Guadeloupe. Culture. Woucikam Tome 2 : Jean Luc Divialle déconstruit les dogmes créolistes (2)
Guadeloupe. Culture. Woucikam Tome 2 : Jean Luc Divialle déconstruit les dogmes créolistes (2)
Jean-Luc Divialle, alias Djolo, revient avec Woucikam Tome 2 et frappe encore plus fort. Pour lui, impossible de comprendre la Guadeloupe sans remonter aux sources profondes de l’Afrique ancienne, là où se trouvent les clés de notre langue, de nos rites et de notre culture. Face au concept de la créolité qu’il qualifie de « leurre dangereux », il appelle à rompre avec les illusions héritées de la plantation pour renouer avec un socle civilisationnel oublié : celui de l’Égypte pharaonique. Dans cet entretien, Djolo démonte les certitudes établies, défend une approche scientifique novatrice et invite les Guadeloupéens à sortir de « la caverne platonicienne créole » pour se réapproprier leur véritable histoire.
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CCN : Est-il vraiment nécessaire de remonter à aussi loin dans notre prétendu passé alors que la langue guadeloupéenne ne date que de quelques siècles ?
Djolo : Vous voyez ? Ici encore, votre question n’est due qu’à votre validation sans vérification aucune de cette personnalité d’emprunt. Ceci nous confine aussi à une certaine paresse intellectuelle. C’est à croire qu’il n’est pas bon pour le Guadeloupéen de trop savoir. Devant Woucikam tome 1 et 2, le premier réflexe de certains est d’évaluer l’épaisseur de l’ouvrage à lire plutôt que la somme de connaissances sur eux-mêmes que désormais ils peuvent maîtriser. Est-ce à dire que la Guadeloupe ne mérite pas d’avancer sur ces questions essentielles ? Or, l’investigation de l’Égypte pharaonique nous dévoile tout de nous-mêmes. Ce n’est pas uniquement les origines d’une langue, mais ses fondements cosmogoniques, philosophiques, spirituels, culturels, scientifiques qu’elle met en compulsion. C’est là toute notre richesse intellectuelle propre à tout peuple construit dont on ne nous parle jamais. Aussi, sans cet effort de dépassement des vieux dogmes créoles actuels, dans 200 ans encore, nous en serons à nous chercher là où nous n’avons jamais été, alors que tout bouge, tout avance autour de nous.
CCN : Vous dites qu’il faut quitter la caverne platonicienne créole, les mots sont forts ?
Tout comme les individus de la caverne de Platon, nous vivons dans un monde de faux semblants qu’il nous est sommé de prendre pour notre réalité la plus tangible. Or, dans l’approche actuelle de notre langue, tout n’est qu’illusion. Tout y repose sur des suppositions, liées à des correspondances de surface avec le vocabulaire des langues européennes. Jamais nous n’atteignons l’étymologie. Jamais nous n’atteignons les mythes fondateurs, et la logique interne qui en découle. C’est un cloaque d’imprécisions à partir duquel certains rêvent de bâtir un corps de science. Or l’Égypte nous révèle que dans notre culture, tout à un motif, tout à un but, il n’y a pas de distraction simple. Voilà pourquoi nous ne devons plus nous contenter de ces beaux discours ampoulés qui servent à décrire les origines de nos éléments culturels. Tout ceci est à mettre au rebut. Ce que nous voulons désormais, c’est atteindre le sens profond de toute chose, c’est savoir. C’est comprendre comment et pourquoi cela a commencé. Pourquoi notre langue fondamentale, si particulière, offre une parenté génétique certaine avec l’égyptien ancien ? Pourquoi notre langue offre une pensée mathématique binaire. Pourquoi la robe akò, le marétèt, les tontines ? Pourquoi nos colliers grain-d’or, pourquoi le ka, pourquoi le léwòz, pourquoi le déboulé a mas, pourquoi le bendémaré, nos rites funéraires, pourquoi le kembwa, pourquoi le kalalou, le matété, le twatwa toupatou…? À toutes ces questions, seule l’Égypte répond de façon satisfaisante parce que c’est notre point de départ. Toutes ces réponses mises en cohérence les unes avec les autres révèlent donc que nous sommes porteurs d’un modèle de civilisation à part entière dont l’origine est extrêmement ancienne. Il est désormais démontré que tout ceci existait déjà sous d’autres formes, à notre point de départ, dès les premières dynasties pharaoniques de la vallée du Nil.
CCN : Pourquoi nos nouvelles formes sont-elles apparues ?
Djolo : Parce que nous avons dû nous adapter. Et ce qui compte c’est la continuité de notre pensée symbolique. Aussi, avec le temps et surtout faute de ne pouvoir disposer du même environnement là où les migrations et la déportation esclavagiste nous ont conduit nous avons dû nous rabattre sur d’autres éléments physiques ou linguistiques. C’est notamment valable pour le marétèt. Peu de gens savent que le premier à porter une coiffe en tissu pour signifier son statut dans la société, c’est le pharaon lui-même. Cela confirme que le marétèt de nos grand-mères est en soi une écriture. C’est la continuité d’un hiéroglyphe égyptien dont nous avons simplement perdu la signification, d’où le langage de ses pointes conservé en Martinique. En définitive, cela veut dire qu’à un moment aujourd’hui très éloigné de notre histoire, nous avons appartenu à cette grande civilisation du sens et du symbole. C’est donc en héritiers que nous continuons à en transmettre les éléments de génération en génération. Aussi, ce n’est pas parce que le madras fut introduit chez nous par les Français que la coiffe devient de fait créole. Ce madras ne fut, tout comme le lexique de la langue française, que des outils propres à continuer et transmettre notre pensée symbolique africaine. Vous voyez, c’est cette méconnaissance de notre histoire qui nous pousse à donner crédit à des thèses créoles fallacieuses d’hommes verbalement handicapés qui auraient copié en la déformant la langue et les mœurs des européens.
CCN : Vous dites que les colonisés ont contre-colonisé les colonisateurs ?
Djolo : Effectivement, après analyse, c’est la conclusion qui s’impose à tous. Le questionnement de la pensée symbolique nous a révélé ce fait surprenant : un peuple a beau être soumis par les armes à la plus ignoble déshumanisation, dès lors que son modèle culturel est puissant, il finira toujours par imposer celui-ci à ceux qui le dominent. De ce fait, le vrai fondement culturel de la Guadeloupe repose sur les valeurs civilisationnelles communes aux africains déportés aux Amériques et dans l’océan Indien et soumis à l’esclavage. Tout ce qui nous est présenté comme créole n’est que leur œuvre. Pourquoi ? Parce qu’ils étaient les plus nombreux, parce que leur modèle culturel était le plus puissant, ils furent les vrais fondateurs de nos pays, ceci je le précise, peu importe la langue européenne qui leur fut imposée. Demandons-nous simplement et à titre d’exemple, quelle musique pratiquée aux États-Unis n’est pas africaine ? Je pense que la réponse est évidente. Voilà pourquoi les linguistes africains-américains disent : ma bouche parle anglais, ma tête parle bantou.
CCN : Vous fustigez la créolité, ses pompes et de ses œuvres. Quels dangers y voyez-vous ?
Djolo : Disons d’abord que la créolité est un leurre, et un leurre dangereux. Elle conduit les africains vers une négrophobie inconsciente et donc une forme sévère de schizophrénie. Ainsi, certains préfèrent-ils le nihilisme absolu (ni africains, ni européens, ni indiens, mais créoles) à l’africanité civilisationnelle assumée de leur personnalité réelle. Aucun peuple sérieux de fait cela ! Ensuite, en tant que prétendu mouvement littéraire, cette créolité est un escrocrime. C’est-à-dire un vol du patrimoine culturel africain fondé sur une escroquerie intellectuelle. Qu’y fait-on ? On y méprise l’Afrique tous les jours, mais on lui pille tout ce qui relève de son modèle culturel et linguistique et que l’on s’empresse de vendre subrepticement en langue française, sous Appellation Coloniale Contrôlée Créole (ACCC). C’est ni plus ni moins qu’une logique de pilleurs de tombes. De plus, on y fait l’apologie de la théorie des mélanges aux apports linguistiques divers ayant concouru à l’avènement d’un modèle de société harmonieux. Mais par la même, on y masque intentionnellement les méfaits du drame absolu que furent la période esclavagiste et la colonisation en faisant croire à tous qu’ils y ont collaboré de bon cœur. Enfin, sous le concept fallacieux de processus de créolisation, on cache à tous, l’africanisation de la société coloniale occidentale. En définitive, aucune des théories créoles générées par la courte durée n’est scientifiquement fondée. D’abord parce que la linguistique nous rappelle que la langue n’est pas la race. Ensuite parce qu’elle ne reconnaît pas la notion d’apport, mais d’emprunt fait par une langue à une autre. Et s’il y a emprunt fait à la langue française, c’est qu’il y a en toute logique une langue distincte de cette dernière et qui aurait réalisé ces emprunts. Cela revient à dire que notre langue ne dérive pas du français et qu’il est légitime de l’étudier dans son paradigme linguistique réel et qui n’est qu’africain. Cet exercice rigoureux nous impose donc en premier lieu d’écarter tous ces emprunts français et autres si chers aux créolistes contestataires afin de mieux retrouver, l’essence première de notre langue, notre langue fondamentale. Voilà pourquoi nous devons absolument quitter la caverne platonicienne créole. Il faut en finir avec cette créolographie plantationnaire. Elle relève d’une fabrication, d’un discours imposé parce que faux. Elle fait obstacle à notre personnalité réelle et à notre devenir. Elle nous condamne à la réduction, à toujours nous voir plus petits que nous sommes, plus immatures et handicapés que nous sommes. Il nous faut donc en finir avec ces oripeaux identitaires, ou alors, ne nous plaignons plus de nos échecs systémiques dans ce modèle occidental qui nous est imposé et acceptons de disparaître corps et biens.
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CCN : À quoi cela sert-il d’étudier les origines supposées d’une langue que tout le monde connaît et pratique ?
Djolo : Contrairement aux idées reçues, peu de spécialistes en langue dite créole connaissent réellement ce qu’est une langue et quel est le modèle réel de la nôtre. Des pans entiers de notre langue sont donc encore en jachère. La majeure partie d’entre nous ne connait pas les 10 primo-lexèmes qui lui ont donné naissance. Elle ignore tout des lois de mutations phonétiques et des équations linguistiques qui expliquent les différentes formes prises par notre langue dans le monde. Elle ignore tout de ses vraies règles de grammaire. Elle ne sait rien de la sémantaxe africaine qui l’anime. Elle ignore tout de la logique interne par laquelle nos ancêtres ont lexicalisé les termes français ? Enfin beaucoup ignorent totalement comment l’étude raisonnée du woucikam éclaire tous les défis qui attendent les Guadeloupéens. C’est elle qui permet de préciser les enjeux du futur dans toutes les disciplines, qu’il s’agisse de l’éducation, des sciences humaines et exactes, de l’aménagement du territoire, du modèle de société politique future… Elle expose donc tout ce qu’il y a de plus compatible avec un développement équilibré de la Guadeloupe dans les temps à venir. De ce fait, tous les intellectuels qui la méprisent et la considèrent comme un dialecte de faible importance se trompent lourdement et leurs études eurocentrées ne peuvent qu’être impropres à résoudre les problématiques que nous traversons. Comment peuvent-ils proposer des solutions viables à la violence qui gangrènent notre pays sans prendre en compte le fait que ce peuple est mu par une vision du monde différente des solutions violentes que leur commande le modèle occidental français ? C’est cette non prise en compte de notre pensée symbolique qui est la cause de ces échecs. Que l’on soit d’accord ou pas avec ces conclusions, elles ne font que dire véritablement qui a fait quoi. Elle contredit les ors de la personnalité d’emprunt. Il s’agit donc de toutes ces idéologies fallacieuses sur lesquelles repose la vision artificielle que nous avons de notre pays et de notre peuple. Et ce qui dérange le plus en la matière, c’est qu’elle dit que c’est un modèle culturel africain et non créole qui a fait le pays Guadeloupe et qui le fera dans le futur, parce que la pensée symbolique africaine est extrêmement puissante et indélébile comme notre ADN. Elle finit toujours par s’imposer à tous. Voilà pourquoi nos différentes communautés s’y plaisent autant. Nous sommes donc tous obligés d’en tenir compte au risque de vautrer nos analyses.
CCN : Quel regard les créolistes portent-ils sur vos travaux ?
Djolo : Dans un pays normal, tous les intellectuels de bonne foi se réjouiraient de ces travaux, parce que mine de rien, c’est une découverte mondiale. Ils chercheraient à y puiser des éléments propres à élargir notre champ de connaissance. Mais tout au contraire, j’ai essuyé beaucoup de quolibets et surtout de mépris de classe de la part de personnes qui tout en se prétendant experts en langue dite créole, démontrent par leurs postures qu’ils ne savent toujours pas quelle richesse linguistique ils ont entre les mains, quelle substance lui donne le jour et l’anime, comment elle se construit, comment elle évolue… En huit ans, j’ai tout entendu de ceux que j’appelle les créolistes contestataires. Ceux-ci font tout pour que leur ordre acceptable des choses ne soit pas égratigné. Mais ceci n’a jamais affecté ma détermination à faire jaillir une voie nouvelle et plus scientifique d’étude de notre langue. Ceci, non pas, comme certains pourraient le croire, par esprit de contradiction ou d’opposition stérile, mais tout au contraire parce que nous méritons tous de franchir ce nouveau pas dans l’évolution du regard porté sur nous-mêmes. Et j’observe que de nombreux jeunes ont parfaitement saisi la portée de ces travaux. De plus en plus de créolistes de bonne foi, bien que soumis à une certaine pression de la doxa, valident cette approche plus scientifique de notre langue. Aussi, que les contestataires le veuillent ou pas, le tournant inéluctable pour notre langue a déjà eu lieu. Certains d’entre eux m’avaient promis une réponse documentée et structurée capable de déconstruire ce qu’ils présentaient comme une supercherie. Très au fait des limites des thèses qu’ils défendent, j’avais prédit que Woucikam Tome 2 aurait le temps de paraître avant que toute réponse de leur part ne nous soit donnée. Voyez-le vous-même, Woucikam Tome 2 est là, et à ce jour aucune réponse contradictoire et scientifique de leur part n’est apparue. Ils ont tout simplement oublié qu’en science tout est discutable. Mais ce qui compte, c’est la méthode d’acquisition des résultats et la rigueur que l’on s’impose dans le traitement des données considérées. Ils sont déterminants. C’est donc sur cette base que l’on doit discuter et non pas sur des légendes urbaines, ces correspondances de surface, ces “on dit” ou ces “je sais” que mes détracteurs affectionnent particulièrement. Que valent donc leurs conclusions quand leur méthode d’investigation n’est en rien qualifiée pour identifier les origines d’une langue ?
CCN : En quoi tient l’opposition de ces derniers à vos travaux ?
Djolo : Notre seul différent est un différent de méthode. La majorité des linguistes formées dans les universités françaises pratiquent la linguistique descriptive synchronique. Or cette méthode n’est pas qualifiée pour déterminer les origines d’une langue. Voilà pourquoi ils n’ont jamais été en mesure de retracer les origines de notre langue sur le continent africain. Appliquée à la nôtre, cette méthode ne peut que donner des résultats erronés, c’eux qui conduisent à dresser une personnalité d’emprunt. Il faut donc vraiment que chacun le comprenne : seule la méthode comparative historique permet de se déterminer de façon certaine. Quand donc nous démontrons, par cette même méthode qui questionne la longue durée, et par la mobilisation de plus de 350 langues africaines, la parenté génétique de notre langue avec l’égyptien pharaonique et le copte, que peuvent valoir les objections de nos détracteurs ? C’est là que se situe le point de divergence et nulle part ailleurs. Et je ne cesse de les inviter à considérer ce changement inéluctable de perspective parce que nous devons tous avancer ensemble.
CCN : Certains vous reprochent de désorienter les Guadeloupéens avec votre Afrique et votre Égypte ancienne, alors que les vrais enjeux sont Guadeloupéens. Qu’y répondez-vous ?
Djolo : L’Histoire jugera ! Mais que pouvons-nous répondre à des personnes qui enfermés dans la courte durée ne se connaissent toujours pas, ne connaissent pas les fondements culturels et spirituels réels de leur pays, ne mesurent encore que partiellement l’ampleur du traumatisme subi par le Guadeloupéen, qui ignorent comment s’est créé notre langue, quels actes fondateurs donnent naissance à une civilisation, et donc, comment emprunter la voie de notre renaissance ? Que dire à des gens qui ne se pardonnent toujours pas d’être passés à côté de leur mission et peinent à garder leurs militants ? Bien sûr qu’il nous fallait d’abord questionner le temps long. Il nous fallait comprendre et reconstruire tout cela. Cela, nous l’assumons pleinement ! Mais ce qui en revanche est frappant chez tous ces détracteurs, c’est leur manque cruel de vision géopolitique et géostratégique. C’est là l’un des effets les plus désastreux de la courte durée sur la psyché du Guadeloupéen. Cette perspective du temps court qui nous est imposée conduit à la réduction de nos latitudes de réflexion. Voilà pourquoi nos détracteurs demeurent persuadés que notre histoire commence avec le débarquement du bateau négrier, ou pour certains, avec la rencontre entre l’Européen et le Kalina, séquence dont les Africains étaient exclus. À les entendre, avant cela nous n’étions pas.
Ce positionnement est très dangereux dans la mesure où il entretient l’idée de la hiérarchie des races. Il dit implicitement que c’est notre rencontre avec l’Européen et le Kalinago qui nous a fait Être. Pire, cela sert à valider notre impréparation à agir puisque nous serions, disent-ils, un très jeune peuple à qui il faudrait le temps mythique de Lamayé Gouyav pour espérer nous réaliser. De ce fait, beaucoup d’entre eux se révèlent incapables de se projeter au-delà de la caverne platonicienne créole et de cet univers prédéfini et circonscrit à la plantation.
Aussi, les vrais enjeux échappent à nos contradicteurs. Tout ce qu’ils font, c’est réciter cette science des autres faite de ces vieux poncifs coloniaux que sont le colorisme, la théorie du métissage, la théorie de la construction autogène de notre langue par mélanges successifs ou encore les théories issues du matérialisme historique. Tout ceci n’émane, comme le disait Maryse Condé, que d’une vision occidentale portée de façon malveillante sur nous. Et pire, ils reprennent à leur compte les théories occidentales négrophobes anti-panafricaines dont le seul but était de couper court à l’impact sur les africains des très scientifiques et rigoureux travaux du Professeur Cheikh Anta Diop. Et voici qu’avec Woucikam, ils récidivent encore comme s’ils n’avaient rien appris. Ces gens bâtissent donc beaucoup contre eux-mêmes. Ils se croient émancipés d’un monde contre lequel ils émettent les plus vives critiques, alors qu’ils n’en sont que les meilleurs serviteurs. Ils se disent anti-noiristes sans jamais mesurer à quel point ils sont manipulés et sans jamais se demander à qui profite cette négrophobie qu’ils diffusent. À vrai dire, ces gens sont foncièrement français. Et face à cela, le système se frotte les mains parce qu’il n’a plus rien à faire vu que ceux-ci travaillent inconsciemment pour lui. Avec eux, il sait qu’il n’a plus qu’à attendre patiemment parce qu’il parviendra toujours à faire de nous ce qu’il veut. Il sait que jamais aucune émancipation ne naîtra de cet amalgame historique qu’ils proposent. A suivre…





