Pointe-à-Pitre. Jeudi 21 octobre 2021. CCN. A l’unanimité, le mardi 12 octobre 2021, la commission supérieure des maladies professionnelles en Agriculture a rendu un avis favorable pour que le cancer de la prostate soit inscrit au registre des maladies professionnelles du régime agricole.
Le ministre de l’agriculture et de l’alimentation a affirmé que le décret est en cours de rédaction. Ainsi, avec cet avis, les ouvriers agricoles qui ont été exposés au chlordécone peuvent prétendre à une indemnisation.
Il n’est pas trop tôt !
Cet avis prend à contrepied le ” docteur ” Macron qui a osé affirmer, à l’occasion de son passage en Martinique en février 2018, qu’il n’y a pas de lien établi entre le chlordécone et le cancer de la prostate.
S’agissant de l’indemnisation, il nous faut être doublement vigilants car si on se réfère toujours aux déclarations de Macron : “… Si je disais qu’on va indemniser tout le monde, c’est impossible même budgétaire ment et se serait irresponsable…”
La confédération Générale du Travail de la Guadeloupe persiste et signe. Elle est constante dans ses écrits et ses prises de position dans cette affaire.
C’est un crime de masse qui a été commis. Au fil des jours, mois, années, et décennies, nous comptons les victimes et malheureusement les morts particulièrement chez les ouvriers agricoles de la banane. Mais, c’est toute la population qui en est victime avec l’eau et les denrées empoisonnées au chlordécone, ayant droits et immigrés compris.
Cet avis est rendu au moment même où les victimes de cet empoissonnement en Guadeloupe et en Martinique, travailleurs et la population soit en mouvement pour dénoncer, à la fois, un deuxième crime de masse lié à la pandémie et les sanctions relatives à la loi du 5 aout 2021. Il y a un lien de cause à effet !
Toutes les victimes doivent être indemnisées et pas seulement celles qui sont atteintes du cancer de la prostate !
Les criminels et les receleurs, qui sont pourtant connus, jouissent d’une totale impunité. Il faut qu’ils payent ! Et payent chèrement leurs crimes.
PLUS QUE JAMAIS NOTRE LUTTE CONTINUE !
Pour la CGTG
Le secrétaire général
Jean Marie NOMERTIN