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Venezuela : Discussions avec l’Union européenne sur les garanties électorales

Venezuela : Discussions avec l’Union européenne sur les garanties électorales

Caracas. Samedi 5 septembre 2020. CCN/Bolivarinfos/Françoise Lopez. Les rapprochements entre le Venezuela et l’Union européenne (UE) se poursuivent et s’orientent vers le déverrouillage du cadre politique vénézuélien pour favoriser la participation de plus de d’acteurs de l’anti-chavisme aux prochaines élections législatives du 6 décembre.

Récemment, le Gouvernement vénézuélien a accordé sa grâce à plus de 100 dirigeants anti-chavistes et agents responsables du chaos, de la déstabilisation et du terrorisme contenus dans la feuille de route Oslo-Barbades qu’il avait discuté avec l’opposition il y a quelques mois.

Dans les coulisses, des dirigeants comme Henrique Capriles et Stalin González ont coordonné avec le chavisme ces libérations en les regroupant dans un ensemble de revendications dont ils appellent certaines « garanties électorales.

Il semble évident que plus de secteurs de l’opposition sont enclins à participer aux élections en comprenant que leur immobilité et leur abstention pourraient leur porter préjudice. Ils ont affirmé que se résigner à ne pas aller aux élections ôterait toute légitimité à l’actuel processus de dialogue et perpétuerait le récit fictif de “présidence fake” de Juan Guaidó à l’Assemblée Nationale (AN) et sa condition « d’intérimaire » sans fonctions malgré le fin du cycle parlementaire. Les Etats-Unis cherchent une charge à vie pour Guaidó au Venezuela, ce qui est inacceptable aux yeux des institutions et de la politique du pays.

Les opposants, dans les coulisses, ont discuté avec le chavisme et leur éventuelle présence aux élections a été aplanie par un appel préalable de la conférence épiscopale vénézuélienne à participer aux élections, se détachant ainsi de l’ordre du jour d’abstention de Guaidó et des Etats-Unis.

Auparavant, Josep Borrell, haut représentant de l’Union européenne et vice-président de la commission européenne, avait signalé qu’il avait des conversations avec des chavistes et des opposants vénézuéliens pour apporter sa médiation à des accords qui faciliteraient la création des conditions nécessaires à la réalisation d’élections justes et transparentes dans le pays en prenant en compte les nouvelles demandes de garanties électorales des anti-chavistes.

A la lumière des informations en direct, le lien direct entre ces événements est évident car ils sont un signe sans équivoque de négociations accélérées.

Nouvelle communication de Caracas à Bruxelles

Dans une lettre de la chancellerie vénézuélienne, Jorge Arreaza explique à Josep Borrell certaines des nouvelles garanties électorales données aux opposants vénézuéliens.

Parmi celles-ci figurent le retour de l’encre indélébile, l’utilisation de points rouges et bleus seulement jusqu’au dernier jour de la campagne électorale, l’équilibre dans l’accès aux médias entre tous les acteurs politiques, la fourniture aux organisations politiques du cadastre de plateforme électorale et en plus, des processus traditionnels d’audit citoyen à toutes les étapes des élections.

Ces mesures s’ajoutent à d’autres qui avaient été annoncées auparavant comme l’e retour des centres électoraux qui avaient été déplacés à cause des violences de 2017.

Mais une nouvelle invitation figure dans cette lettre : la présence « d’observateurs et d’accompagnants » de l’Union européenne aux élections.

Auparavant,  Borrell  avait indiqué dans son communiqué que de l’Union européenne ne serait présente au Venezuela que pour « observer » et qu’elle en serait pas « accompagnante » comme on l’avait invité à être et il avait ajouté que les conditions n’étaient pas encore réunies pour que l’Union européenne soit présente dans le pays.

Mais les choses ont beaucoup changé depuis cette communication de Borrell. A la lumière des avancées évidentes qui ont eu lieu entre les parties au Venezuela, il est probable qu’un accord pourrait surgir entre les autorités vénézuéliennes et l’Union européenne pour qu’une mission d’observation et/ou d’accompagnement soit présente le 6 décembre.

Garanties électorales

Plusieurs des garanties que demandent traditionnellement les opposants pour participer aux élections ont pour base les faibles arguments qualifiant de  “profiteur ” le chavisme dans les élections précédentes et dans e décompte des voix qui auraient justifié leurs défaites aux élections.

Mais récemment, les organisations de la droite vénézuélienne ont demandé plus de garanties. Les mesures demandées sont centrées sur les conditions hors des bureaux de vote, avouant ainsi tacitement que le système traditionnellement employé pour le vote et le décompte des voix a toujours été fiable.

En plus des nouvelles garanties déjà négociées avec les différents pouvoirs publics, les opposants réclament une nouvelle ouverture des listes électorales, une actualisation des électeurs autorisés à voter à l’étranger parmi d’autres demandes comme la modification des délais électoraux, et même de la date des élections.

Dans le calendrier électoral, le Conseil National Electoral (CNE) n’a pas pipé mot sur les changements et n’a pas annoncé de nouvelles mesures à appliquer. Cela met en évidence le fait que l’arbitre électoral attend que ceux qui sont prêts à participer aux élections définissent les règles du jeu.

Distances et rupture du consensus

Les vertigineuses négociations qui ont lieu juste maintenant ont une signification importante parce qu’il s’agit d’actes en rapport avec l’actualité. Le chavisme et une partie de l’opposition vénézuélienne discutent grâce à la médiation d’acteurs étrangers au Venezuela dont l’Union européenne et, comme on l’a appris récemment, le Gouvernement turc.

On voit là que les Européens s’écartent de façon évidente de l’ordre du jour étasunien qui prévoit la poursuite de la politique ratée qui a suivi la « stratégie Guaidó » ratée. Une probable validation des élections vénézuéliennes par des acteurs de la scène internationale pourrait aussi créer un précédent évident de rupture des consensus entourant le blocus du Venezuela.

Cet ensemble de possibilités expliquées par les événements qui sont en train de se dérouler juste maintenant prouvent la pertinence et l’opportunité des mesures que le chavisme a favorisées dans une lutte à plusieurs dimensions pour la récupération des institutions, de la stabilité politique et la fin des mesures d’asphyxie contre le pays.

Source Misión Verdad

Traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

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