Appel à la mobilisation générale pour la défense des intérêts du peuple martiniquais
Il n’y a aucun doute sur le fait que la Martinique va chaque jour de plus en plus mal. La colère révélée par le refus de la vie chère et l’exigence de la baisse des prix en est la traduction la plus visible.
Cette colère légitime a son origine, non seulement dans la précarisation du quotidien de la jeunesse et du peuple martiniquais, soumis à des difficultés économiques et sociales croissantes, mais également dans les injustices et la répression inhérentes au système colonial (comme dans l’affaire Pinto), le piétinement et le recul de nos droits élémentaires (démantèlement des services publics, absence de priorité d’embauche sur place pour les Martiniquais.es et Antillais.es, empoisonnement au chloredécone…).
La violence exercée par l’État français contre le peuple kanak, les politiques d’oppression, d’exploitation et de génocide des peuples de Guadeloupe, Guyane, la Réunion ou encore de Mayotte achèvent de cristalliser un sentiment profond de rejet du colonialisme français.
Nous voulons travailler et vivre dignement au pays… Aujourd’hui, c’est chose quasi-impossible à cause du système capitaliste et colonial qui privilégie les dominants, les békés notamment, et qui lamine celles et ceux qui entendent vivre de leur travail, à savoir les salarié.es, les petits artisans, les petits commerçants, les petits agriculteurs, les pêcheurs…, c’est-à-dire les classes populaires et la majorité du peuple.
Qu’il s’agisse des salaires, des pensions, des minima sociaux, de l’emploi, du transport, de l’eau, du logement, de la santé, de l’école, de l’énergie… c’est dans tous les domaines du quotidien que le mécontentement et les frustrations se font sentir. Ce sont des besoins fondamentaux qui sont bafoués, nous devons exiger un pouvoir d’achat et de vie pour subvenir décemment à ces besoins.
Tous les signaux sont au rouge. Cette catastrophe générale ne tombe pas du ciel. Elle est le fruit d’un système qui nous enfonce chaque jour davantage dans la dépendance multiforme qui perpétue en réalité le régime de l’exclusif.
Aujourd’hui, avec la crise systémique du capitalisme, dans la colonie Martinique, l’heure est grave. Pour l’essentiel, la Martinique continue de commercer exclusivement avec la France, ceci au profit d’une poignée de possédants et de nantis et au détriment du plus grand nombre.
C’est bien à cette situation de reproduction du système dominant que nous devons nous attaquer, pour mettre fin, ensemble, à nos misères matérielles et préparer le futur de notre pays.