
« Justice pour Claude Jean-Pierre » : élus et militants unis pour exiger un procès
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Le député Christian Baptiste, aux côtés de la famille de Claude Jean-Pierre, a réuni un collectif de parlementaires, d’élus et de militants pour réclamer avec force la tenue d’un procès dans l’affaire Claude Jean-Pierre, ce retraité guadeloupéen décédé en décembre 2020 après une interpellation violente par les forces de l’ordre à Deshaies.
Dans une tribune publiée le 6 mai dans Libération, intitulée « Violences policières : l’injustice ne doit plus être la règle en Outre-mer », près de 20 parlementaires de tous bords politiques s’unissent pour dénoncer une « justice à deux vitesses ». Leur objectif : mettre fin à une tendance inquiétante de classements sans suite dans les affaires de violences policières, notamment dans les territoires ultramarins.
Un non-lieu vivement contesté
Malgré plusieurs expertises médicales concluant à un lien direct entre l’interpellation et la mort de Claude Jean-Pierre, le parquet de Basse-Terre a requis un non-lieu en 2023. Une décision douloureusement incomprise par la famille du défunt et vivement critiquée par les signataires de la tribune, qui y voient une entrave à l’égalité d’accès à la justice.
Christian Baptiste et les membres du collectif rappellent qu’il ne s’agit pas seulement d’un cas isolé, mais du symbole d’une injustice récurrente : celui de citoyens ultramarins victimes de violences policières sans qu’aucune responsabilité ne soit établie.
Un appel à Gérald Darmanin
Dans la continuité de cette mobilisation, un courrier officiel a été adressé au ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Il lui est demandé d’agir dans le respect de ses prérogatives afin de garantir que toutes les voies judiciaires restent ouvertes, permettant ainsi la tenue d’un procès.
« Claude Jean-Pierre ne doit pas être un nom de plus dans la longue liste des victimes sans justice », alerte le collectif, qui rappelle que ce combat est celui de toutes les familles oubliées de la République. La démarche vise non seulement à obtenir justice pour un homme, mais aussi à faire émerger une prise de conscience nationale sur la nécessité d’un traitement équitable devant la loi, pour tous les citoyens, où qu’ils résident.