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Contre l’obligation vaccinale ou contre l’obligation coloniale : une piqûre de rappel

Contre l’obligation vaccinale ou contre l’obligation coloniale : une piqûre de rappel

C’est en Juillet 2021, que le “collectif” des organisations syndicales et autres décident  de se lancer dans une longue marche. Il s’agissait à l’époque d’alerter et de mobiliser le peuple guadeloupéen pour contrer la décision unilatérale des colonialistes français, d’obliger les guadeloupéens, (les martiniquais, les guyanaisa recevoir dans leur chair en plusieurs “étapes” (ou doses) un produit qu’on appelait encore  “vaccin”.

Plus tard le 5 août 2021, le gouvernement français décidait que tous les soignants qui se refusaient à cette  “piqûre” seraient désormais “suspendus”.

La réaction du “collectif” à l’époque a été la bonne : mobilisation générale et protestation amplifiée par des barrages, des grèves et parallèlement une volonté d’associer la classe politique à cette protestation. Les barrages et le climat de tension sociale ont un temps contraint l’État colonial à envoyer sur place son ministre des colonies. Le Cornu est  donc venu, mais du  haut de son arrogance, il a refusé tout dialogue constructif. On s’en souvient sa réponse n’a été que militaire : envoi du GIGN et du RAID.

La classe politique dans son ensemble, n’ a pas été capable – en avait elle vraiment le désir ? – de se hisser à la hauteur des attentes populaires.?

Les manifs récurrentes et régulières ont mobilisé l’énergie d’une  fraction de la population, la résistance à l’obligation vaccinale est désormais actée.

Dans l’ensemble, notre peuple su dire non à l’obligation vaccinale. En dépit des pressions,  de la répression, des  suspensions, des  procès, de la propagande des médias du pouvoir, et  des  « officines du pouvoir » tel ce rassemblement hétéroclite dit de « la société civile » orchestré par les Albina-Romana-Dahomay, toute cette armada de moyens n’a pas réussi à  affaiblir la détermination populaire.

Doit-on dès lors considérer le refus populaire de l’obligation vaccinale comme une victoire de la mobilisation et donc du « collectif » ?

Ceux des guadeloupéens qui n’ont pas été « piqués », qui ont consciemment décidé de refuser  un produit dont l’efficacité n’est pas celle espérée par les  virologues, les épidémiologistes, ces guadeloupéens sont-ils de ce fait en opposition systémique avec le pouvoir  colonial ?

Est-ce là le résultat d’une subite prise de conscience politique au travers d’un combat collectif contre l’obligation vaccinale ?

Nous touchons de fait au fond du problème : Toutes ces mobilisations citoyennes syndicales, les « sanblé »  et  les « maché » hebdo, les barrages, les déclarations médiatiques et sur les réseaux, l’attitude peu courageuse des politiques, suffisent-ils à créer les conditions optimales d’une prise de conscience du peuple guadeloupéen contre le colonialisme ?

Rien n’est moins sûr, car en dépit de tout, il semble bien que le « collectif » qui  rassemble   majoritairement des organisations syndicales, n’a pas de véritables relais politiques.

Le problème principal est celui de la faiblesse organisationnelle et de « l’inaudibilité » du mouvement nationaliste guadeloupéen en ce moment.

Les organisations nationalistes ou patriotiques qui peuvent s’exprimer sur le  devenir de la Guadeloupe, c’est-à-dire : UPLG, ANG, FKNG!, PCG, Alliance Guadeloupe, sont-elles représentatives  voire crédibles  en Guadeloupe et à l’international ?  pas sûr.

L’État colonial qui jadis (années 80) pouvait avoir l’oreille , voire « consulter » occasionnellement  les organisations telles que  UPLG, MPGI  ou même ARC ne leur accorde  plus aujourd’hui le moindre crédit.

Même l’ANG qui s’est manifestée en participant  positivement  aux dernières régionales  ne peut être considérée comme interlocuteur du peuple guadeloupéen, aux yeux du pouvoir colonial. Il en est de même pour l’UPLG, le PCG ou le FKNG!.

LKP de 2021/22 qui est devenu presque une organisation symbolique au regard de ce  qu’elle fut en 2009, n’a pas non plus ce statut. C’est dire que le mouvement nationaliste guadeloupéen n’a pas su (ou pu) profiter de la crise sociale de novembre , pour se rebooster ,  se structurer et se hisser comme porte étendard de la Guadeloupe sous tutelle.

Que reste t-il ?

Les forces traditionnelles issues des élections françaises :

4 députés et 3 sénateurs, l’Association des maires, les 2 collectivités : C. Régional et C. Général et leurs conseillers

Déjà ces forces politiques traditionnelles, n’ont jamais pu s’entendre ni avec le « collectif », ni avec les nationalistes.

C’est au contraire la division la plus totale et cette situation ne peut que renforcer le pouvoir colonial.

Imaginons un instant quelle force politique serait-ce, si le « collectif” + les groupes nationalistes + les élus se rassemblaient pour « porter » la voix de la Guadeloupe 

Il est clair qu‘à ce moment le pouvoir français ne pourrait pas durablement faire la sourde oreille. Mais hélas nous sommes loin, même très loin de cette  possibilité  et rien à l’horizon ne permet d’affirmer  qu’un tel  « sanblé » soit  en perspective.

Alors pour l’heure on se bat dans la rue, au CHU, au Tribunal, sur les RS  contre l’obligation vaccinale, c’est mieux que rien, mais le vrai combat celui contre l’obligation coloniale, n’est toujours pas à l’ordre du jour, ni vraiment engagé…

Est-il déjà perdu ? pas engagé donc pas perdu.

Il faudrait alors un sursaut de lucidité et de réalisme : Une sorte de Congrès de TOUTES les forces politiques. Ce rêve, si les conditions de sa réalisation étaient réunies, serait un véritable cauchemar pour le pouvoir :

Rendez vous compte : Elie Domota (LKP), Wonal Selbonne (ANG), Ary Chalus (Région), Maité N’Toumo (UGTG), Félix Flemin (PCG ), Guy Losbar (GUSR), Jean-Marie Nomertin (CGTG), Nita Brochant (FKNG!), Gaston Samut (UPLG) signant une Déclaration commune sur l’avenir de la Guadeloupe avec notre drapeau  Guadeloupéen !

Allez on se réveille, la réalité d’aujourd’hui n’est pas celle là !

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