseil scientifique alertait sur la situation en Guadeloupe :
Une introduction du variant Delta sur ces territoires trop faiblement vaccinés pourrait induire une nouvelle augmentation d’incidence en raison de la transmission accrue du variant, et pourrait en même temps toucher une population infectée par des variants pour lesquels la protection contre le variant Delta est diminuée (variants Brésiliens en Guyane et Sud-africains à La Réunion) (Source : Chang Liu et al, 2021, Cell). La période des congés d’été voit de nombreux touristes ou familles venir dans ces territoires, augmentant ainsi le risque d’introduction du variant Delta. Ce risque va probablement augmenter au cours de l’été. Il est donc important de tester au maximum la population arrivant sur ces territoires et de suivre précisément l’évolution du variant Delta.

Dans son avis du 20 août, le conseil scientifique précisait :

Dans son avis du 6 juillet 2021, le Conseil scientifique alertait déjà sur la situation à risque en outre-mer en lien avec le variant Delta, du d’une couverture vaccinale trop faible y compris chez les plus âgés, de la prévalence élevée des comorbidités dans la population, de l’arrivée massive de touristes et familles venant de pays où le variant Delta circulait durant l’été, …….
…. Le Conseil scientifique souhaite rappeler que les mesures barrières devraient être conservées même pour les sujets complètement vaccinés

3/ Cette décision est contraire au jugement du Conseil d’État, Juge des référés, 01/04/2021, 450956 rappelant :

7. Au regard de l’ensemble de ces éléments, s’il est vraisemblable, en l’état, que la vaccination assure une protection efficace des bénéficiaires, même si l’impact des évolutions de l’épidémie dues aux variants demeure incertain, les personnes vaccinées peuvent cependant demeurer porteuses du virus et ainsi contribuer à la diffusion de l’épidémie dans une mesure à ce stade difficile à quantifier, ce qui ne permet donc pas d’affirmer que seule la pratique des gestes barrières limiterait suffisamment ce risque. En conséquence, l’atteinte à la liberté individuelle résultant des mesures de couvre-feu et de confinement ne peut, en l’état, au regard des objectifs poursuivis, être regardée comme disproportionnée, en tant qu’elles s’appliquent aux personnes vaccinées. Dès lors, M. Benhebri n’est pas fondé à soutenir que les dispositions qu’il critique portent une atteinte manifestement illégale aux droits et libertés de nature à justifier que le juge des référés du Conseil d’Etat fasse usage des pouvoirs qu’il tient de l’article L. 521-2. Il s’ensuit que les conclusions de sa requête ne peuvent qu’être rejetées, y compris en tant qu’elles tendent à ce que l’Etat verse une somme d’argent à M. Benhebri sur le fondement de l’article L. 761-1 du code de justice administrative, qui, dès lors que l’Etat n’est pas la partie perdante, y font obstacle.

4/ Cette décision est contraire au jugement du tribunal administratif de Basse- Terre, juge des référés, 10 août 2021, 2100904 précisant :

7. En second lieu, il ressort de l’ensemble de la procédure que pour efficace que soit la vaccination, qui ne concerne encore qu’une faible fraction de la population guadeloupéenne, elle n’élimine pas complètement la possibilité que les personnes vaccinées demeurent porteuses du virus. Ainsi, au regard de l’accélération de l’épidémie et de la diffusion des variants sur le territoire guadeloupéen, il ne ressort pas des pièces que le seul respect des gestes barrières par les personnes vaccinées suffirait à limiter la circulation du virus de celles d’entre elles qui en seraient porteuses, contribuant dès lors à aggraver le risque pour les personnes les plus vulnérables non encore vaccinées qui demeurent majoritaires. A la date de la présente ordonnance, l’effet de la vaccination en matière de réduction de la circulation du virus n’est atteint, dans certains pays, comme l’a relevé le conseil scientifique précité dans son avis du 11 mars et du 5 août dernier, que par un niveau suffisant de vaccination au sein de l’ensemble de la population.

8. Au regard de l’ensemble de ces éléments, s’il est vraisemblable, en l’état, que la vaccination assure une protection efficace des bénéficiaires, même si l’impact des évolutions de l’épidémie dues aux variants demeure incertain, les personnes vaccinées peuvent cependant demeurer porteuses du virus et ainsi contribuer à la diffusion de l’épidémie dans une mesure à ce stade difficile à quantifier, ce qui ne permet donc pas d’affirmer que seule la pratique des gestes barrières limiterait suffisamment ce risque. En conséquence, l’atteinte à la liberté individuelle résultant des mesures contestées ne peut, en l’état, au regard des objectifs poursuivis, être regardée comme disproportionnée, en tant qu’elles s’appliquent aux personnes vaccinées. Dès lors, M. S n’est pas fondé à soutenir que les dispositions qu’il critique portent une atteinte manifestement illégale aux droits et libertés de nature à justifier que le juge des référés fasse usage des pouvoirs qu’il tient de l’article L. 521-2 du code de justice administrative.

5/ Cette décision est contraire aux directives du Ministère de la santé contenues dans la brochure « Mes conseils Covid » : Je suis vacciné(e), que faut-il savoir ? :

Pourquoi continuer à porter le masque quand on est vacciné(e) ?

Les vaccins contre la Covid vous protègent contre la maladie en réduisant le risque de l’attraper et de faire une forme grave. Ces vaccins sont très efficaces, mais aucun vaccin ne protège à 100 %, et cette efficacité peut varier selon les personnes. Même quand on est vacciné, il reste un risque d’attraper la Covid si on est exposé au virus (même si la maladie sera le plus souvent moins grave), et de le transmettre par la suite (même si votre contagiosité sera elle aussi diminuée).

Monsieur Le Préfet, il ne s’agit donc pas d’une mesure sanitaire mais d’une nouvelle sauvage punition infligée aux guadeloupéens qui ne peut que nous rappeler la plantation esclavagiste.

Aussi, nous vous demandons d’annuler ces dispositions criminelles et d’instaurer des tests PCR négatifs obligatoires et un confinement contrôlé ponctué par un test PCR négatif, à tous les visiteurs rentrant sur le territoire guadeloupéen par air ou par mer.

TROP c’est TROP. 514 morts en milieu hospitalier en 2 mois…..AWA !!!

Lapwent, 12.10.21
Pou LKP
E. DOMOTA

GWADLOUP SÉ TAN NOU !!

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