Basse-Terre. Capitale. Mercredi 1 Septembre 2021. CCN. Première réunion d’installation du Syndicat Mixte de Gestion de l’Eau et de l’Assainissement de Guadeloupe. Ce mercredi à l’hôtel de Région. CCN vous livre ici le discours d’ouverture du Président de Région Ary Chalus.
Monsieur le préfet, Monsieur le président du Département, Messieurs les présidents des EPCI, Mesdames et messieurs en vos grades et qualités, Les élus Guadeloupéens, les Guadeloupéens, sont pleinement capables d’assumer leurs responsabilités et de s’entendre pour l’intérêt supérieur de leur population et de leur pays.
C’est ce que révèle l’aboutissement, attendu, de la création de l’autorité unique de l’eau et de l’assainissement, pour lequel nous avons consacré tant d’efforts, tant d’heures de travail et d’échanges au sein de la Conférence Territoriale de l’Action Publique.
Je remercie les élus membres qui ont su transcender les divergences pour ensemble, apporter une réponse durable aux problèmes d’organisation de l’assainissement et de l’alimentation en eau des Guadeloupéens.
Un engagement pour lequel je me suis mobilisé personnellement, déjà par le passé en qualité de maire, puis de député et, avec la Collectivité Régionale dès mon arrivée aux affaires régionales en 2015.
Je tiens aussi à saluer, Mesdames Sylvie Gustave dit-Duflo, Maguy Céligny, qui ont œuvré sans compter dans ce domaine aux côtés des techniciens de nos collectivités respectives.
Des techniciens, membres de la mission de préfiguration qui ont réalisé un travail d’envergure, et je les cite car ils sont présents aujourd’hui : Richard Samuel, Jean-Pierre Bastaraud, Daniel Marianne, Henri Yacou, Greg Cyprien et Jean-Mallory Rousseau.
Enfin j’ai une pensée émue pour mon ami, Christian Gatoux dont le travail et l’engagement ont contribué à la naissance du syndicat.
Le Syndicat mixte de l’eau et de l’assainissement de Guadeloupe devient désormais une réalité au sein de notre paysage institutionnel.
Une instance Guadeloupéenne décisionnelle, qui résulte de notre initiative collective, de notre volonté commune de tenir compte des enseignements de nos échecs précédents.
Il s’agit là d’une belle concrétisation de la méthode que nous avons mise en place dès 2015, celle de transformer le « JE en NOUS ».
L’eau est une cause commune qui ne doit être assujettie à aucune division.
Aujourd’hui, c’est une étape de plus que nous franchissons pour parvenir à une gestion durable de l’eau en Guadeloupe.
Le calendrier que nous nous sommes engagés à tenir au sein de la Conférence Territoriale de l’Action Publique est respecté !
Cela, pour garantir, un service public de l’eau à la hauteur des enjeux et des attentes légitimes de notre population.
C’est un signal encourageant, dans ce contexte de crise sanitaire et de 4e vague épidémique que notre archipel traverse.
Ensemble nous parvenons toujours à surmonter les obstacles !
L’occasion m’est d’ailleurs donnée pour réitérer mon appel à préserver votre santé, celle de vos familles et de vos proches: Nous devons prendre soin les uns des autres!
Mesdames et messieurs,
Ces dernières années, les services de l’État, de la Région, du Département et des 5 communautés d’agglomérations ont travaillé conjointement à l’élaboration des statuts de ce syndicat, que nous avons voulu à la fois fiables et souples.
Dès le départ, nous avons fixé ensemble les principes qui ont guidé notre action dans cette démarche :
- Fournir une eau de qualité et en quantité suffisante aux foyers guadeloupéens ;
- Assurer la préservation des milieux aquatiques et naturels ;
- Le maintien en emploi des salariés, processus conduit en concertation avec les personnels et les syndicats ;
- Le maintien du dialogue social entre les parties ;
- Converger vers un prix équitable de l’eau, un prix unique au terme d’un processus de convergence des tarifs ;
- Associer les collectifs des usagers et l’ensemble des forces vives de Guadeloupe ;
- Et enfin, créer une structure économiquement viable et robuste pour exploiter les services d’eau et porter les investissements nécessaires.
Aujourd’hui, la création de cette nouvelle entité ne donne lieu à aucun licenciement.
La participation citoyenne est désormais actée et il reviendra au futur syndicat et à sa/son président(e) de maintenir le lien qui a été ainsi créé.
Une commission de surveillance formée des associations agréées des usagers des services publics et de protection de l’environnement sera d’ailleurs placée auprès du syndicat.
Mesdames et Messieurs,
L’équipe régionale reste et restera avec le Département, les EPCI, les services de l’État, aux côtés des Guadeloupéens pour garantir leur intérêt et leur bien-être.
Nous poursuivrons et intensifierons encore les travaux entrepris dès 2016, qu’il s’agisse du plan d’urgence ou encore de nos marchés d’assistance à maîtrise d’ouvrage.
Dans cette volonté de refonder la relation qui unit la population à cette ressource vitale, nous comptons également sur les entreprises durement impactées par les conséquences de la crise sanitaire.
Je rappelle que le Plan d’Actions Prioritaires de 71 M€, dans lequel la Région a porté 36 M€ d’opérations, est suivi par un deuxième plan, qui s’appuie sur une dotation régionale de 171 M€ dans le cadre du plan de relance.
Les entreprises auront ainsi l’opportunité de contribuer à ce vaste chantier et de relancer leur activité, grâce à cet investissement considérable destiné à améliorer définitivement le service rendu aux usagers.
Chers Guadeloupéens,
Le Syndicat Mixte de Gestion de l’Eau de Guadeloupe, présage des perspectives d’amélioration, progressives mais réelles, des services de l’eau.
Notre ambition reste intacte; nous poursuivrons les travaux !
L’autorité organisatrice a été créée PAR et POUR les Guadeloupéens.
C’est démontrer, s’il en était besoin, que nous prenons nos responsabilités sans attendre que qui que ce soit fasse « à notre place ».
Je compte sur l’engagement de la ou du président que nous élirons dans quelques instants pour poursuivre cet objectif.
Comme j’aime à le dire « les Guadeloupéens sont les meilleurs experts de leur territoire ».
Sereinement, continuons d’avancer pour conserver la confiance de notre population.
Seul le prononcé fait foi