Guadeloupe. Bien-être. Brisons les tabous de la santé mentale
Baie Mahault. Jeudi 10 octobre 2024. CCN. La santé mentale est un pilier de notre bien-être global, mais elle reste encore trop souvent entourée de tabous et d’incompréhensions. En cette Journée mondiale de la santé mentale, abordons ce sujet avec simplicité et bienveillance.
Les conseils avisés de Karine Louisy, Psychotheérapeute
1/ Le danger principal : l’inaction
Pendant longtemps, la santé mentale a été négligée en comparaison à la santé physique. Cependant, les mentalités évoluent et de plus en plus de personnes osent aujourd’hui demander de l’aide. C’est un progrès important, car plus vite une personne en souffrance est prise en charge, plus efficaces seront les solutions proposées.
Les soins de santé mentale deviennent également de plus en plus scientifiques et adaptés, offrant ainsi des soins optimisés.
Ne pas agir face aux troubles mentaux est un véritable danger. Attendre ou minimiser ses souffrances peut aggraver les symptômes et rendre la guérison plus difficile.
2/ Démêler le normal du pathologique
L’une des étapes les plus importantes pour préserver sa santé mentale est de savoir quand demander de l’aide. Pour cela, il est essentiel de comprendre ce qui est normal et ce qui peut indiquer un problème.
Anxiété ou stress : ne pas les confondre
Un des malentendus les plus fréquents concerne l’anxiété, souvent confondue à tort avec le stress. Bien que ces deux états puissent parfois se ressembler, ils sont très différents.
- Le stress est une réaction naturelle face à une situation de pression ou de danger. Une fois cette situation passée, le stress s’estompe.
- L’anxiété, quant à elle, persiste même lorsque la source de stress a disparu. C’est un état de peur ou de préoccupation qui peut envahir le quotidien, sans raison apparente ou disproportionnée par rapport à la situation.
L’anxiété n’est pas simplement du stress prolongé. Elle devient un trouble lorsqu’elle perturbe le fonctionnement quotidien et génère des peurs irrationnelles.
Tristesse : normale ou signe de dépression ?
Tout comme l’anxiété, la tristesse est une émotion normale, notamment face à une perte ou une déception. Cependant, elle peut être le signe d’un problème plus profond lorsque la tristesse persiste sur une longue durée sans raison claire ou qu’elle affecte sérieusement la vie quotidienne.
3/Pensées négatives : ne les sous-estimez pas
Comme les émotions, nos pensées peuvent être sources de souffrance sans être nécessairement pathologiques. Avoir des pensées négatives fait partie de la condition humaine. Cependant, lorsqu’elles deviennent obsédantes ou qu’elles envahissent l’esprit, il est important de consulter.
Les pensées qui reviennent sans cesse et qui nuisent à la qualité de vie peuvent être le signe d’un trouble mental et méritent d’être prises au sérieux.
4/Quand demander de l’aide ?
Il n’y a aucune honte à demander de l’aide. S’il est difficile de distinguer le normal du pathologique, le bon réflexe est de ne pas attendre. Si vos émotions ou pensées deviennent trop envahissantes, sil n’y a aucune honte à demander de l’aide. S’il est difficile de distinguer le normal du pathologique, le bon réflexe est de ne pas attendre. Si vos émotions ou pensées deviennent trop envahissantes, si elles affectent votre quotidien et vos relations, il est important d’en parler à un professionnel.
karine Louisy
PsychoterapeuteThérapeute
sophrologue.hypnotherapeute
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oui, la santé mentale se distingue des pathologies mentales, car c’est un état d’équilibre entre différentes composantes: vie sociale , problèmes, forces , caractère , sentiments , etc. etc. En Guadeloupe surtout, les croyances ont une grande influence sur cette composante psychosociale de l’équilibre mentale de chacun. Ainsi si la santé mentale a une définition universelle, sa perception est concrète et particulière selon la réalité socio anthropologique de la communauté d’appartenance . Ainsi cela devient une combinaison entre le collectif et le particulier . Il n’y a pas d’homme sans ancrage sociétal….En Guadeloupe comme ailleurs.