1. : Les sœurs et frères Haïtiens ont fait et font l’objet de rejet dans tout le grand bassin caribéen et américain. Et ce n’est certainement pas en Gwada, où ils l’ont été ou le sont davantage. Ce rejet est le fruit de la manipulation de l’Histoire. C’est l’aliénation dont souffrent les Afro-descendants abreuvés de religions révélées, notamment le christianisme… Haïti a été saignée et tuée par la France et les USA, et non pas par la Gwadloup ou la Martinique !
2. : Les 12 ou 13 familles sémites, caucasiennes et mulâtres qui détiennent Haïti n’ont aucune origine guadeloupéenne et martiniquaise.
3. : La classe politique haïtienne ne contient aucun Gwada ou Mada… Ni les Tontons Macoutes…
4. : Aucun des gangs qui saignent Ayiti, notamment à Port-au-Prince, n’est dirigé par un Gwada ou Mada…
5. : Les Gwada n’ont jamais organisé aucun pogrom ou attaque xénophobe contre leurs sœurs et frères Ayitiens. Les Africains-Américains l’ont fait ! Les Jamaïcains aussi…
   Dans les années 90, Brooklyn est devenu un champ de bataille de Yardies vs Haïtiens. Stephen Marley feat. Wyclef Jean étaient même intervenus aux Grammy’s en tenant les drapeaux des deux pays.
6. : C’est bien chez les voisins, frères de sang, Santo Domingo, que les Haïtiens vivent le racisme le plus cruel et le plus hallucinant… Qu’ils sont encore traités en esclaves. Et c’est bien des Haïtiens qui exploitent d’autres Haïtiens, les Restavek…
7. : Il y a une histoire du sport en Gwada ! Le Guadeloupéen a toujours soutenu les sportifs noirs. Partout où des Nègres triomphaient, ils devenaient guadeloupéens ou martiniquais, guyanais, dominiquais, ivoiriens, sénégalais…, selon le pays de leurs admirateurs et fans… Tu ne le sais pas, mais Pelé était guadeloupéen, comme Cassius Clay était martiniquais ou saint-lucien… Michael Jordan est guyanais, Ayitien, brésilien…
   Tu saisis ce qu’on te dit là ? Pas plus Ayiti que les autres, les Négros des îles ont supporté les Reggae Boys di Yard, le Cameroun de Roger Milla, la Dream Team Basket US des J.O de Barcelone… Le colonisé, où qu’il soit, a toujours vu dans le sport, notamment dans la boxe, l’athlétisme et le football, le moyen de foutre sa branlée au Babtou. Donc le Négro ne regarde pas plus si le boxeur est costaricain, américain, camerounais… Non, il voit juste un Négro qui doit foutre sa branlée à un jambon-beurre. Donc calme-toi, p’tit con et p’tite conne…!

C’est le Docteur Ama Mazama, Africaine de Guadeloupe, prêtresse vaudou, qui n’a de cesse de valoriser Haïti.

C’est le CORECA qui n’a jamais failli dans sa solidarité avec la République nègre. Et avait organisé la marche anti-Ibo Simon où des milliers de Nèg Gwada vin di ki Ibo Simon pa té ka pâlé an non a yò…

C’est le mouvement patriotique guadeloupéen qui n’a jamais manqué l’occasion d’inscrire sa lutte en l’honneur de NOS illustres ancêtres haïtiens.

C’est aujourd’hui Djóló Divialle qui, à travers son concept Woucikam, redonne sens à nos réalisations, productions, inventions, créations par l’analyse sociolinguistique dans laquelle l’expérience haïtienne est souvent mise en avant…

Puis demandez aux musiciens de Tabou Combo, Djet X, Magnum, Frères Dejean, Skah Shah, Volo Volo, Coupé Cloué…, Carimi mais aussi Toto Bissainthe… si les Guadeloupéens, Martiniquais et Guyanais n’ont jamais été des fans absolus, achetant disques et places de concerts… Les musiciens haïtiens avaient comme premier marché économique nos pays et sa diaspora en Europe… Il y avait davantage de disques « Mini Records » dans la discothèque d’un Gwadloupéyen que des disques de Debs, Célini ou des 3A ou Moradisc… Sans ce marché, dans les années 70, il n’y aurait jamais eu un Konpa qui aurait pu régner 1,5 décennie.

À cette jeunesse française haïtienne : Stop your bullshit ! Tu fais le jeu de la division… Personne n’est dupe ici ou ailleurs de l’aliénation de certains d’entre nous.
Mais moi, je ne suis pas Ibo, Maxette, Rody et tous ces aliénés créolitaires…
Et les Gwadloupeyens ne sont pas ça non plus, dans leur immense majorité… Puis il faut être de mauvaise foi et, de surcroît, injuste de faire croire que c’est chez nous que la sœur et le frère d’Haïti seraient les plus rejetés. C’est totalement faux ! Mais que ces jeunes Français-Haïtiens réfléchissent bien avant de l’ouvrir car jusqu’à preuve du contraire, les Haïtiens fuient leur pays. Il doit quand même y avoir une raison qui n’a rien à voir avec la Gwadloup, la Martinique ou la Guyane… Non ?

Nota : les conditions innommables et humiliantes de renouvellement de titres de séjour et autres docs officiels sont le fruit de la Préfecture… L’État français… Et il est vrai que des Gwadloupéyens affectés à ces services se comportent en « petit blanc »… Mais ça, c’est basiquement humain (toupatou sé kon sa… tèt amoun ka gonflé vit…) et même mieux, pour un Négro colonisé, c’est devenir Iznogoud à moindre coût mais en totale indignité…
Stop your bullshit ! « No mind your nationality, as long you’re a black man, you are an African »…

À cette jeunesse perdue et “amalgamique”…
Tiens, écoute ça ! Ça vient d’Ayiti. Et c’est une des chansons konpa les plus puissantes et inspirantes. Et ce n’est même pas sûr et certain que cette jeunesse française-haïtienne n’ait jamais essayé de comprendre les lyrics…
« Sentiment » de Skah Shah, enregistrée en 1977 pour l’album « Forever ».