Crise économique en Guadeloupe : vers un nouveau modèle de développement ?
Pawol Lib (Libre Propos) est une nouvelle rubrique de CCN. Notre rédaction propose donc à tous les progressistes qui le souhaitent un espace de communication, une tribune dont le but principal est de porter une contribution au débat d’idées qui fait cruellement défaut dans notre pays. Les points de vue exprimés dans « Pawol Iib » n’engageront pas nécessairement la ligne éditoriale de CCN mais il nous semble indispensable que les intellectuels, la société civile aient la possibilité de pouvoir très librement opiner dans nos colonnes.
Dans la prochaine décennie, les nouvelles technologies découlant de la quatrième révolution industrielle devraient avoir plusieurs impacts sur l’économie de la Guadeloupe à savoir une transformation radicale numérique des commerces et industries traditionnelles : Les secteurs traditionnels tels que l’industrie manufacturière, l’agriculture , le commerce, et les services vont continuer à subir une transformation numérique.
Mais attention à l’impact de la mutation du marché du travail sur la problématique identitaire : Les nouvelles technologies pourraient entraîner des changements dans la nature du travail, avec une automatisation accrue de certaines tâches et une demande croissante de compétences numériques. Cela pourrait nécessiter une adaptation de la main-d’œuvre et des politiques de transferts de travailleurs en provenance de l’hexagone ou de l’étranger pour répondre aux besoins du marché local du travail et cela entraînera à coup sûr des tensions sociales et politiques au sein de la société antillaise.
Nonobstant les risques intrinsèques de cette mutation que nous avons déjà signalés, cela pourrait néanmoins conduire à une amélioration de l’efficacité opérationnelle, à une augmentation de la productivité et à de nouvelles opportunités de croissance.La crise économique que nous traversons se prête à deux lectures différentes.
La volonté de prédire de quoi demain sera fait, et donc de s’y préparer est fondamentale pour construire l’avenir de la Guadeloupe. Une fois de plus n’hésitons pas à ruer dans les brancards de la bien – pensance et à remettre les choses en place. C’est désormais une obligation que de sortir des sentiers battus qui ont trop souvent cours en Guadeloupe. Il faut en finir avec cette fable de l’autosuffisance alimentaire et du piège du gouvernement français que recèle la notion de développement endogène et de responsabilités locales élargies des compétences sans aucun nouveau transfert financier à espérer compte tenu de la disette des moyens financiers de l’État français . L’évolution actuelle c’est « d’émerdez vous avec vos propres moyens financiers ». Pour moi, il faut nécessairement inverser le processus de développement et pour ce faire il convient selon la logique de promouvoir un nouveau modèle économique et social basée sur l’agro-transformation alimentaire et la transition énergétique. En d’autres termes, ne plus investir à perte dans un secteur à faible valeur ajoutée comme l’agriculture primaire, mais importer des denrées agricole dans les pays à bas coût de main d’œuvre et transformer ces produits en Guadeloupe dans des industries agro-alimentaire.
” Ce qui se conçoit bien est porteur d’espérance et non de désespoir “…