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 » Confinement  » : Qui en paye le prix ?

 » Confinement  » : Qui en paye le prix ?

Comme il fallait s’y attendre la Guadeloupe est de nouveau confinée depuis le mercredi 4 Août. Nous avons malheureusement suivi avec un décalage de quelques jours, la courbe des contaminations de l’île, qui a vu son nombre de cas positifs véritablement explosé à la mi-Juillet. Chez nous, le nombre de cas, a semble-t-il doublé en seulement 48 heures, durant le dernier week-end.

Comment aurait-il pu en être autrement ? Car non seulement, la vaccination a du plomb dans l’aile avec 27% de Guadeloupéens qui ont reçu au moins une injection. Mais il faut dire que depuis le début des grandes vacances, on a pu observer un véritable relâchement dans les comportements.

De moins de masques sur les visages. Les gestes barrière oubliés la plupart du temps. Le lavage régulier des mains n’est même plus répété à l’envi par les autorités et les soignants. Avec la fin de la période scolaire, l’amélioration de la situation dans l’Hexagone qui a entraîné l’arrivée massives de vacanciers et autres touristes plutôt insouciants du fait qu’ils ont dû montrer un pass sanitaire pour prendre l’avion, cela donne à beaucoup d’entre un sentiment de liberté retrouvée.

Les embrassades, la promiscuité des soirées et autres festivités familiales ou commerciales, ont littéralement baissé les barrières.  La montée en flèche des cas positifs est le résultat de ce relâchement ambiant. Ceux qui sont vaccinés pensent être définitivement à l’abri. Ceux qui sont contre la vaccination ont tendance également — avec le sentiment de défiance vis-à-vis des autorités — à ne plus respecter aucun geste de protection. Dans les deux cas, on favorise consciemment ou pas le rebond épidémique.

Et très directement à mettre en danger notre population et pas seulement les plus fragile. Qu’on tienne un discours anti-vaccin, soit, mais au moins faudrait-il promouvoir des solutions autres que sont le respect strict et permanent des gestes barrière comme c’est habituellement le cas dans les pays asiatiques, régulièrement confrontés à des épidémies. Et si l’on croit à des formes de protection individuelles, par des méthodes alternatives, pourquoi pas. Mais a minima, il faudrait qu’elles soient strictement observées.

Mais malheureusement ce n’est que trop rarement le cas. Beaucoup, insouciants, inconscients, toujours les premiers à contester, à s’opposer, à critiquer ne sont jamais en première ligne lorsqu’il s’agit de protéger, de respecter leurs propres règles, laissant la responsabilité de l’échec aux autorités sanitaires. Mais en définitive, qui en paye le prix ?

Qu’est-ce qui est important : le courroux de la directrice de l’ARS, le ton cassant et catastrophique du préfet ou la santé et la protection de notre population ?

Nous l’avons souvent écrit dans ces colonnes, lorsque l’on souhaite accéder à la souveraineté, le plus important n’est pas de s’attarder sur des détails du comportement de tel ou tel, ni de focaliser sur une personne — qui n’est que de passage ici — l’important est bel et de se placer en position de dirigeant, de décideur, de revêtir les habits de chef d’état pour donner des directives, des solutions applicables au bénéfice des Guadeloupéens. Il est sûr que tout ce qui a été décidé depuis Mars 2020 n’a pas été parfait.

Mais combien de dirigeants Guadeloupéens, politique ou syndicaux, ont fait valoir des solutions adaptées à nos mès é labitid qui se soient révélées efficaces ? Je n’ose évidemment pas évoquer ici ceux qui se sont enflammés, qui se sont pourvus devant les tribunaux français pour des solutions abandonnées depuis partout dans le monde.

Oui c’est bien de conserver son libre arbitre. C’est toujours bien faire valoir son pouvoir de contestation et de contre-pouvoir. Mais peut-on, sur des questions aussi complexes, surtout en matière de santé, se laisser diriger par ceux qui sont contre tout sans jamais dire ce pour quoi ils sont pour, par des sondages, par des micros-trottoirs de la rue, par des sentiments personnels ou des croyances ?

En réalité, cette façon de faire a un nom. C’est le populisme : «Discours s’adressant aux classes populaires, fondé sur la critique du système et de ses représentants».

Les Guadeloupéens sont à la croisée des chemins. Changer radicalement de comportement face à ce virus en acceptant des contraintes dures mais responsables ou se laisser aller à la flagornerie, à la complaisance souvent incohérente envers les discours faciles.

La Guadeloupe mérite bien plus que cela.

RJC

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