Déclaration de politique générale : le premier ministre se veut complaisant avec l’extrême droite et les multinationales
La déclaration de politique générale prononcée ce jour par le Premier ministre Michel BARNIER confirme ce que l’on craignait déjà : le nouveau Gouvernement nommé est le plus à droite jamais mis en place sous l’ère Macron.
Il regrette que la ruine financière et économique que la Macronie a elle-même instaurée se conclue aujourd’hui par une nouvelle contribution significative des collectivités et des classes populaires et moyennes.
Alors que les conditions d’indemnisation au chômage ont été durcies et que les retraités ont été précarisés ces derniers mois avec l’abaissement des pensions et la suppression des critères de pénibilité, le Gouvernement BARNIER semble vouloir ménager les multinationales.
Le Premier ministre s’est voulu rassurant dans la forme, mais l’épreuve de vérité est proche. Avec un budget général appelé à la baisse dans le cadre du Projet de loi de finances, le Gouvernement enjoint les français à davantage se serrer la ceinture. Les Outre-mer ne seront pas épargnés avec une réduction de plus de 200 millions d’euros sur les seuls crédits budgétaires consacrés à nos territoires.
À nos difficultés clairement identifiées – vie chère, eau, sécurité, accès aux soins, continuité territoriale, etc. – le Premier ministre nous renvoie à un nouveau Comité interministériel des Outre-mer (CIOM) et à une conférence sur l’eau.
Sans le dire, le Premier ministre continue la mise en œuvre de l’agenda du Président de la République. Ce n’est pas une déclaration de politique générale d’espoir ; c’est une déclaration teintée du sceau de la résignation.
Le Premier ministre n’a pas semblé comprendre la colère qui gronde. Or, dans ce grondement sourd résonnent des souffrances longtemps tues et des espoirs souvent trahis.