Censure de la loi immigration : une décision juste et salvatrice
Paris. Dimanche 28 janvier 2024. CCN. Suite aux recours déposés par les parlementaires de gauche, le Conseil constitutionnel a censuré totalement ou partiellement 35 articles de l’infâme Loi immigration, soit 40% du texte de loi.
Signataire de ces recours contre cette loi de la honte, parfaitement contraire à toutes les valeurs républicaines et humanistes auxquelles je suis profondément attaché, je suis satisfait de cette décision qui, concrètement, empêche la mise en œuvre d’une préférence nationale sur les aides sociales et familiales, empêche les restrictions sur le regroupement familial, empêche l’instauration d’une caution pour les étudiants étrangers, empêche la remise en place d’un délit de séjour, empêche le relevé des empreintes digitales d’un étranger sans son consentement et empêche la modification des conditions d’hébergement d’urgence des sans abri.
Si elle n’efface pas la dérive politique et la décomposition idéologique de la Macronie, j’assume de dire que cette censure est une heureuse nouvelle pour toutes celles et ceux qu’une droite extrémisée et qu’un Gouvernement en pleine faillite morale tentent de stigmatiser, d’ostraciser et de rejeter.
Alors que les droites coalisées remettent en cause la légitimité de cette décision, je redoute désormais que les jusqu’au-boutistes radicalisés poussent le Gouvernement à modifier notre Constitution pour permettre la mise en œuvre des mesures les plus dangereuses. Je demande au Président de la République de ne pas céder à ces sirènes, disons-le, xénophobes.
Je persiste à dire qu’une autre politique migratoire, respectueuse de nos valeurs, et qu’une autre politique de sécurité, respectueuse des droits de chacun, sont possibles. Sur ce deuxième volet, j’ai d’ailleurs été mandaté par la délégation sénatoriale pour formuler des propositions pour les Outre-mer: je mènerai ce travail en fidélité avec mes valeurs pour construire une société apaisée.